J’ai été invitée il y a quelques semaines à suivre 21 méditations sur l’Abondance, créées par Deepak Chopra. Ce que j’ai aimé dans ce processus, c’est qu’il n’y avait pas que des méditations, mais aussi des exercices pratiques. Et le 19ème jour, une magnifique parabole nous était proposée, avec une invitation à ressentir et expliciter comment elle résonnait en nous.
Je vous la partage aujourd’hui.
Il y avait un roi, il dit un jour aux sages de sa cour « J’ai une bague surmontée de l’un des plus beaux diamants du monde et je veux cacher un message sous la pierre qui pourrait être utile en cas de désespoir. Je donnerai cette bague à mes héritiers et je veux qu’elle les serve fidèlement. Apportez-moi un message à inscrire sous le diamant. Il doit être court pour tenir sur la bague. »
Les sages savaient comment rédiger des traités mais ne pouvaient pas s’exprimer en une courte phrase. Ils essayaient dur mais ne trouvaient rien. Le roi se plaignît de l’échec de son entreprise auprès d’un vieux serviteur fidèle qui l’avait élevé dès l’enfance et faisait partie de la famille.
Et le vieil homme lui dit : “Je ne suis pas un sage, je ne suis pas éduqué, mais je connais un tel message. Pendant mes nombreuses années passées au palais, j’ai rencontré beaucoup de gens. Une fois, j’ai servi un mystique en visite que votre père avait invité et il m’a transmis ce message. Il suffit de ne pas le lire, de le mettre sous la pierre à l’intérieur de l’anneau et de le lire uniquement lorsqu’il n’y a plus aucun moyen de s’en sortir. “
Le roi écouta le vieux serviteur.
Après un certain temps, des ennemis ont attaqué le pays et le roi perdit la guerre. Il s’enfuit sur son cheval poursuivi pas ces ennemis. Il était seul, ils étaient nombreux. Il chevaucha jusqu’au bout de la route. Il y avait une grande falaise devant lui, s’il tombait là ce serait la fin. Il ne pouvait pas revenir en arrière, les ennemis approchaient. Il entendait déjà le cliquetis des sabots de leurs chevaux. Il n’avait aucun moyen de s’en sortir. Il était désespéré.
Puis il se souvint de l’anneau. Il l’ouvrit et trouva sous la pierre une inscription de trois mots : “Cela aussi passera.” Après avoir lu le message, il sentit que tout s’était calmé. Apparemment, les poursuivants l’avaient perdu en allant dans la mauvaise direction, ils n’entendaient plus leurs chevaux.
Le roi était rempli de gratitude envers le serviteur et le mystique inconnu. Les mots étaient puissants. Il ferma la bague et repris la route. Il rassembla son armée et parvint à reconquérir son État. Le jour de son retour au palais, un accueil somptueux fut organisé pour lui – une fête pour tout le pays. Les gens aimaient leur roi. Le roi était heureux et fier.
Le vieux serviteur s’approcha de lui et dit doucement : « Même ce moment passera. Regardez à nouveau le message. ”
Le roi lui rétorqua « Maintenant, je suis le gagnant. Les gens célèbrent mon retour, je ne suis pas désespéré.”
“Écoutez votre vieux serviteur”, répondit l’autre “cela fonctionne non seulement dans les mauvais moments mais aussi dans les bons.”
Le roi ouvrit alors l’anneau et lut : “Cela aussi passera”. Encore une fois, il sentit le silence tomber sur lui. Malgré la foule dansante bruyante. Le sentiment de fierté disparu. Il comprit le message. C’était un homme sage. Et puis le vieux serviteur ajouta : « Vous souvenez-vous de tout ce qui vous est arrivé ? Rien n’est éternel. Aucun sentiment ne reste. Comme la nuit se change en jour, des moments de joie et de désespoir se remplacent. Acceptez-les comme la nature des choses, comme faisant partie de la vie. »
Pour moi ce texte parle de la notion d’acceptation… et de son pouvoir hautement transformateur.
Mais d’abord, accepter, c’est quoi ?
Accepter, c’est observer ce qui se passe dans ma vie, c’est faire un constat. Ce constat est important, car quand on ne parvient pas à le faire, quand on ne parvient pas à accepter ce qui se passe alors on se bat contre la réalité, on ne veut pas l’admettre et on voudrait la faire changer. On croit que les choses devraient être autrement, auraient dû être autrement et on fait tout pour cultiver ça : dans sa tête et dans son coeur, on est dans la lutte…
Ca, c’est ce que l’on voit dans la première partie de l’histoire.
Mais ce n’est pas uniquement valable quand ça ne va pas, l’acceptation.
Comme on le voit ici dans la deuxième partie de l’histoire, l’acceptation n’est rien d’autre que l’amour absolu, sans contrepartie ni préférence.
Cette totale acceptation nous recentre lorsque les circonstances extérieures pourraient nous décentrer en nous faisant croire que nous sommes soit mauvais ou victime mais aussi lorsque l’on croit qu’on est « vainqueur » de quoi que ce soit.
En quelque sorte, l’acceptation nous ramène au point zéro, là où rien n’existe et où tout est possible, là où l’existence précède l’essence, là où tout peut être créé parce qu’on accueille la vie, tout simplement.
Si cette histoire vous a plu, il y en a deux autres tout aussi savoureuses sur ce blog :
> L’histoire du Roi de Quoi Q’il Advienne
> Le mauvais loup n’est pas celui qu’on croit
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