Il n’y a que 2 possibilités en réalité

Après un week-end couture qui s’est concrétisé par 6 trousses à crayons au total (5 pour le marché de Noël de l’école et une pour ma fille), toutes différentes, histoire de donner de la joie à ma créativité, je me retrouve ce matin à ma table, regardant les arbres et dégustant mon thé bien chaud. 

C’est vraiment un de mes moments favoris : la lumière du petit matin, le calme de la maison, le contact avec l’inspiration pure (je sais rarement d’avance ce que je vais vous écrire). Ce moment de plénitude, de complétude est une invitation à la gratitude et à l’émerveillement. Ce que je prends  le temps de ressentir avec intensité et qui renforce encore la magie de ce moment quotidien.

Vous écrire cela me donne envie de vous parler d’un moment fort que j’ai vécu ce matin lorsque mon réveil a sonné. 

Je commence toujours ma journée par un temps de méditation et d’introspection. Et ce matin, c’est la petite Gaëlle, la petite fille que j’étais, qui est venue me visiter. Elle était triste, déçue, et se sentait abandonnée. J’ai eu alors l’impression de l’avoir trahie, l’impression de ne pas avoir tenu mes promesses vis-à-vis d’elle. 

Quand j’étais petite, je me suis promis de devenir quelqu’un d’extra-ordinaire, quelqu’un d’important, quelqu’un qui changerait le monde. Je m’ennuyais tellement, je trouvais ce monde tellement incohérent, cela me semblait tellement absurde qu’on puisse se faire la guerre les uns aux autres, qu’on puisse laisser des gens (surtout des enfants) mourir de faim que j’ai conclu une sorte de pacte avec le futur : « quand je serai grande, ce sera différent ». 

Et force m’est de constater que je me sens aujourd’hui toujours aussi impuissante face à ce qui n’a pas changé. Et a tout ce qui s’est rajouté et qui me fait mal dans notre manière de vivre et de nous traiter les uns les autres. 

En regardant de plus près ce que je m’étais promis quand j’étais cette petite fille, j’ai vu une énergie de colère, une énergie de revanche, une énergie de combat. 

C’est cette énergie de séparation qui n’a mené à rien de ce que je désirais vraiment.

 

 

Le film consacré à Neale Walsch (auteur de Conversations avec Dieu) le montre bien : quand on se hisse à la force du poignet, on retombe forcément. D’une manière ou d’une autre. Parce qu’on se bat contre la vie, au lieu de faire corps avec elle.

L’énergie déployée par Gandhi nous le montre bien aussi : ce n’est pas en se battant qu’il a contribué à la libération de l’Inde. C’est en insufflant une énergie d’amour, de vérité. Ce n’est pas en se battant contre ce qui ne doit pas être (la colonisation), mais en vivant ce qui doit être (la liberté, l’authenticité, l’amour, l’ajustement à ses valeurs personnelles), ce qui doit s’accomplir.

En d’autres termes, c’est en prenant comme référence notre degré de séparation avec ce qui nous dérange que nous essayons d’agir, de transformer la matière par la matière. C’est cela qui ne fonctionne pas. 

A l’inverse, c’est en nous rapprochant le plus possible de cette force d’amour qui palpite en nous qu’alors nous créons ce qui correspond à nos aspirations les plus profondes. Ou plutôt c’est en laissant cette force agir à travers nous, qu’elle peut enfin accomplir ce qui doit être.

C’est ce que j’essaie de faire chaque jour… Et vous ?

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