comment différencier acceptation et résignation ?

 

Hier soir, j’ai à nouveau vécu un moment difficile… Je me sentais triste, d’une tristesse infinie, presque désespérée. De plus, c’était comme si je me sentais « envahie de l’extérieur » par cette tristesse, comme si une chape de plomb était déversée sur moi, comme si ce mal-être venait de l’extérieur de moi. 

Bon je dois dire aussi qu’au dîner j’avais mangé plus que de raison et bu plus de vin que de coutume, comme si je cherchais à « remplir » un vide intérieur qui se manifestait déjà. C’était aussi un moyen de chercher de la détente que je ne trouvais pas autrement.

Je me suis à nouveau sentie comme au mois de juin, sans direction claire et débordée par tout ce que j’ai envie de faire.

Est venue aussi dans ma tête la question « à quoi bon tout ça ? » : pourquoi mettre autant d’énergie à essayer de faire dévier cette trajectoire de conditionnements ? Ne vaudrait-il pas mieux accepter ce qui se passe, finalement ? 

En écrivant ceci, je me rends compte qu’il ne s’agissait pas d’acceptation mais de résignation. La différence entre les deux peut être très ténue parfois, on peut facilement se croire dans l’acceptation alors qu’on est dans la résignation… Comment les différencier ?

J’ai fait une vidéo sur ce sujet il y a quelques temps, vous pouvez la regarder ici

Toujours en écrivant, je me rends compte aussi que ce « coup de mou » que j’ai vécu hier soir a très certainement beaucoup à voir avec ma lecture du moment (Devenir super conscient, de Joe Dispenza – au cas où l’information vous aurait échappé ;-) qui me transporte directement dans le champ de tous les possibles. Je sens que je m’apprête à vivre un truc énorme, un changement majeur comme j’en ai déjà vécu dans ma vie (lorsque j’ai repris une formation pour devenir praticienne en relation d’aide, lorsque j’ai décidé de développer mon activité sur le net, lorsque j’ai choisi d’expérimenter le nomadisme pendant un an et demi…), et que tout simplement, je résiste.

Pour m’aider à dépasser ce cap, je tire une nouvelle carte de l’Oracle de Marie : Notre Dame de l’Etoile naissante et je fais la prière de guérison proposée. 

En ouvrant les yeux, je remarque que le soleil qui arrive de ce côté-ci du chalet dessine une étoile à travers le feuillage. 

Je viens de passer un cap.

quand les zones d’ombre se manifestent

 

Aujourd’hui, c’est pas facile pour moi. C’est pas facile ce que je vis à l’intérieur et c’est pas facile ce que j’ai contacté cette nuit.

Je vais aujourd’hui vous parler sans fard, non pas par impudeur ou besoin de déverser mon trop-plein émotionnel sur vous. Simplement pour vous montrer qu’aller vers l’ouverture du coeur nous amène à traverser aussi des zones d’ombre. Je vous remercie simplement d’accueillir ce qui se présente pour moi ici et maintenant et que je vous partage.

Hier soir, j’ai crié sur ma fille. Très fort. Je l’ai même secouée. J’étais en rage. Nous avions passé une journée très difficile et ce que je ressentais, c’était « je ne la supporte plus ». Cette nuit je me suis réveillée et je me suis surprise à penser que j’appréhendais la journée qui allait arriver. Et ce matin, elle dort là, pas loin de moi, pendant que j’écris à mon ordinateur et quand j’ai commencé mon temps de spiritualité quotidien (prière, commande à l’univers, questions à mes guides…), je n’avais pas envie qu’elle se réveille.

C’est la première fois que cela m’arrive en un peu plus de 4 ans et demi. Je sens confusément que bien de toucher quelque chose de très profond, de très inconscient aussi. J’en ai les larmes aux yeux de vous écrire cela. Je ne saurai pas mettre de mots sur cette sensation, mais c’est là. Je sens aussi que c’est une étape importante de mon cheminement vers le coeur, et c’est pour ça que je vous le partage.

Je m’étais déjà rendue compte il y a quelques temps que malgré ma joie d’avoir ma fille au quotidien avec moi (elle n’est pas scolarisée), malgré ma conviction profonde que la vie c’est fait pour vivre à son rythme, malgré le fait que ce choix de vie correspond à mes valeurs les plus fortes, il y avait quelque chose qui n’allait pas en moi.

