Depuis le 1er juillet, je vous partage sous forme d’articles le contenu de 21 vidéos en live que j’ai données l’été derniers sur le thème « mettre l’amour au coeur de sa vie ».

 

En effet, tout l’objet de Spiritualité dans la Cité, c’est de grandir en amour. Grandir en amour de soi, en amour des autres, en amour de Dieu.

 

 

 

Jour n°18 – Appeler la grâce divine

 

Il y a quelques temps de cela, mes guides m’ont conduite sur les chemins de l’onction sacrée, pratique universelle et millénaire, et m’ont invitée à la revisiter pour l’adapter à nos contemporains.

 

Signification spirituelle de l’onction

Une onction est un rituel qui consiste à oindre une personne avec de l’huile sainte ou un baume. Chez les chrétiens, cette pratique est toujours d’actualité : c’est l’application d’huile sainte sur une personne pour la consacrer à Dieu (baptême, confirmation, ordination, avec le saint chrême) ou lui conférer la grâce de lutter contre le mal (huile des catéchumènes) ou contre la maladie (huile des malades, qu’on appelait autrefois extrême-onction). Sur les 7 sacrements de l’église catholique, 5 sont des onctions : elles sont réalisées par les prêtres et/ou les évêques. 

 

L’onction sacrée est une équation simple huile végétale + huile essentielle + bénédiction.    

 

L’onction est un appel à la grâce, permettant ainsi de prendre conscience de la présence de Dieu parmi nous, ou plus exactement en nous. La grâce est une notion dont on n’entend pas souvent parler dans la spiritualité car elle est très connotée. Et pourtant, quand on la regarde, elle nous permet de mieux comprendre ce qu’est Dieu et de vivre notre dimension spirituelle en conscience. La grâce est un cadeau. Quand on parle de la grâce de Dieu, on parle d’un cadeau de Dieu qui n’est autre que lui-même. C’est lui qui se donne. D’ailleurs, c’est sa nature même de se donner puisque Dieu est la plus haute des vibrations qui soient dans l’univers : l’amour inconditionnel. La grâce, c’est Dieu qui se donne dans nos vies. Recevoir la grâce divine, c’est s’autoriser à recevoir ce cadeau, à l’accepter sans condition, sans se sentir redevable envers qui que ce soit ou quoi que ce soit. C’est accueillir pleinement notre nature spirituelle faite des plus hautes fréquences qui soient, sans limites aucune. Si recevoir la grâce nous conduit aux frontières de la transcendance, elle nous permet aussi par effet miroir d’accepter pleinement la dualité dans ce qu’elle a de limitant et de nous accepter totalement, avec nos peines, nos blessures, notre passé, nos souffrances sans vouloir rien changer de ce qui est. 

 

Voici ce qu’est l’onction : un acte d’alliance au Tout Amour et à soi-même.

 

Onctions et auto-onctions

On peut donner l’onction, on peut recevoir une onction sacrée. Mais je suis également persuadée que ce renouveau de la spiritualité que nous connaissons actuellement est une invitation à nouer son propre lien à Dieu, au Champ, à la Source, à la Force, à la Syntropie (selon la dénomination qui vous convient le mieux, qui vous permet justement de « faire un » avec cette force d’amour qui nous pousse individuellement et collectivement vers la complète réalisation), sans l’aide de prêtres, d’intercesseurs chamanes ou autres personnes qui pourraient vous faire croire que vous ne pouvez contacter cette force seul.e, renforçant ainsi votre sentiment de séparation alors que tout l’objet d’une vie spirituelle riche est de vivre la séparation de la dualité dans la conscience de ce qui unit tout ce qui est. 

 

C’est ainsi qu’à mon sens, vous pouvez aussi vous offrir une onction en auto-massage, comme un acte d’amour envers votre être dans son entier.

 

L’auto-onction sacrée vous permet de cultiver votre lien au divin qui est en vous, qui est vous, que vous êtes en réalité. Avec la prière, la méditation, la connexion aux guides spirituels, c’est une pratique qui peut prendre toute sa place dans votre quotidien : la fluidité de l’huile qui pénètre la peau en profondeur est la matière qui vous relie à la terre, l’appel à la grâce à travers la prière vous relie au ciel, tandis que l’essence de la plante recueillie lors de sa transformation en huile essentielle fait le lien entre le matériel et le spirituel, symbolise l’union du matériel et du spirituel en vous.

 

Pratiquer l’auto-onction sacrée

L’auto-onction est un rituel, comme peut l’être un moment de prière ou de méditation. Il nécessite un espace-temps de calme et de tranquillité, visant à prendre conscience de ce qui vous bloque dans la pleine réalisation de votre vie et à permettre que le flux d’amour divin bloqué circule à nouveau. L’huile essentielle travaillant au niveau du cerveau limbique, l’auto-onction sacrée peut déclencher des émotions, mais pas nécessairement.

