A l’occasion de la parution « officielle » de mon guide Auto-onctions sacrées – Protocoles pour laisser le Divin agir à travers vous, je vous propose cette semaine un mini-feuilleton sur le renouveau de la pratique ancestrale de l’onction sacrée, revue et corrigée pour nos contemporains, prenant en compte l’évolution spirituelle de l’humanité ainsi que les huiles essentielles actuellement disponibles.

 

 

Voici le deuxième épisode : quel est ce pouvoir que confère l’onction sacrée ?

 

La pratique de l’onction

Ainsi, chez les Egyptiens, depuis l’époque thinite, Osiris (dieu des morts qui redonne la vie), Seth (dieu de la confusion, du désordre et de la perturbation), Horus (fils d’Isis et d’Osiris, enfin divin de la triade sacrée, c’est le dieu protecteur de la dynastie pharaonique) et Râ (dieu solaire créateur de l’univers) influencent les rites du couronnement des pharaons et Memphis, qui se situe à la charnière des deux terres, est choisie comme la ville où se déroulent ces cérémonies afin de maintenir un équilibre qui apaise la dualité qui oppose le Sud et le Nord, la Basse et la Haute-Egypte. Ces rites du couronnement se perpétuèrent jusqu’au temps des ptolémées. Debout sur une estrade munie d’un trône, le Roi, vêtu d’un pagne court, tient dans ses mains la crosse du pasteur et le fouet du bouvier. Il coiffe d’abord la couronne blanche du Sud puis la rouge du Nord. Les deux couronnes réunies forment le Pschent. Après l’onction avec une huile de Libye, le Roi réalise l’union des deux terres et dans une procession autour du mur blanc il prend possession des territoires d’Horus et de Seth.

 

Les rois d’Israël étaient pour leur part consacrés par une huile d’onction contenant 7 huiles royales parmi lesquelles figuraient l’oliban, la myrrhe, la rose, le galbanum, le santal, la cannelle, l’ambre, le mastic, le nard et l’hysope.

 

L’ancien Testament mentionne également l’onction comme conférant un pouvoir divin. Dans le livre d’Isaïe, on retrouve ces paroles : « L’esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a donné l’onction » (Is 61,1). Le livre de l’Exode décrit avec précision la formule de l’huile consacrée pour l’onction. « Yahvé parla à Moïse et lui dit : « Pour toi, prends des parfums de choix : cinq-cent sicles de myrrhe vierge, la moitié de cinnamome odoriférant : deux-cent-cinquante sicles, et de roseau odoriférant deux-cent-cinquante sicles, 500 sicles de casse — selon le sicle du sanctuaire — et un setier d’huile d’olives ». Tu en feras une huile d’onction sainte, un mélange odoriférant comme en compose le parfumeur : ce sera une huile d’onction sainte (Exode 30, 22).

 

 

Toujours dans la Bible, le mot « Christ » signifie : « celui qui est oint ». Le rituel de l’onction et celui du baptême se répondent : le baptême de Jésus par Jean le Baptiste dans le Jourdain marque le début de sa vie de prophète sur Terre, tandis que l’onction par Marie-Madeleine marque à la fois la fin de sa vie terrestre et sa Résurrection pour le monde.

 

C’est ainsi qu’on trouve dans l’Evangile de Marc : « Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête. Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient : « À quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. » Et ils la rudoyaient. Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. » (Mc 14, 3-9).

 

Voici la version de l’Evangile de Jean : Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu’il avait ressuscité d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non parce qu’il se préoccupait des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la ! Il fallait qu’elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus. » (Jn 12, 1-11).

 

Plus tard, en Europe, depuis le sacre de Pépin le Bref en 751 et jusqu’à celui de la reine Elisabeth II, les souverains européens sont sacrés, afin d’exercer un office ministériel au service de Dieu. Dans un rituel s’inspirant de l’Ancien Testament, le sacre de ces monarques associe couronnement et onction, cérémonie qui institue le roi, transforme son coeur et son esprit. L’onction a un double rôle. Le premier a pour objectif de mettre à part l’homme (ou la femme), étant ainsi élevé.e au-dessus des autres et de sa propre condition. Le deuxième est un rite de transformation le roi ou la reine sacré devient un être d’une autre dimension et un médiateur entre Dieu et les hommes. L’onction, comme le baptême, entraîne ainsi une forme de renaissance, comme nous l’avons vu aussi pour le Christ.

 

Par l’onction, pharaons et rois deviennent des médiateurs entre le peuple et la divinité et ont pour rôle de faire connaître, transmettre et respecter les lois du ciel sur Terre.

 

 

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