Ce matin, l’inspiration m’est venue d’une question que l’on me pose souvent : dans nos prières, peut-on demander ce dont on a besoin ? 

Réponse en 3 temps.

 

1. Oui bien sûr !

Catherine de Sienne a écrit : « la force qui a créé les inimaginables splendeurs et les incroyables horreurs trouvé refuge en nous, et elle suivra nos ordres. » Cela signifie que nous sommes créateurs. Lorsque que l’on utilise la notion de Champ pour parler du divin, on comprend mieux comment cela fonctionne. Le champ d’énergie est à la fois en nous, parmi nous, avec nous. Nous baignons dedans, il nous relie les uns aux autres, ainsi qu’à tout ce qui existe. Ce n’est pas tout : chacune de nos cellule est constituée de cette énergie qui est partout. C’est de cette manière que cette force est une force pensante, consciente, qui attend d’être pensée et conçue par nos propres pensées. Cette force est donc modulable : ce sont nos intentions, nos pensées, nos émotions, nos paroles et nos actions qui donne sa forme à cette force. A nous de l’utiliser.

Maintenant, je retourne la question : pourquoi ne pas demander ce dont on a besoin ? Pourquoi avons-nous si peur de demander ? Sans doute parce que nous prenons souvent Dieu pour un avatar de notre père terrestre (c’est le danger de le nommer par un nom propre et de le « personnifier ») qui a fait ce qu’il a pu et nous a souvent dit non. Sans doute aussi parce que nous nous sentons si séparés de la matière que nous croyons devoir agir sur elle et « attirer » ce que nous voulons. Mais sans doute aussi parce nous avons tellement intégré l’amour conditionnel (si tu es gentil, tu auras un jouet ; si tu travailles à l’école, tu auras de bonnes notes ; si tu as un travail, tu recevras un salaire) que nous ne en sentons pas digne.

Mais Dieu est pur amour. Il ne jugera aucun de nos désirs, aucune de nos demandes. Il nous honore en permanence. Il est cette force d’amour qui nous conduit à chaque instant vers la meilleure version de nous-même. Paradoxalement, c’est peut-être aussi cette « perfection » ou le fait de la juger comme telle qui nous fait nous sentir si petit et renforce notre peur de demander.

Quoi qu’il se passe, Dieu est de votre côté. Paulo Coelho le formule de la manière suivante : « l’univers entier conspire à mon bonheur ».

 

 

2. Non, ce n’est pas une bonne idée…

Pourquoi est-ce que je dis ça puisque je viens de dire le contraire ? Tout simplement parce qu’ai examiné la question dans son entier. Maintenant regardons de plus près ce « ce dont j’ai besoin ». 

Lorsque je dis « j’ai besoin de ceci », je peux ensuite me poser la question suivante : est-ce vrai ?

Ce qui fait que l’on souhaite demander quelque chose à Dieu, si l’on souhaite être exaucé, il faut revenir au commencement, c’est-à-dire au désir. Si je ne désire rien, je n’ai pas besoin de demander quoi que ce soit. 

Un des spécialistes de la loi d’attraction, Kevin Trudeau, nous dit que la maîtrise de la loi d’attraction passe par le désir ardent. Ce que l’on ne désire par ardemment n’a aucune chance de se manifester dans notre vie. A ce sujet, j’ai vu récemment une vidéo de David Laroche intitulée « pourquoi la loi d’attraction ne fonctionne pas », dans laquelle il évoque les causes d’échecs de la loi d’attraction, ou plutôt ce qu’on identifie comme tel. Il explique que lorsqu’on se trompe de désir, il n’y a aucune chance qu’on l’attire à soi. Se tromper de désir c’est parce exemple vouloir faire une carrière pour que nos parents soient fiers de nous alors que ce n’est pas notre objectif ou encore vouloir une belle voiture qui épaterait les voisins. Si le désir n’est pas un désir de notre coeur, c’est-à-dire un désir profond et intime, qui correspond à qui on est vraiment, il n’a aucune chance de se réaliser, tout simplement parce qu’on ne pourra pas mettre l’énergie nécessaire pour le créer dans sa vie. 

Savoir identifier les désirs de son coeur est donc la première étape à clarifier avant de demander.