 

L’auto-onction sacrée se caractérise par les 3 éléments suivants, indissociables les uns des autres : huile essentielle + point du corps + prière. Il s’agit de faire pénétrer par massage du bout du doigt l’huile essentielle ou la synergie d’huiles essentielles sur le point du corps qui lui correspond, ceci associé à une prière en lien également avec cette huile ou synergie.

 

Pratiquer l’auto-onction sacrée localisée sur un point précis en relation avec l’huile essentielle ou la synergie d’huiles essentielles en multiplie les effets. L’homéosiniatrie est une pensée développée par des médecins qui ont mis en relation homéopathie et médecine chinoise : les indications cliniques des principaux points d’acupuncture y sont associés à celle des remèdes homéopathiques et des remèdes lithothérapiques, organothérapiques, phytothérapique et gemmothérapiques. Il est alors possible de sélectionner des points sur lesquels sera appliquée une « stimulation » afin de rétablir, chez le patient, un équilibre dont la perturbation est génératrice de l’état en cours. Cette méthode localisée reposant sur le principe que c’est un point du corps qui appelle le remède est d’une grande efficacité  :  une seule goutte appliquée sur un endroit précis, en résonance, développe au mieux les effets de l’huile essentielle ou de la synergie.

 

 

Protocoles

J’ai canalisé au total plus d’une trentaine de protocoles, à réaliser avec des huiles essentielles simples ou des synergies d’huiles essentielles, en voici quelques exemples :

  • Maîtriser ses émotions avec la synergie Adaptiv
  • Lâcher prise pour être soi avec l’huile essentielle de Basilic
  • Comment trouver sa verticalité entre Ciel et Terre avec la synergie Align
  • Réveil spirituel avec l’huile essentielle de Cannelle
  • Ancrage avec la synergie Anchor
  • Lien au divin avec l’huile essentielle d’Encens
  • Communiquer ses prières au Ciel avec l’huile essentielle de Jasmin
  • Couper avec les douleurs du passé avec l’huile essentielle de Myrrhe
  • Transformer ce qui doit l’être avec l’huile essentielle de Nard
  • Guérir les blessures du coeur, s’ouvrir à l’amour inconditionnel avec la synergie Console
  • Profiter de la vie avec l’huile essentielle d’Ylang ylang
  • Ouvrir son coeur avec l’huile essentielle de Rose
  • Se connecter avec ses essentiels avec l’huile essentielle de Géranium
  • (Se) pardonner avec la synergie Forgive

 

Un rituel initiatique

Tout comme la prière ou la méditation, la pratique de l’onction doit être pensée au sein d’une approche spirituelle globale. Elle vise à établir un lien avec Dieu, à ouvrir la porte au divin qui est en soi, afin de se mettre à l’écoute des messages du monde de l’Esprit et de réaligner nos vies sur le plan divin. Si la pratique nécessite du temps, du silence, de l’écoute, dans un moment « à part », ce n’est pour autant un espace-temps déconnecté de la vie quotidienne. Ce n’est pas un refuge contre ses malheurs ou les malheurs du monde. Ce peut être un temps de ressourcement, mais qui doit être pensé comme une respiration, pas comme des vacances. C’est un tremplin pour nous propulser dans la vie, renforcés et redirigés parce ce que nous avons vécu, entendu, conscientisé, ressenti pendant l’onction. Autrement dit, si vous ne changez rien à votre vie, en dehors de ces espaces de reliance au divin, il y a peu de chance pour que votre vie change. 

 

A ce titre, c’est une pratique qui invite à la vigilance. Elle s’inscrit dans la parole de l’Evangile : « Demandez, et l’on vous donnera. Cherchez, et vous trouverez. Frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe ».   

 

Avec quelles huiles réaliser vos auto-onctions sacrées ?

Comme vous le comprendrez aisément, il est nécessaire de disposer d’huiles essentielles de grande qualité pour réaliser les onctions sacrées. En effet, il peut être tentant de se tourner vers des huiles essentielles trop bon marché, mais sachez que la qualité a toujours eu un prix. Des plantes de qualité, en bonne santé, qui poussent sur les terroirs adaptés, récoltées par des producteurs justement rémunérés pour leur travail ainsi qu’une distillation lente, douce et complète donnent obligatoirement des huiles essentielles à un prix élevé. 

 

C’est la raison pour laquelle je distribue les huiles essentielles de la marque doTERRA, qui sont certifiées pures (ce qui n’est malheureusement pas le cas de la majorité des huiles essentielles disponibles sur le marché, même portant le label « bio ») et de qualité thérapeutique. Elles sont d’une grande puissance énergétique, parfaitement adaptées à l’auto-onction.

 

Comme toute pratique spirituelle, l’onction doit vous « parler », résonner en vous comme un appel et le rituel tel que vous le pratiquerez doit vous permettre de nourrir en profondeur votre lien à Dieu. A expérimenter en conscience, si le coeur vous en dit.

