« Née officiellement lors de la Première Guerre mondiale – avant, on parlait de piété ou de dévotion – la spiritualité vise à relier l’être humain à des entités supérieures en vue d’une réparation et, surtout, d’un soutien au quotidien. »

 

Lorsque j’ai trouvé cette définition de la spiritualité, elle a immédiatement résonné en moi.

 

En effet, pour moi, la rencontre avec le divin n’est pas un simple refuge, un moment en dehors du temps dans lequel on va puiser du ressourcement et de la consolation. L’attitude de la prière, de la méditation est plutôt une attitude qui consiste à aller chercher au plus près de la source ce qui cherche à se manifester à travers nous, afin d’accomplir la volonté de Dieu. Et la volonté de Dieu, c’est vivre pleinement l’incarnation dans la destinée humaine, c’est nous permettre d’embrasser pleinement notre condition humaine. Les moments de communion avec cette force « plus grande que nous » sont plutôt un tremplin qui nous propulse, avec élan, dans la réalité de nos existences. 

 

Lorsque l’on pense de cette manière, l’opposition entre business et spiritualité n’a pas de sens.

 

Il n’y a pas d’un côté une activité qui consisterait à faire de l’argent pour payer les factures (et les loisirs), activité qui nous occuperait 8 heures par jour, et de l’autre, des moments particuliers d’extase mystique.

 

 

Si nous nous vivons comme des êtres spirituels vivant une expérience humaine et non comme des êtres humains vivant une expérience spirituelle, pour reprendre la formule de Pierre Teilhard de Chardin, le business n’est pas un à côté de qui l’on est, et la spiritualité n’est pas un un côté de ce que l’on fait. Notre activité professionnelle est alors uniquement et simplement l’émanation de notre être profond, la mise en oeuvre concrète de ce qui se joue dans nos moments de prière ou de méditation, notre business est la manière dont nous structurons notre activité professionnelle afin de laisser la Source couler à travers nous pour abreuver le monde.

 

Dans cette vision du monde, mon business n’est là que pour servir ma plus haute intention, mon chemin de vie, ma mission de vie, pour incarner le projet que Dieu a pour ma vie.

 

Plus concrètement, comment est-ce que je fais pour rester sans cesse dans cette dynamique ?

 

Ma première action du matin est une demande : « je fais appel à Mère Marie et au Christ, de vous demande votre aide, votre protection, votre guérison, votre guidance et votre intervention divine afin que je puisse servir l’Amour et réaliser ma destinée. »

 

Je demande ensuite à être une meilleur observatrice pour mieux servir les autres et à me rappeler d’apporter toujours un cadeau ou au moins une valeur ajoutée dans la vie de toutes personnes que je croise.

 

Servir pleinement, agir avec amour, centré sur cet agape, que Jean-Yves Leloup décrit comme la force d’amour qui fait tourner la Terre, les étoiles et le coeur humain selon son échelle des états amoureux, c’est considérer chaque conversation, chaque rencontre comme une occasion de mettre du beau dans le monde : de la joie, un pensée d’amour, un compliment, un cadeau réel (un échantillon, un programme gratuit, une méditation…), de la gratitude.

 

Tout au long de la journée, je fais en sorte d’avoir en tête ma plus haute intention et d’en ressentir la justesse dans mon coeur et cela m’aide à accomplir ce qui a besoin de l’être à chaque minute de chaque heure.

 

Dans le quotidien, c’est aussi  développer une vigilance pour devenir capable de « danser avec la vie ». Il s’agit de cultiver cette relation de partenariat avec Dieu, exactement comme on danse avec un partenaire. Lorsque mon partenaire de danse me propose d’aller dans telle direction ou de répondre à mon geste, comment est-ce que je lui réponds ? Est-ce que je lutte en répondant : « je fais ce que je veux, je fais ce qui me plait ? » Ou bien est-ce que j’accompagne son geste, est-ce que je réponds à son impulsion, à son invitation à tenter une nouvelle pirouette, est-ce que je me laisse entrainer dans son sillage ?

 

Pour se sentir divinement guidé, divinement protégé, il suffit de considérer Dieu comme un partenaire de danse, cette danse étant de celle de la vie : parfois je réponds à son invitation, parfois j’impulse le mouvement et j’observe ce que la vie me renvoie lorsque je propose une direction nouvelle, parfois j’observe qu’un mouvement était le bon à un moment mais que ce n’est plus cas. Mon seul « job » dans cette danse, étant de ressentir ce que Dieu cherche à manifester avec et à travers moi, et d’y répondre avec qui je suis vraiment.

 

Cela est valable dans la vie en général mais aussi dans mon business. Cela permet aussi de dédramatiser bien des situations et des expériences désagréables. Cela permet de sortir des « mais pourquoi ça ne marche pas comme je voudrais ? » et des « qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour attirer ça ? » pour se aller vers « une porte se ferme, ok, quelle meilleure opportunité m’attend pour encore mieux mettre en oeuvre ma plus haute intention ? ».

 

En plus de tous ceci, lorsque j’ai un doute, lorsque j’ai une décision importante à prendre ou tout simplement pour vérifier que mes actions sont alignées sur ma mission de vie, je prends un temps plus long, plus intime, plus intérieur afin de questionner et de recevoir les réponses qui vont me permettre de rester sur mon chemin de vie.

 

Enfin, chaque soir, je prends un temps de gratitude pour remercier de tous les bonheurs qui sont présents dans ma vie, pour les opportunités passées, présentes et à venir.

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