Vous voyez, je suis en forme ce matin, j’ai trouvé un titre méga-accrocheur !

Je voudrais donc vous parler aujourd’hui d’un sujet très grave. Celui de l’épilation chez les femmes.

;-)

 

Pourquoi est-ce un sujet si « grave » ? Parce qu’il est très symptomatique de notre manière de penser. Ou plutôt de notre incapacité à penser par nous-même et à faire les choix qui nous ressemblent, qui nous conviennent, dans lesquels on se sent bien, indépendamment du regard des autres.

Il y a quelques années, il fallait s’épiler sous les bras. Absolument. Les (rares) femmes qui sont venues sur un plateau télé avec des poils ont fait l’objet de railleries avec une rare violence (ben oui, c’est un vrai sujet, aussi important que la faim dans le monde et ça mérite vraiment qu’on s’y attarde, n’est-ce pas ?).

Puis quelques femmes ont osé dire que ça n’était pas normal, qu’on pouvait sortir avec ses poils sans se faire fustiger.

 

 

Maintenant c’est l’inverse. On est sensées arborer ses poils sinon on essuie la critique de celle qui ne s’assume pas.

Et c’est en train de devenir la même chose pour les cheveux blancs : quand on est dans le milieu du développement personnel et de la spiritualité, on est tellement épanouies avec nos cheveux blancs que si on les colore, ça craint vraiment pour nous : c’est qu’on a rien compris à ce qu’on enseigne…

D’ici quelques temps, ça va être le soutien-gorge. Le mouvement du no-bra gagne et c’est super pour celles qui découvrent que sans, c’est vachement plus confortable, pour celles qui osent dire et montrer que des seins, ce sont de la chair vivante et des tétons qui pointent. D’ici quelques temps, la bonne copine (qui a pris des cours de CNV) dira : « quoi ? tu portes encore ce reliquat du patriarcat dira la bonne copine (qui a pris des cours de CNV).

Cela peut sembler anecdotique mais ça ne l’est pas.

 

Sous couvert de se libérer, on passe d’un dogme à l’autre, d’un diktat à l’autre. Imposé par le regard de l’autre.

Sous prétexte de chercher plus de cohérence, on tombe dans une autre incohérence. Celle de ne pas accepter là où on en est dans sa vie, tout simplement. Celle de ne pas accepter nos incohérences.

La cohérence, ce n’est pas un « package » avec tout dedans bien comme il faut. C’est un chemin, un « aller vers », avec des essais-erreurs-tâtonnements, des avancées et des retours en arrière. Et surtout, si elle n’est pas accompagnée d’amour de soi, d’amour de là où on en est, d’amour de qui on est vraiment, d’amour de ses incohérences, ce n’est pas de la cohérence. C’est juste encore et toujours de la violence que l’on se fait.

 

L’amour de soi est la première des cohérences.

Oser expérimenter et choisir ce qui nous convient indépendamment du regard des autres : voici la cohérence qui est la mienne aujourd’hui.

Je vous souhaite une excellente journée, en amour de vous et de votre quête de cohérence.

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  1. […] au grand succès de mon article de lundi « faut-il se laisser les poils pour être spirituelle ? », j’ai eu idée de vous partager à nouveau un de mes grands […]

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