A l’occasion de la parution « officielle » de mon guide Auto-onctions sacrées – Protocoles pour laisser le Divin agir à travers vous, je vous propose cette semaine un mini-feuilleton sur le renouveau de la pratique ancestrale de l’onction sacrée, revue et corrigée pour nos contemporains, prenant en compte l’évolution spirituelle de l’humanité ainsi que les huiles essentielles actuellement disponibles.

 

 

Voici le quatrième et dernier épisode : comment guérir vos blessures émotionnelles avec l’auto-onction sacrée

Onctions et auto-onctions

On peut donner l’onction, on peut recevoir une onction sacrée. Mais je suis également persuadée que ce renouveau de la spiritualité que nous connaissons actuellement est une invitation à nouer son propre lien à Dieu, au Champ, à la Source, à la Force, à la Syntropie (selon la dénomination qui vous convient le mieux, qui vous permet justement de « faire un » avec cette force d’amour qui nous pousse individuellement et collectivement vers la complète réalisation), sans l’aide de prêtres, d’intercesseurs chamanes ou autres personnes qui pourraient vous faire croire que vous ne pouvez contacter cette force seul.e, renforçant ainsi votre sentiment de séparation alors que tout l’objet d’une vie spirituelle riche est de vivre la séparation de la dualité dans la conscience de ce qui unit tout ce qui est.

 

C’est ainsi qu’à mon sens, vous pouvez aussi vous offrir une onction en auto-massage, comme un acte d’amour envers votre être dans son entier.

 

L’auto-onction sacrée vous permet de cultiver votre lien au divin qui est en vous, qui est vous, que vous êtes en réalité. Une onction en auto-massage, seule ou en complément d’une onction reçue, est un acte d’amour envers votre être dans son entier, dans toutes ses dimensions : matériel/spirituel, corps/coeur/mental/esprit.

 

Pratiquer l’auto-onction sacrée

L’auto-onction est un rituel, comme peut l’être un moment de prière ou de méditation. Il nécessite un espace-temps de calme et de tranquillité, visant à prendre conscience de ce qui vous bloque dans la pleine réalisation de votre vie et à permettre que le flux d’amour divin bloqué circule à nouveau. L’huile essentielle travaillant au niveau du cerveau limbique, l’auto-onction sacrée peut déclencher des émotions, mais pas nécessairement.

 

Telle que proposée dans le présent ouvrage, l’auto-onction sacrée se caractérise par les 3 éléments suivants, indissociables les uns des autres : huile essentielle + point du corps + prière. Il s’agit de faire pénétrer par massage du bout du doigt l’huile essentielle ou la synergie d’huiles essentielles sur le point du corps qui lui correspond, ceci associé à une prière en lien également avec cette huile ou synergie.

 

Pratiquer l’auto-onction sacrée localisée sur un point précis en relation avec l’huile essentielle ou la synergie d’huiles essentielles en multiplie les effets. L’homéosiniatrie est une pensée développée par des médecins qui ont mis en relation homéopathie et médecine chinoise : les indications cliniques des principaux points d’acupuncture y sont associés à celle des remèdes homéopathiques et des remèdes lithothérapiques, organothérapiques, phytothérapique et gemmothérapiques. Il est alors possible de sélectionner des points sur lesquels sera appliquée une « stimulation » afin de rétablir, chez le patient, un équilibre dont la perturbation est génératrice de l’état en cours. Cette méthode localisée reposant sur le principe que c’est un point du corps qui appelle le remède est d’une grande efficacité : une seule goutte appliquée sur un endroit précis, en résonance, développe au mieux les effets de l’huile essentielle ou de la synergie.

 

Protocoles

J’ai canalisé toute une série de protocoles, à réaliser avec des huiles essentielles simples ou des synergies d’huiles essentielles, en voici quelques-uns

  • Maîtriser ses émotions avec la synergie Adaptiv
  • Lâcher prise pour être soi avec l’huile essentielle de Basilic
  • Réveil spirituel avec l’huile essentielle de Cannelle
  • Ancrage avec la synergie Anchor
  • Lien au divin avec l’huile essentielle d’Encens
  • Recentrage avec la synergie Balance
  • Couper avec les douleurs du passé avec l’huile essentielle de Myrrhe
  • Transformer ce qui doit l’être avec l’huile essentielle de Nard
  • Guérir les blessures du coeur, s’ouvrir à l’amour inconditionnel avec la synergie Console
  • Profiter de la vie avec l’huile essentielle d’Ylang ylang
  • Mission de vie avec la synergie Passion
  • Ouvrir son coeur avec l’huile essentielle de Rose
  • Retrouver la joie avec la synergie Elevation
  • Vivre dans l’espérance avec la synergie Hope
  • Harmonie avec l’huile essentielle de Lavande
  • Se préserver du négatif avec la synergie On Guard
  • Paix intérieure avec la synergie Peace
  • Se connecter à son féminin guérisseur avec l’huile essentielle de Sauge sclarée
  • Se purifier avec la synergie Purify
  • Guérison du Masculin avec l’huile essentielle de Vétiver
  • Guérison du Féminin avec la synergie Whisper

