En ces temps de rentrée, et de rentrée par comme les autres, nous sommes invités plus que jamais à réfléchir au sens de la vie, de notre vie et à poser des actes qui donnent du sens à celle-ci.

C’est pour cela que depuis lundi je partage avec vous mes réflexions autour d’un livre qui m’a profondément marquée parce qu’il m’a permis de renforcer ma philosophie de vie et de soutenir la direction que j’avais décidé de donner à ma vie.

 

 

Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour le 5ème épisode de notre feuilleton de cette fin août autour des 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent, réflexion issue de l’ouvrage éponyme de Stephen Covey.

Avec la quatrième habitude, nous sommes entrés dans la sphère relationnelle où là aussi, nous pouvons choisir de quelle manière nous vivons les choses : souhaitons-nous de la compétition dans nos relations ? Ou souhaitons de la coopération ?

La plupart des situations qu’offre la vie reposent cependant sur l’interdépendance et dans ces situations d’interdépendance, gagner ensemble apparaît donc bien comme la solution la plus avantageuse pour tous.

Trouver des solutions gagnantes pour tout le monde est la « dernière étape » du paradigme des relations harmonieuses. Cette manière de penser et d’agir implique également que chacun puisse exprimer son véritable besoin.

Et c’est là qu’il nous faut revoir notre manière de communiquer, que ce soit avec nos proches ou dans nos entreprises.

 

Habitude n°5 : Principes de communication

Imaginez que vous ayez des problèmes de vue. Vous vous rendez chez l’ophtalmologue. Vous lui expliquez brièvement votre cas. Il ôte alors ses lunettes et vous dit : «  Tenez ! Prenez celles-ci. J’en ai une paire de rechange à la maison. Elles m’ont rendu de très grands services. »

Vous chaussez ses lunettes et, bien entendu, vous répliquez aussitôt : « c’est pire que tout, je n’y vois rien. » 

L’ophtalmologue aura beau insister en vous répétant que ses lunettes lui étaient très utiles et qu’elles vont vous rendre la vue, vous n’y verrez pas plus clair pour autant. Vous repartirez en éprouvant une certaine méfiance : un ophtalmologue qui prescrit des verres sans même avoir fait de diagnostic ? C’est impensable.

Dans nos relations, c’est la même chose : identifier les véritables besoins de chacun, c’est comme l’élaboration d’un diagnostic. 

Voici comment faire.

 

1. Comprendre avant de chercher à se faire comprendre

Ethos, pathos, logos : ces trois mots représentent l’essentiel de l’habitude 5.

Ethos représente vos caractéristiques, votre caractère et la confiance qu’il inspire. Pathos représente l’empathie, l’émotion et la communication de ces sentiments. Logos signifie parole, raison, c’est la partie logique, réfléchie de votre proposition.

Or, la plupart des gens passent directement à la troisième phase. Ils pensent d’abord à exprimer logiquement (fonction de l’hémisphère gauche) leurs idées. Ils essaient de convaincre leurs interlocuteurs du bien-fondé de leur logique sans d’abord prendre en compte les deux autres éléments ethos et pathos.

Nous consacrons des années à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture ; il nous faut des années pour apprendre à parler aussi. Mais apprend-on jamais vraiment à écouter ? Quelle éducation, quelle méthode nous enseigne à écouter afin de comprendre un autre être humain en nous basant sur son propre vécu ? Bien souvent nous n’apprenons pas cela.

Pourquoi est-ce si important ?

Parce que l’être humain ne fonctionne avec la logique qu’en dernier ressort : sa première manière d’agir et de réagir est émotionnelle.

Cela signifie que vous n’avez aucune chance de toucher la personne par votre logique et vos arguments si vous ne prenez pas en compte ses émotions. 

Voici ce que nous dit l’autre en permanence : « tant que je ne peux pas me montrer ouvert face à vous, tant que vous ne comprenez pas mon caractère, ma situation et mes sentiments, vous ne pourrez pas me conseiller. »

Vous comprenez mieux pourquoi les relations sont si difficiles ? Tout simplement parce que nous ne les abordons pas de la bonne manière !

 

2. Ecouter par empathie

On compte en général quatre niveaux d’écoute :

  • On peut ignorer l’autre, c’est-à-dire ne pas écouter du tout. C’est le cas dans les disputes.
  • On peut faire semblant d’écouter, en acquiesçant de temps à autre. C’est le cas quand on a décidé que de toute façon on n’en fera qu’à notre tête.
  • On peut procéder par écoute sélective, et ne retenir que certains passages de la conversation. Ceci est très courant lorsque nous « écoutons » les bavardages continuels des jeunes enfants. On peut également écouter attentivement mais ne prêter attention qu’aux mots. 
  • Il existe pourtant un autre niveau d’écoute : l’écoute par empathie, par laquelle vous vous identifiez à votre interlocuteur pour le comprendre.

Attention, il ne s’agit ici en aucun cas de ces techniques d’écoute qui préconisent que l’on imite le discours de son interlocuteur où vous écoutez pour répondre, contrôler, voire manipuler l’autre.

D’ailleurs lorsque vous essayez de véritablement comprendre quelqu’un en vous mettant à sa place, vous n’avez même pas besoin être d’accord avec lui. Ce n’est pas l’objet de l’écoute véritable.

Cela exige bien plus que de simplement entendre, retenir ou même comprendre les mots prononcés. Les spécialistes en communication estiment que seul 10% de la communication passent par les mots, 30% passent par les divers autres sons que nous émettons, 60% par notre corps. Il nous faut donc écouter avec nos oreilles, mais aussi et surtout avec nos yeux et notre coeur. Il faut écouter les sentiments, le sens, le comportement en se servant tout autant de l’hémisphère droit de notre cerveau que du gauche.

 

3. Anticiper

Effectuez un travail de prévention : vous n’avez pas à attendre que surviennent les problèmes de vos enfants ou vos prochaines négociations de contrat pour intervenir. 

Consacrez dès maintenant du temps à chacun de vos enfants. Ecoutez-les, comprenez-les. Observez, de leur point de vue, la vie qu’ils mènent à la maison, à l’école ; étudiez les problèmes qu’ils rencontrent, les petites difficultés qu’ils doivent affronter. Sans les juger. Sans non plus leur fournir une solution qu’ils n’ont pas demandée. Juste en les écoutant.

Parlez-leur aussi de vous : de ce que vous vivez, de ce que vous ressentez, de ce que vous aimez et de ce que vous n’aimez pas. 

Ménagez-vous des soirées avec votre conjoint. Ecoutez ce que vous avez à vous dire. Efforcez-vous de vous comprendre mutuellement. Regardez la vie avec les yeux de votre conjoint.

Ce temps passé à se comprendre contribue à une communication plus ouverte, sans barrières. Dans ce climat de communication, les problèmes qui occupent la plupart des familles et des couples n’ont pas le temps de naître ni de se développer.

Cette manière de communiquer est aussi valable dans le monde du travail : parlez moins et écoutez plus. Ecoutez pour comprendre et cela changera du tout au tout vos relations.

 

Le dimanche, c’est ma journée « 100% off », alors je vous dis à lundi pour l’épisode n°6.

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