Le simple art de bénir

 

J’aimerais vous parler aujourd’hui d’une notion que j’aime beaucoup et qui peut vous apporter la paix en quelques secondes.

Il s’agit de la bénédiction. Comme c’est un mot qui n’est pas toujours facile à comprendre, j’aimerais le décortiquer avec vous. En effet, comme tout vocabulaire fortement connoté spirituellement, il y a ce que « ça a l’air d’être » (et qui en général nous hérisse le poil) et ce que c’est réellement.

Alors, qu’est-ce que c’est la bénédiction ?

La bénédiction (du latin benedictio), est l’action de bénir, par la parole ou par le geste. Le sens étymologique du mot désigne « le fait de dire du bien » : bene dicere.

La bénédiction invite à considérer le bien en toute chose. Même lorsque quelque chose nous agresse, nous blesse, nous fait souffrir d’une manière ou d’une autre. 

Bien ne veut pas dire « agréable ». Cela signifie que je reconnais que c’est là, que ça existe. Même si je ne comprends pas pourquoi. Bien sûr, je peux me battre contre « le fait que ce soit là », mais dans ce cas-là, comme dit Byron Katie, on est perdant, mais juste dans 100% des cas.

Considérer le bien en toute chose ne veut pas dire : whah, trop cool, génial, j’en veux encore, genre « chéri fais-moi mal ». Il ne s’agit pas de donner son approbation, ni même de pardonner, ou encore d’encourager une action, une circonstance ou un événement. La bénédiction reconnait simplement l’événement et le considère comme faisant partie du plan divin. 

Dire du bien ne veut pas dire que l’on se contente de cela ni que l’on se résigne. C’est faire le diagnostic ce qui depuis son coeur, depuis l’Amour et non plus depuis sa peur ou depuis un espace émotionnel blessé. On pose un diagnostic sur la situation depuis un espace de paix, pour ensuite agir de la manière la plus appropriée et non réagir depuis un espace de lutte ou la colère. où est-ce que je peux agir ensuite. Ce n’est en aucun cas de la résignation.

Pour mieux comprendre, prenons un exemple concret. Qu’est-ce qui apporte plus de pouvoir ? Affirmer « J’aurais voulu ne pas perdre mon travail » ou « J’ai perdu mon boulot, quels sont mes choix maintenant ? ».

En effet, aussi paradoxal que ça puisse paraître, l’acte de reconnaître sans jugement constitue justement l’ouverture qui permet de commencer la guérison. Guérison qui conduit à solutionner le problème que l’on a accepté par la bénédiction : on agit à la fois concrètement et sereinement en affirmant un choix depuis qui l’on est vraiment. Ou guérison qui conduit à accepter ce que l’on ne peut changer, selon la phrase de Marc-Aurèle : « que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».

 Comment bénir ?

1. Bénir la situation et ceux qui souffrent

En la nommant, avec nos mots, avec nos émotions, afin de prendre la mesure dont la situation résonne en nous.

2. Bénir ce qui a occasionné la souffrance

Pour certains, c’est l’étape la plus difficile : bénir les gens qui infligent la souffrance. Si c’est votre cas, vous pouvez vous aider en vous disant que ces personnes sont tellement en souffrance qu’elles n’ont trouvé comme moyen de la libérer que de la diriger vers autrui. C’est de cette manière que nous pouvons expérimenter de manière très concrète la bénédiction dans notre vie, en bénissant directement les gens et les choses qui nous blessent. Cette manière de procéder nous permet aussi de nous désidentifier de la douleur : « je ne suis pas cette douleur que je ressens », elle est en moi (pour l’instant) mais elle n’est pas moi, elle ne fait pas partie de moi.

3. Bénir ceux qui souffrent

En troisième lieu, diriger notre bénédiction vers la souffrance de ceux qui sont blessés, quelle que soit la distance qui nous sépare de ceux qui souffrent. Du moment que nous sommes touchés par la souffrance de quelqu’un, proche ou plus lointaine, c’est que cette souffrance résonne en nous, pour une raison ou une autre, et que nous sommes invités à la guérir. Parfois, c’est tout simplement nous-même qui souffrons.

4. Bénir ceux qui sont témoins de la souffrance (y compris moi)

Si les trois autres étapes nous semblent évidentes, nous pouvons facilement oublier celle-ci si nous n’y prêtons pas suffisamment attention. Il s’agit de bénir tous ceux qui sont témoins de cette souffrance et qui doivent trouver du sens dans ce qui s’est passé. Lorsque nous sommes touchés par une souffrance, qu’elle soit proche de nous ou plus lointaine, nous devons aussi nous bénir nous-même puisque nous sommes bouleversés d’une manière ou d’une autre par ce qui s’est passé. Et que ce bouleversement va immanquablement impacter notre système de croyances, donc la manière dont nous allons co-créer le monde de demain. Nous bénir nous-même influencera notre manière d’offrir notre paix au monde.

Voici donc les 4 phrases à utiliser :

• Je bénis (la situation)

• Je bénis tout ce qui a occasionné (la situation)

• Je bénis toutes les personnes qui souffrent de (la situation)

• Je me bénis et je bénis toutes les personnes concernées par cette souffrance, témoins de cette souffrance.

Vous restez sceptique ? Essayez simplement. Ne me croyez pas sur parole. Faites-en l’expérience. L’amour, la paix, sont des expériences qu’il ne tient qu’à nous de vivre et à installer dans notre coeur. Personne ne le fera à notre place.

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