 

 

Un rituel initiatique

Tout comme la prière ou la méditation, la pratique de l’onction doit être pensée au sein d’une approche spirituelle globale. Elle vise à établir un lien avec Dieu, à ouvrir la porte au divin qui est en soi, afin de se mettre à l’écoute des messages du monde de l’Esprit et de réaligner nos vies sur le plan divin. Si la pratique nécessite du temps, du silence, de l’écoute, dans un moment « à part », ce n’est pour autant un espace-temps déconnecté de la vie quotidienne. Ce n’est pas un refuge contre ses malheurs ou les malheurs du monde. Ce peut être un temps de ressourcement, mais qui doit être pensé comme une respiration, pas comme des vacances. C’est un tremplin pour nous propulser dans la vie, renforcés et redirigés parce ce que nous avons vécu, entendu, conscientisé, ressenti pendant l’onction. Autrement dit, si vous ne changez rien à votre vie, en dehors de ces espaces de reliance au divin, il y a peu de chance pour que votre vie change.

 

A ce titre, c’est une pratique qui invite à la vigilance. Elle s’inscrit dans la parole de l’Evangile : « Demandez, et l’on vous donnera. Cherchez, et vous trouverez. Frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe ».

 

Avec l’onction, vous faites une demande. Vous aurez une réponse. A vous de vous mettre dans l’état d’écoute et de vigilance nécessaire à la réception de la réponse, quelle qu’elle soit. Sans oublier que les réponses sont souvent une invitation au changement et à l’action en dehors des sentiers battus.

 

Avec quelles huiles réaliser vos auto-onctions sacrées ?

Comme vous le comprendrez aisément, il est nécessaire de disposer d’huiles essentielles de grande qualité pour réaliser les onctions sacrées. En effet, il peut être tentant de se tourner vers des huiles essentielles trop bon marché, mais sachez que la qualité a toujours eu un prix. Des plantes de qualité, en bonne santé, qui poussent sur les terroirs adaptés, récoltées par des producteurs justement rémunérés pour leur travail ainsi qu’une distillation lente, douce et complète donnent obligatoirement des huiles essentielles à un prix élevé.

 

Les huiles essentielles doTERRA sont certifiées pures (ce qui n’est malheureusement pas le cas de la majorité des huiles essentielles disponibles sur le marché, même portant le label « bio ») et de qualité thérapeutique.

 

Et maintenant ?

Comme je vous le disais mardi en débutant notre semaine consacrée aux onctions sacrées, mon guide « auto-onctions sacrées • protocoles pour laisser le Divin agir à travers vous » sera disponible en version papier ce lundi 31 mai.

>> Suivez ce lien pour votre exemplaire

A l’occasion de la parution « officielle » de mon guide Auto-onctions sacrées – Protocoles pour laisser le Divin agir à travers vous, je vous propose cette semaine un mini-feuilleton sur le renouveau de la pratique ancestrale de l’onction sacrée, revue et corrigée pour nos contemporains, prenant en compte l’évolution spirituelle de l’humanité ainsi que les huiles essentielles actuellement disponibles.

 

 

Voici le troisième épisode : ce que l’onction peut guérir en vous ?

Regards contemporains sur l’onction sacrée

Si les plantes et les fleurs sont l’une des ressources les plus anciennes utilisées en médecine, à n’importe quel endroit de la planète, si cette science a longtemps été empirique, ce n’est plus un mystère aujourd’hui.Les recherches les plus récentes et les plus pointues en la matière montrent que l’inhalation des huiles essentielles peut agir positivement sur notre santé physique et émotionnelle.

 

Quand vous inhalez un arôme, les odeurs parviennent au cerveau en 22 secondes seulement. Le système olfactif transforme les composants chimiques inhalés en impulsions neurologiques qui atteignent les centres nerveux récepteurs de l’odorat situés situés tout à côté du système limbique, qu’on appelle aussi parfois cerveau émotionnel. Limbique vient de limbes, c’est à dire frontière : le cerveau limbique constituant la frontière entre la vie cognitive et l’inconscient. C’est-à-dire que les odeurs nous permettent d’aller chercher dans notre inconscient les solutions à nos difficultés, nous permettent d’accéder à une sagesse autre que nos références habituelles et conscientes. C’est une véritable porte d’entrée vers le divin.