Un « faux désir », c’est un désir dont on croit que la réalisation va nous combler. On a un déficit d’identité, on sent qu’une part de nous est manquante alors on souhaite la combler par quelque chose de l’extérieur. Le mouvement va de l’extérieur vers l’intérieur. C’est sur ce type de désirs que la publicité fonctionne. On finit par croire qu’avec ce parfum, ce vêtement, ce nouveau modèle de téléphone, une voiture plus grosse, une maison plus belle, on sera plus heureux. Si l’on regarde bien, on se rend compte que c’est totalement faux. Une fois ce désir assouvi, on est poussé vers un autre et ainsi de suite.

Et c’est normal, on ne peut pas combler un déficit de l’être par de l’avoir. 

Avec le désir du coeur, le mouvement va de l’intérieur vers l’extérieur. Un désir du coeur, c’est un désir qui émane de qui on est et pas un désir que l’on a parce que sa satisfaction nous donner le sentiment d’être meilleur, le sentiment d’avoir de la valeur, voire même le sentiment d’exister tout court. Le désir du coeur est celui qui au contraire nous permet d’exprimer le meilleur de nous-même. C’est un désir dont la satisfaction va me permettre de manifester qui je suis vraiment, de manifester mon potentiel. Avec ce désir, je suis alignée sur la force d’amour dont je parlais plus haut et dont je reparlerai dans le prochain paragraphe. 

Alors si vous avez besoin de quelque chose, interrogez-vous sur ce besoin : est-ce une réalité ? Est-ce un véritable désir du coeur ? Sinon, vous risquez de demander uniquement de quoi satisfaire les désirs de votre mental, ce qui ne vous rendra pas heureux et vous conduira à demander toujours plus, sans résultat de satisfaction.

 

 

3. Quelle attitude adopter ?

Si vous vous rendez compte que la plupart des désirs qui vous amènent de la frustration sont aussi des désirs dont la satisfaction vous amènerait tout autant de frustration, allez voir du côté de vos « blessures d’être ». Il s’agit sans doute d’un déficit d’identité (vous ne savez pas bien qui vous êtes), d’un déficit de repères (vous avez du mal à savoir ce que vous voulez vraiment, vous ne savez pas trop ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas), d’un déficit d’estime et d’amour de vous… Cela peut-être aussi parce que vous avez du mal à manifester votre potentiel ou que votre vie manque de sens. Cherchez d’abord à guérir ces blessures, vous verrez que votre niveau de satisfaction montera très vite, sans rien avoir à chercher à l’extérieur.

Vous me rétorquerez peut-être : « oui, mais je dois payer mon loyer, mon électricité, j’en ai besoin », ou bien « j’ai des dettes et je dois les payer sinon je vais avoir des ennuis ». Comment faire alors ? De la même manière que ce que je viens de dire : aller guérir ce qui est blessé en vous quand vous ne parvenez pas à faire face aux dépenses de première nécessité. Pourquoi vivez-vous quelque chose qui ressemble à la croyance « je n’ai pas le droit d’exister, je ne mérite pas de vivre… » ? Qu’est-ce qui est tellement blessé en vous que vous ayez à vivre cela ?

Pour terminer, la réponse à la question que pose ce cours réside dans la conscience que nous sommes des co-créateurs. Je disais dans les premières lignes que nous sommes des créateurs, mais en réalité nous sommes des co-créateurs. Car si cette force qui régit tout est programmable, modelable dans sa forme, il faut savoir qu’elle a malgré tout une direction. Elle a tendance à prendre « naturellement » une certaine forme. Cette direction, cette forme, c’est l’amour…

Lorsque je demande en examinant la nature de mon désir, je commence à aller dans la direction de cette force d’amour. Un désir du coeur est aligné sur la direction divine. Si je ne suis pas certain.e de la nature véritable de mon désir, alors je peux prier pour mon désir en gardant à l’esprit qu’il existe d’autres possibilités plus alignées sur le plan divin et je demande que soit exaucée la meilleure possibilité, celle qui respecte le plus possible la direction d’Amour. 

Cela revient à prier pour l’Amour… Et de quoi d’autre avez-vous réellement besoin ?

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