Comment rendre l’impossible possible

 

Je vous parlais lundi de la technique de la bénédiction, une approche spirituelle de la réalité qui consiste à reconnaître sans jugement ce qui se passe.

En effet, reconnaître ce qui est offre bien souvent l’ouverture nécessaire à l’amorce d’un processus de guérison. Soit la guérison qui conduit à solutionner le problème que l’on a accepté par la bénédiction : on agit à la fois concrètement et sereinement en affirmant un choix depuis qui l’on est vraiment. Soit la guérison qui conduit à accepter ce que l’on ne peut changer, selon la phrase de Marc-Aurèle : « que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».

C’est sur cette phrase que je voudrais revenir aujourd’hui.

Comment reconnaître ce qui ne peut être changé et ce qui ne peut pas l’être ? Autrement dit, où commence la résignation là où elle n’a pas lieu d’être ?

En effet, depuis maintenant plus de 10 ans que j’accompagne de nombreuses personnes, d’abord dans mon cabinet de praticienne en relation d’aide, puis en soutien aux clients de mes programmes en ligne, quelque chose ne cesse de me frapper.

La fréquence de la petite phrase « je n’ai pas le choix ».

Il y a aussi sa cousine : « mais tu comprends pas, c’est pas possible ».

Et forcément, si on part de là, rien ne devient possible. On a perdu d’avance, on a démissionné. On pseudo-vérifie le non-choix puisqu’on ne considère même plus la décision que l’on vient de prendre comme un choix. Or un non-choix est un choix. Dire « je n’ai pas le choix », c’est choisir une option.

Une option qui a des conséquences bien plus graves que vous ne l’imaginez. En effet, lorsque vous décidez que vous n’avez pas le choix, vous ne vous considérez plus comme un être humain. Vous vous contentez de réagir au stimulus qui vous est fait, comme un animal, ou un végétal.

Je pense ici en particulier à de nombreux parents qui ont fait le choix, depuis cette rentrée, depuis le port du masque obligatoire pour les collégiens et les lycéens, de proposer à leurs enfants de suivre leurs études à la maison.

Mais je pense surtout à tous ceux, lorsque cette possibilité leur est évoquée, répondent du tac au tac : « mais j’ai pas le choix, faut que j’aille travailler ».

Comme le chantait France Gall : « autant de liberté, pour si peu de bonheur, est-ce que ça vaut la peine ? ».

Non seulement est-ce que ça vaut la peine, mais est-ce que ça n’est pas une insulte à cette partie de l’humanité qui, elle, n’a vraiment qu’un minuscule espace de choix ?

Je pense aux intouchables en Inde… Spirituellement programmés pour ne pas sortir de leur condition. Mortellement en danger s’ils osent le faire.

Je pense à toutes celles qui doivent faire une demi-heure de marche pour aller chercher l’eau nécessaire aux simples besoins vitaux de leur famille.

Et la liste serait longue de tous ceux qui peuvent difficilement accéder à leur espace de liberté, en tout cas bien plus difficilement que nous. Nous qui vivons dans le luxe et le confort sans nous en rendre compte. Nous dont les lois protègent l’intégrité physique. En effet, personne ne va venir chercher votre petite fille pour l’exciser si vous n’êtes pas d’accord. Nous qui pouvons créer librement une entreprise. Sans capital comme c’était le cas il y a encore quelques années. Parlez-en à un cubain ou à quelqu’un qui a vécu il y a 30 ans en URSS.

Nous ne sommes pas des intouchables et pourtant nous nous comportons comme tels. Nous nous comportons comme si nous avons de vraies chaînes aux pieds, alors qu’elles ne sont que dans nos têtes.

Aujourd’hui, avec les décrets qui restreignent chaque jour un peu plus nos actes, nous sommes amenés à prendre conscience de cette liberté dont nous ne faisons pas usage. Comme dans la parabole des talents, si nous ne prenons pas conscience de cette liberté incroyable dont nous jouissons, si nous continuons de nous comporter comme si nous n’étions pas libres, alors un jour prochain, elle nous sera enlevée.

Alors comment détricoter tout ça ?

Dès lors que vous vous dites quelque chose comme « je n’ai pas le choix », prenez-en conscience. Prenez conscience qu’en disant cela, vous faites déjà un choix. Celui de ne plus vous comporter en être humain, celui de troquer votre qualité de sujet pour devenir objet.

Si vous décidez de reprendre votre statut de sujet, dites-vous simplement :

« OK, je ne vois pas d’autre choix. Je n’ai pas conscience des autres choix qui existent. En tout cas, pour le moment, je ne vois pas quels sont les autres choix. » Cela ouvre déjà la portes à ce que d’autres possibles se manifestent.

Si vous souhaitez aller plus loin, demandez-vous ensuite : « comment pourrais-je voir d’autres choix, comment pourrais-je accéder à d’autres possibilités, à d’autres solutions ? »

Et hop, l’air de rien vous mettez votre focus sur la formule magique : « une autre solution ».

Ensuite, laissez-les venir à vous, ces « autres solutions », ces autres choix. Tranquillement. Sans vous presser. Ils ne viendront peut-être pas aujourd’hui. Mais si vous leur laisser de la place disponible dans votre tête, dans votre vie, ils arriveront. Peut-être même plus vite que vous ne l’imaginez.

Souvenez-vous : tout commence par une décision. Tout commence par décider en conscience de l’option que vous choisirez.

Utilisez votre liberté. Redevenez le sujet de votre vie.

Parce qu’après tout, c’est votre vie. Et vous n’en n’avez qu’une.

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