 

En allemand, huile essentielle se dit ätherische öle, autrement dit huiles « ethérique ». On nomme aussi parfois les huiles essentielles du nom de « quintessence ». Il est ici fait référence au 5ème élément, ajouté par Aristote aux quatre que sont l’eau, l’air, la terre, le feu. Aristote nommé ce cinquième élément « aithêr » (aether en latin, « éther » en français) et a postulé que l’univers était fait de cet élément, et qu’il était substantiel à tous les autres, qu’il les contenait tous.

 

Les huiles essentielles, vu sous cet angle, sont la quintessence des forces cosmiques du ciel et de la terre, elles sont porteuses d’une énergie vitale remarquable qui nous guide et nous propulse sur notre chemin de vie personnel et véritable.

 

Actualité et renouveau d’une pratique ancestrale

Comme nous l’avons vu, une onction est un rituel qui consiste à oindre une personne avec de l’huile sainte ou un baume. Chez les chrétiens, cette pratique est toujours d’actualité, tout comme l’est celle de la fumigation d’encens : c’est l’application d’huile sainte sur une personne pour la consacrer à Dieu (baptême, confirmation, ordination, avec le saint chrême) ou lui conférer la grâce de lutter contre le mal (huile des catéchumènes) ou contre la maladie (huile des malades, qu’on appelait autrefois extrême-onction). Sur les 7 sacrements de l’église catholique, 5 sont des onctions : elles sont réalisées par les prêtres et/ou les évêques.

 

Avec le renouveau actuel de la spiritualité en dehors des dogmes et des religions, je suis persuadée que nous sommes appelés à vivre chacun à notre manière notre relation au divin, à incarner de manière personnelle l’église, au sens premier du terme ekklesia qui désigne une assemblée et qui vient du grec ek qui signifie « hors de » et klesis, qui veut dire « appel », c’est-à-dire : l’assemblée de ceux qui se sentent appelés par Dieu.

 

 

C’est ainsi qu’il est temps pour chacun de se réapproprier cette équation simple qu’est l’onction sacrée : huile végétale + huile essentielle + bénédiction.

 

Avec la prière, la méditation, la connexion aux guides spirituels, l’onction sacrée est une pratique qui peut prendre toute sa place dans votre quotidien : la fluidité de l’huile qui pénètre la peau en profondeur est la matière qui vous relie à la terre, l’appel à la grâce à travers la prière vous relie au ciel, tandis que l’essence de la plante recueillie lors de sa transformation en huile essentielle fait le lien entre le matériel et le spirituel, symbolise l’union du matériel et du spirituel en vous.

 

Signification spirituelle de l’onction

L’onction est un appel à la grâce, permettant ainsi de prendre conscience de la présence de Dieu parmi nous, ou plus exactement en nous. La grâce est une notion dont on n’entend pas souvent parler dans la spiritualité car elle est très connotée. Et pourtant, quand on la regarde, elle nous permet de mieux comprendre ce qu’est Dieu et de vivre notre dimension spirituelle en conscience. La grâce est un cadeau. Quand on parle de la grâce de Dieu, on parle d’un cadeau de Dieu qui n’est autre que lui-même. C’est lui qui se donne. D’ailleurs, c’est sa nature même de se donner puisque Dieu est la plus haute des vibrations qui soient dans l’univers : l’amour inconditionnel. La grâce, c’est Dieu qui se donne dans nos vies. Recevoir la grâce divine, c’est s’autoriser à recevoir ce cadeau, à l’accepter sans condition, sans se sentir redevable envers qui que ce soit ou quoi que ce soit. C’est accueillir pleinement notre nature spirituelle faite des plus hautes fréquences qui soient, sans limites aucune. Si recevoir la grâce nous conduit aux frontières de la transcendance, elle nous permet aussi par effet miroir d’accepter pleinement la dualité dans ce qu’elle a de limitant et de nous accepter totalement, avec nos peines, nos blessures, notre passé, nos souffrances sans vouloir rien changer de ce qui est.

 

Voici ce qu’est l’onction : un acte d’alliance au Tout Amour et à soi-même.

 

En donnant l’onction à autrui, c’est une reliance supplémentaire que vous vous offrez et que vous offrez à celui qui la reçoit, en vous proposant comme intercesseur divin et en dispensant un moment de bien-être sur Terre : la reliance à l’Autre, à qui vous vous connectez en conscience, par le biais de l’onction.

 

A ce sujet, j’aimerais citer Matthew Fox dans son ouvrage Le Christ cosmique : « Pouvons-nous nous donner mutuellement l’onction, célébrer en commun et nous redonner les uns les autres confiance et vigueur, devenir tous prophètes ? Pouvons-nous nous donner réciproquement l’onction christique afin que nous devenions tous des Christ cosmiques ? »

 

Pour commande le guide des auto-onctions sacrées, rendez-vous sur cette page

A l’occasion de la parution « officielle » de mon guide Auto-onctions sacrées – Protocoles pour laisser le Divin agir à travers vous, je vous propose cette semaine un mini-feuilleton sur le renouveau de la pratique ancestrale de l’onction sacrée, revue et corrigée pour nos contemporains, prenant en compte l’évolution spirituelle de l’humanité ainsi que les huiles essentielles actuellement disponibles.