Juste pour vous donner un aperçu. Comme elle ne va pas à l’école, elle se réveille naturellement, sans que j’aie besoin de le faire (sauf la semaine où mon grand est avec moi, où je la glisse dans son siège auto le plus doucement possible pour faire le trajet jusqu’au lycée). Nous n’avons pas d’horaire fixe pour faire les choses, je ne la force en rien (ni à manger, ni à dormir à l’heure, ni faire un bain ou quoi que ce soit d’autre). J’ai l’impression, de mon point de vue, mais peut-être que je me trompe, que je lui permets d’expérimenter ce qui m’a le plus manqué à moi dans mon enfance : la LIBERTE. 

Malgré tout cela, j’ai conscientisé que je fais les choses « malgré elle ». Intellectuellement, je sais qu’elle n’est pas arrivée dans ma vie par hasard, que j’ai choisi d’accueillir cette vie nouvelle, que c’est un cadeau sur mon chemin, que sans elle je serais rentrée dans les ordres aux 18 ans de mon aîné (youpi, prier et chanter les louanges de Dieu toute la journée, trop top ! En plus j’aurais choisi un ordre où on fait du travail manuel genre des vitraux : consacrer ma vie à la spiritualité et à l’art, trop de la balle) ou alors je me serais abrutie de travail. Morgane, à l’inverse, m’a offert de prendre une autre place dans le monde. Malgré tout ce beau discours de mon mental, je ne peux que constater que si je regarde bien au fond de moi, je fais les choses « malgré elle » et non pas en prenant en compte qu’elle fait partie du chemin. Qu’elle est aussi le chemin, et pas à côté. 

Voilà où j’en suis aujourd’hui. J’ai trouvé une zone d’ombre, pas confortable. Et pour le moment je n’en suis pas à la transformer en pépite. Je ne sais pas quand ça viendra, je prends simplement le temps de regarder ce qui est là, en moi, ce matin.

Merci de m’avoir lue.

Je vous dis à demain.

PS : comme mentionné plus haut, je partage ce que je ressens, je n’ai pas besoin de conseils éducatifs sur ma relation avec ma fille, ni de jugements (qu’ils soient négatifs ou positifs d’ailleurs), ce texte ne se veut qu’un témoignage de ce à quoi on est confronté quand on va vers soi chaque jour un peu plus. Merci de votre compréhension.

La « nuit noire de l’âme » est une expérience de vie douloureuse

J’ai eu envie de consacrer un article à ce sujet suite à ce que m’ont écrit de nombreux abonnés à ma newsletter ces derniers temps. En effet, ce phénomène de la “nuit noire de l’âme” semble toucher de nombreuses personnes qui me suivent. 

Qu’est-ce que la « nuit noire de l’âme » ? 

La « nuit noire de l’âme » est une expérience peu connue, et qui serait pourtant très répandue, en témoignent les nombreux récits sur le sujet. Elle se caractérise par une perte profonde de sens, sur notre vie et nos croyances… 

C’est un moment dans notre vie où tout est bloqué : on a envie d’aller de l’avant mais ça ne fonctionne pas, ou bien on a envie de rien, ou bien encore c’est ce que vous décrivez, on a envie de bouger mais on ne sait pas quelle direction prendre… C’est dur à vivre, tout est flou et on se sent complètement perdu. 

Comment se manifeste la « nuit noire de l’âme » ?

La nuit noire de l’âme peut se manifester de deux façons :

• elle peut se déclencher par une crise très forte, au cours de laquelle tout ce qui nous entoure s’écroule : divorce, perte d’emploi, maladie, décès d’un ou plusieurs proche(s), revers de fortune… C’est soudain et c’est (très) violent et surtout, ça touche plusieurs, voire tous les pans de notre vie. On n’a plus rien à quoi se raccrocher. 

• on reconnait aussi la nuit noire de l’âme quand la dépression s’installe de manière durable. Ce n’est plus simplement une déprime passagère parce que c’est la fin de l’hiver et qu’on manque de lumière ou encore parce qu’on a un coup dur. On est face à une véritable perte de sens, de repères et de valeurs et cela dure. C’est d’ailleurs ce caractère durable du phénomène qui nous indique que ce n’est pas une dépression, mais un véritable désespoir qui nous submerge. Le mystique Jean de la Croix, qui a donné son nom à ce phénomène, dit que la sienne a duré… 45 ans. 

Qu’est-ce qui se joue réellement ?

Alors que veut dire cette dépression qui dure, que veulent dire ces crises qui nous submergent au point que le désespoir nous engloutit. Ce qui est vécu ici est en réalité une crise spirituelle : quelque chose en nous n’est pas (ou plus) nourri. Soit parce que ce qui nous donnait une raison de vivre n’est plus là, soit parce que ce qui nous animait n’est plus source de bonheur pour nous. 