 

 

Voici le deuxième épisode : quel est ce pouvoir que confère l’onction sacrée ?

 

La pratique de l’onction

Ainsi, chez les Egyptiens, depuis l’époque thinite, Osiris (dieu des morts qui redonne la vie), Seth (dieu de la confusion, du désordre et de la perturbation), Horus (fils d’Isis et d’Osiris, enfin divin de la triade sacrée, c’est le dieu protecteur de la dynastie pharaonique) et Râ (dieu solaire créateur de l’univers) influencent les rites du couronnement des pharaons et Memphis, qui se situe à la charnière des deux terres, est choisie comme la ville où se déroulent ces cérémonies afin de maintenir un équilibre qui apaise la dualité qui oppose le Sud et le Nord, la Basse et la Haute-Egypte. Ces rites du couronnement se perpétuèrent jusqu’au temps des ptolémées. Debout sur une estrade munie d’un trône, le Roi, vêtu d’un pagne court, tient dans ses mains la crosse du pasteur et le fouet du bouvier. Il coiffe d’abord la couronne blanche du Sud puis la rouge du Nord. Les deux couronnes réunies forment le Pschent. Après l’onction avec une huile de Libye, le Roi réalise l’union des deux terres et dans une procession autour du mur blanc il prend possession des territoires d’Horus et de Seth.

 

Les rois d’Israël étaient pour leur part consacrés par une huile d’onction contenant 7 huiles royales parmi lesquelles figuraient l’oliban, la myrrhe, la rose, le galbanum, le santal, la cannelle, l’ambre, le mastic, le nard et l’hysope.

 

L’ancien Testament mentionne également l’onction comme conférant un pouvoir divin. Dans le livre d’Isaïe, on retrouve ces paroles : « L’esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a donné l’onction » (Is 61,1). Le livre de l’Exode décrit avec précision la formule de l’huile consacrée pour l’onction. « Yahvé parla à Moïse et lui dit : « Pour toi, prends des parfums de choix : cinq-cent sicles de myrrhe vierge, la moitié de cinnamome odoriférant : deux-cent-cinquante sicles, et de roseau odoriférant deux-cent-cinquante sicles, 500 sicles de casse — selon le sicle du sanctuaire — et un setier d’huile d’olives ». Tu en feras une huile d’onction sainte, un mélange odoriférant comme en compose le parfumeur : ce sera une huile d’onction sainte (Exode 30, 22).

 

 

Toujours dans la Bible, le mot « Christ » signifie : « celui qui est oint ». Le rituel de l’onction et celui du baptême se répondent : le baptême de Jésus par Jean le Baptiste dans le Jourdain marque le début de sa vie de prophète sur Terre, tandis que l’onction par Marie-Madeleine marque à la fois la fin de sa vie terrestre et sa Résurrection pour le monde.

 

C’est ainsi qu’on trouve dans l’Evangile de Marc : « Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête. Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient : « À quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. » Et ils la rudoyaient. Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. » (Mc 14, 3-9).

 

Voici la version de l’Evangile de Jean : Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu’il avait ressuscité d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non parce qu’il se préoccupait des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la ! Il fallait qu’elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus. » (Jn 12, 1-11).

 

Plus tard, en Europe, depuis le sacre de Pépin le Bref en 751 et jusqu’à celui de la reine Elisabeth II, les souverains européens sont sacrés, afin d’exercer un office ministériel au service de Dieu. Dans un rituel s’inspirant de l’Ancien Testament, le sacre de ces monarques associe couronnement et onction, cérémonie qui institue le roi, transforme son coeur et son esprit. L’onction a un double rôle. Le premier a pour objectif de mettre à part l’homme (ou la femme), étant ainsi élevé.e au-dessus des autres et de sa propre condition. Le deuxième est un rite de transformation le roi ou la reine sacré devient un être d’une autre dimension et un médiateur entre Dieu et les hommes. L’onction, comme le baptême, entraîne ainsi une forme de renaissance, comme nous l’avons vu aussi pour le Christ.

 

Par l’onction, pharaons et rois deviennent des médiateurs entre le peuple et la divinité et ont pour rôle de faire connaître, transmettre et respecter les lois du ciel sur Terre.

 

 

Pour commander le guide des auto-onctions sacrées, rendez-vous sur cette page

 

A l’occasion de la parution « officielle » de mon guide Auto-onctions sacrées – Protocoles pour laisser le Divin agir à travers vous, je vous propose cette semaine un mini-feuilleton sur le renouveau de la pratique ancestrale de l’onction sacrée, revue et corrigée pour nos contemporains, prenant en compte l’évolution spirituelle de l’humanité ainsi que les huiles essentielles actuellement disponibles.

 

 

Voici le premier épisode : comment les odeurs nous relient à Dieu ?

 

Plantes odorantes et lien au divin : une pratique universelle et millénaire

 

Des confins de l’Himalaya aux vastes plaines de l’Amérique du Nord, en Orient, mais aussi en Europe ou encore en Russie, est-il un endroit sur terre où le brûlage de végétaux à des fins de purification n’a pas été utilisé ? Qu’il s’agisse de purifier des temples, des maisons ou des hôpitaux, de chasser la maladie ou les mauvais esprits, d’entrer en contact avec des défunts, des divinités ou d’atteindre soi-même un état modifié de conscience, on utilise depuis la nuit des temps et de manière quasiment universelle, les plantes odorantes, les fumigations de plantes aromatiques, ou encore les huiles essentielles pour leur capacité à nous connecter au divin, pour leur capacité à nous emmener au-delà de notre réalité quotidienne, dans un espace-temps où tout est possible.

 

La méthode chinoise de fumigation veut que le bâtonnet ‒ généralement un fragment de bambou ‒ soit trempé dans l’eau puis dans une poudre de plante adhésive, le plus souvent Gonostegia hirta ou Basella alba. On réhumidifie l’ensemble, puis on le trempe dans de la poudre déshydratée de Pinus yunnanensis (un conifère de la province du Yunnan) qui sert à améliorer la combustion. Après un nouveau bain, le bâtonnet est cette fois trempé dans la poudre d’encens, opération renouvelée jusqu’à ce qu’on obtienne l’épaisseur recherchée. Enfin, les bâtonnets d’encens ainsi réalisés sont pétris pour affiner leur forme et mis à sécher.

 

Dans sa liturgie, le christianisme, dans la continuité de l’Ancien Testament, perpétue l’utilisation de l’encens, puisqu’il fait partie des cadeaux apportés au Christ par les rois mages, avec l’or et la myrrhe. « Voici l’or : c’est un roi », écrit saint Grégoire le Grand dans une homélie sur l’Épiphanie, avant de poursuivre : « voici l’encens : c’est un Dieu ; voici la myrrhe : c’est un mortel ».

Pourquoi l’or ? Toutes les grandes traditions spirituelles de l’Antiquité reliaient l’or au divin. Inaltérable et pleine d’éclat, cette matière est réservée à l’aristocratie, au pouvoir royal, aux fonctions religieuses.

Pourquoi la myrrhe ? La myrrhe était recherchée par les anciennes civilisations pour son parfum. Les Hébreux s’en servaient pour fabriquer l’huile d’onction sainte des prêtres. Mélangée à du vin, la myrrhe en augmentait la vertu euphorisante et, selon une coutume juive, ce breuvage était parfois proposé aux suppliciés pour atténuer leurs souffrances, ce qui fut justement le cas pour Jésus (MC 15, 23). Utilisée pour embaumer les morts, elle servit également à préparer la dépouille mortelle du Christ comme nous le raconte l’Évangile selon saint Jean : « Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. » Deux usages qui rappellent l’humanité de Jésus, dès le commencement de son existence terrestre.

Pourquoi l’encens ? Fréquemment utilisé dans les cultes aux divinités dans les civilisations assyrienne et égyptienne, l’encens était l’un des biens les plus précieux. Romains et Grecs le tenaient également en haute considération. L’encens avait alors une valeur équivalente voire supérieure à l’or. Attribut du divin, l’encens des rois mages salue dans le nouveau-né de l’humble crèche, et au-delà des trompeuses apparences, un Dieu.

 

 

En plus de la messe, l’encens est utilisé lors des funérailles, des expositions du Saint Sacrement, lors de certaines processions, lors des vêpres solennelles au moment du chant du Magnificat. En montant vers le ciel, les fumées sacrées de l’encens portent les prières des fidèles : « Que ma prière devant toi s’élève comme un encens », dit le psalmiste (Ps 140, 2).

 

Les Mayas se servaient du copal blanc (Copaifera officinalis), une résine semi-fossile pour honorer leurs divinités, de même que les Incas pour célébrer le dieu soleil. Le mot « copal » est un terme issu du nahuatl et signifie « encens » dans cette langue. Brûlé, le copal était considéré comme un instrument de vision pour les Mayas et considéré comme une forme de protection contre la sorcellerie, la maladie et le malheur. Le copaïba, appelé aussi baume de copahu, ou encore baume d’Amazonie, est une oléorésine obtenue après distillation de cette résine qui exsude, après incision, du tronc du copaïer. Une fois la résine distillée à la vapeur d’eau, on obtient une huile essentielle, ou plus exactement une oléorésine, composée d’un mélange naturel d’huile végétale et d’huile essentielle, d’où son appellation de « baume ». Aujourd’hui listé dans la pharmacopée française et européenne comme plante médicinale, le baume de copahu possède une action anti-inflammatoire puissante et prolongée. Il est utilisé en application externe depuis des temps immémoriaux par les populations d’Amazonie pour se soigner.