C’est une perte totale de repères. Tout ce qui nous avions mis en place dans le monde matériel pour être heureux n’est plus ou ne nous satisfait plus. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avons oublié que nous ne sommes pas que des êtes de matière, mais que nous sommes aussi des êtres spirituels. Ce que nous vivons là est une désolation spirituelle et c’est pour cela que plus rien n’a de sens. 

Comment sortir de la « nuit noire de l’âme » ?

Il ne faut justement pas chercher à « s’en sortir », car c’est l’échec assuré ! En effet, c’est ce que décrivent de nombreuses personnes qui traversent la nuit noire de l’âme : plus rien ne fonctionne : les recettes qui étaient les nôtres « avant », se révèlent totalement inopérante, même chez ceux qui pratiquent le développement personnel, fréquentent assidûment leur thérapeute, et même ceux qui ont la foi sont désorienté. Même Dieu se cache et la foi vacille. 

Si on résiste, si on cherche malgré tout à se battre alors on s’épuise et nos efforts sont voués à l’échec car on ne fait que faire toujours un peu plus de la même chose qui nous a conduit à cette obscurité.

Et c’est normal. Car la nuit noire de l’âme a un message pour nous : nous sommes invités à changer radicalement de système de pensée car l’ancien ne nous convient plus. Nous sommes invités à nous remettre complètement en question et à fonctionner sur de nouvelles bases, à guérir nos blessures les plus profondes, comme une sorte de remise à zéro pour installer un nouveau système d’exploitation (on dirait cela en langage informatique). 

Voici donc la bonne nouvelle : cette dépression qui nous plonge au cœur de nos peurs les plus profondes prépare en réalité à une véritable transformation intérieure. L’égo se meurt, le « vrai soi » s’éveille… Dieu frappe à notre porte pour nous indiquer que la simple satisfaction de nos besoins matériels nous fait oublier notre autre dimension, notre dimension spirituelle et qu’il est temps d’y remédier. 

Il convient donc de nous tourner vers l’intérieur de nous-même, d’aller à la rencontre de notre « être » le plus profond afin de l’écouter vraiment. 

Comment accueillir et traverser la nuit noire de l’âme ?

J’ai aussi vécu plusieurs périodes de “nuit noire de l’âme” et la meilleure manière d’en sortir est de l’accueillir et de l’accepter. D’aimer profondément cette période en la laissant prendre corps en nous, en décidant de la suivre et non plus de lui résister. 

Il s’agit de comprendre que quelque chose de nouveau tente de se manifester à travers nous. Nous sommes invités à adopter une nouvelle manière de vivre, et même plus globalement que cela, une nouvelle manière de voir la vie, un nouveau paradigme qui prend en considération la totalité de notre être : notre véritable personnalité, ainsi que l’ensemble de nos besoins personnels, matériels et spirituels. Il s’agit de sortir des « rôles » dans lesquels nous nous sommes parfois laissé enfermer, de quitter définitivement les apparences et de nourrir enfin cette dimension spirituelle qui est nôtre. 

Un apprentissage nous est proposé et tant que nous le refuserons, le mal-être persiste. 

L’accueil, l’observation, l’écoute de ce qui nous est demandé, de ce que Dieu cherche à manifester à travers nous et l’amour de soi sont les seuls remèdes : et quand enfin on a fait l’apprentissage requis, alors on en sort et tout s’éclaire de nouveau. 

Pour résumer, on ne peut pas décider de sortir de la nuit noire de l’âme : c’est au contraire en l’acceptant totalement et en suivant les indications qu’elle nous donne, en honorant son invitation à sortir des sentiers battus que nous allons pouvoir la traverser avec davantage de sérénité. Nous devons sortir de l’illusion de toute puissance d’être les maîtres de notre vie pour nous aligner sur le flux de la vie, sur ce que nous sommes amenés à accomplir et pas simplement ce que nous avons décidé avec notre mental.

Cela demande beaucoup d’introspection (c’est d’ailleurs pour nous inviter à cette introspection que nos repères extérieurs s’écroulent) :

  • aller à la rencontre de qui nous sommes vraiment, notamment de nos blessures les plus profondes, qui sont aussi une partie de nous
  • s’aimer dans tout ce que nous sommes (pas seulement l’image que nous voulons (nous) donner de nous même
  • aligner notre vie sur ce que nous découvrons alors : suivre les élans de notre coeur (même si « ça ne se fait pas »), choisir d’embrasser pleinement notre mission de vie (même si on ne voit pas comme ça, au premier abord comment ça va se transformer en une activité professionnelle rentable).
  • en d’autres mots : vous connaître vraiment (« connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers les dieux disait Socrate »), vous aimez et oser être qui vous êtes vraiment.