 

Dans l’Egypte antique, on produisait une sorte de parfum sous forme solide, appelé kyphi et considéré comme un encens sacré. Les Egyptiens le faisaient brûler en l’honneur du dieu solaire, Rê qu’ils vénéraient. Cette appellation d’encens recouvre diverses recettes comprenant entre dix et cinquante ingrédients, comme le miel, la cannelle, la myrrhe et le bois de santal. Ses propriétés sont réputées bienfaisantes et il aurait des vertus apaisantes : « mélangé à des boissons, il est prescrit dans les affections pulmonaires et hépatiques. Cuit avec du miel, il est conditionné en pastilles pour garder l’haleine fraîche ». Pour la bonne santé, il est appliqué en invoquant le dieu soleil Ra. Ce parfum rappelle ainsi que la pharmacopée égyptienne tirait l’essentiel de ses remèdes (potions, gargarismes, infusions, cataplasme, pilules…) des résines et des herbes odoriférantes3. Diverses tentatives modernes de reconstitution du kyphi ont été entreprises. La parfumeuse Sandrine Videault s’est inspirée d’un texte de Plutarque et de représentations des temples d’Edfou et de Philae, complétées par des données égyptologiques et botaniques, pour créer un kyphi composé de seize ingrédients. Puisque nous en venons à aborder la question des sources, la plus ancienne référence connue au kyphi provient des textes des pyramides où il apparaît dans la liste des éléments dont le roi pourra profiter dans la vie de l’au-delà. Plutarque évoque ainsi les effets du kyphi dans ses Œuvres morales : « Il s’en exhale une vapeur suave et profitable, qui change les conditions de l’air. Cette vapeur s’insinuant dans le corps au moyen du souffle, le berce d’une manière douce et insensible, l’invite au sommeil, et répand autour de lui une influence délicieuse. Les soucis journaliers, qui sont comme autant de chaînes si pénibles, perdent de leur douleur et de leur intensité ; ils s’affaiblissent et se relâchent, sans le secours de l’ivresse… De cette manière se charment et s’adoucissent les troubles et les désordres de l’âme. »

 

Le lien entre le divin et les bonnes odeurs est manifeste. Les temples égyptiens n’étaient pas uniquement des lieux de prière, il s’agissait aussi de la demeure terrestre du dieu, où il avait choisi d’habiter sous la forme d’une statue. Afin de susciter leur bonne humeur et leur bienveillance, les prêtres se purifiaient tous les matins avant de procéder à la « toilette » de la statue. A cet effet, chaque sanctuaire possédait son atelier de parfumerie dans lequel on préparait des huiles sacrées destinée à l’onction de la statue du dieu. Ce lien entre le sacré et les odeurs est même imprégné dans la langue égyptienne. Le mot sntr (prononcé sonter), utilisé pour désigner les gommes et résines odoriférantes était toujours précédé d’un déterminatif de Dieu, si bien qu’on a proposé de le traduire par « divine odeur » ou « odeur qui plait à Dieu ». Dans le papyrus d’Harris, Ramsès III déclare ainsi : « J’ai planté des arbres à sntr (odeur divine) sur ton esplanade (à Thèbes) ».

 

Dans ce même ordre d’idées, les Egyptiens embaumaient leurs morts, non seulement pour masquer la mauvaise odeur, mais surtout afin de leur assurer l’accès à la vie éternelle, leur donnant les forces divines qui permettaient aux bienheureux d’entrer dans le monde des dieux. Le châtiment suprême dans l’ancienne Egypte consistait à priver les coupables de sépulture. Il est dit aussi que Dieu a fait enduire le corps d’Adam par les archanges d’une « huile de bonne odeur » avant de l’ensevelir, pour lui permettre de ressusciter au dernier jour.

 

L’utilisation des parfums, huiles et plantes odorantes afin de se relier au divin n’était pas l’apanage exclusif des Egyptiens. De très nombreux passages de l’ancien comme du nouveau Testament en témoignent. Dans le livre de l’Exode, on trouve : « Aaron fera fumer l’encens sur l’autel ; il le fera fumer chaque matin, lorsqu’il préparera les lampes. Et quand Aaron replacera les lampes, au crépuscule, il le fera encore fumer » (Exode 30.7).

 

Si les bonnes odeurs, notamment grâce à l’onction à l’aide d’huiles et de baumes odorants renforcent le lien au divin de la terre vers le ciel (élever son esprit, demander la guérison), cette dernière pratique joue également un rôle dans le lien au divin, mais du ciel vers la terre cette fois-ci. L’onction peut être utilisée, dans certaines conditions, afin de conférer un pouvoir spirituel et/ou temporel sur terre.

 

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