Si vous avez envie de creuser le sujet, je vous suggère la lecture de « Mange, Prie, Aime », c’est un roman drôle, léger et profond à a fois, qui parle très bien de tout cela.

Que faites-vous quand ça va mal ? Est-ce que vous continuez à vous morfondre ? Est-ce que vous vous passez et vous repassez le film mental de tout ce qui ne va pas ? Est-ce que vous ajoutez à la situation en vous flagellant (je suis le plus nul, ça n’arrive qu’à moi, je ne m’en sortirai jamais…) ? Ce qu’il nous arrive parfois de faire, ou de vouloir faire, quand ça fait trop mal, c’est vouloir changer la réalité. On souhaite que ça ne soit jamais arrivé. On met en place des stratégies élaborées pour que ça ne se reproduise plus jamais. On se reproche les « mauvais choix » qu’on a fait et ce qui se serait passé si on avait agi différemment. Bref, on se bat contre la réalité. Mais alors, comme dirait Byron Katie, on perd de toute façon. Quand on voudrait que les choses soient différents, on perd, mais seulement dans 100% des cas. 

 

De mon côté, quand ça ne va pas, j’ai plusieurs trucs.

 

1. je sors mon cahier spécial pour les jours de pluie. Parce que la pluie est là, alors cela ne sers à rien de faire comme si il faisait beau. Je prends acte que je me sens mal à l’intérieur de moi et je pioche dans mon cahier de quoi aller mieux.

 

2. je fais ho’opononono : ça c’est quand j’ai du mal à accepter la réalité et à reconnaître ma part de responsabilité.

>> Cliquez ici pour lire ma série d’articles sur cette technique miracle

 

3. je me prends un temps de prière et j’ouvre en moi un espace d’accueil et d’amour inconditionnel qui me permet d’exprimer ma blessure sans jugement et sans attente sur ma souffrance.

 

 

4. je regarde des vidéos inspirantes : parce que quand je regarde bien, mes petits problèmes sont vraiment tout petits et ne dépendent que de la manière dont je les regarde.

Dans ma play list de vidéos inspirantes, il y a celles de Nick Vujicic. 

La première fois que j’ai vu Nick Vujicic, j’ai pleuré. Pas de douleur, ni de tristesse, ni  de pitié. Pas de bonheur non plus. Ce que j’ai ressenti, c’est l’énergie de la vie, la sensation profonde que nous sommes tous là pour quelque chose, qui que nous soyons, avec nos forces et nos faiblesses… Mais mon émotion la plus forte et la plus intense, ce qui me touche le plus profondément quand je regarde ses vidéos est ce sentiment d’être tous reliés, de ne faire qu’un malgré nos différences.

Si le coeur vous en dit, je vous invite à faire plus ample connaissance avec lui :

http://www.youtube.com/watch?v=ZOPf8rHV-Tk

http://www.nickvujicic.com/

Nick et son extraordinaire résilience nous montre que nous avons TOUJOURS la possibilité de transformer notre regard sur les choses. On ne peut pas transformer la réalité. Il est né sans bras et sans jambe. Il en a tellement souffert qu’à 8 ans il voulait se suicider. Mais quand on n’a pas de bras et pas de jambe, c’est pas évident de se suicider… Son extraordinaire résilience, il l’a acquise. Il a fait un choix. Le choix d’accepter sa réalité et le choix d’en faire quelque chose. Il a pris sa place. Il a décidé qu’il pouvait faire quelque chose avec qui il était, un homme-tronc. Et il nous invite à faire de même : nous ne pouvons pas changer ce qui se passe pour nous, mais nous pouvons décider d’en faire quelque chose. Ce que nous faisons de ce qui nous arrive ne dépend que d’une seule personne : nous-même.

Cela fait maintenant plusieurs années que ces vidéos me réconfortent les jours où ça va moins bien, et le réconfort est monté d’un cran le jour où j’ai appris qu’il s’était marié, et encore d’un cran quand je l’ai vu non pas tenir dans ses bras son premier bébé (dur quand n’a pas pas de bras ;-), mais le porter tout contre lui dans une écharpe de portage.

Quand je pense à lui, je me sens bien.

Je vous souhaite de bons moments de réconfort !