Ah ! Cette fameuse expression « sortir de sa zone de confort »…

Qu’est-ce qu’elle peut prêter à confusion et nous faire du mal, sans que nous nous en rendions compte…

D’abord, qu’est-ce qu’une zone de confort et pourquoi faudrait-il en sortir, si elle est si confortable que ça ?

 

Zone de confort. C’est une zone où on est bien. Normalement. Donc on est heureux. Donc tout va bien.

C’est en tout cas une zone que l’on connait, où l’on a ses repères. Et si votre zone de connu est top, c’est génial, restez-y. Mais si cette zone de connu, avec le côté confortable de ce que l’on connait, c’est plutôt une zone de m… alors oui il est urgent d’en sortir. Parce qu’en fait, elle est tout sauf confortable. Prenons l’exemple du couple. Cela a un côté confortable : on est à deux pour payer les factures, pour les tâches ménagères, pour s’occuper des enfants, on peut s’appuyer sur l’autre en cas de coup dur. Mais s’il n’y a pas l’amour, la tendresse, la joie du quotidien à deux… Est-ce si confortable que ça ?

Quand on dit « il faut sortir de sa zone de confort », c’est pour aller vers autre chose. Vers une zone d’aisance, de joie, de bonheur normalement, pas vers une zone d’inconfort.

C’est comme mon lit. Il est confortable, certes. Pour dormir. Pour bouquiner. Pour me reposer. Mais mon quotidien, c’est aussi autre chose. Si je restais constamment dans mon lit pendant plus de quelques jours, je pense qu’il ne me paraîtrait plus si confortable que ça. Parce que ma vie, ce n’est pas que ça.

 

 

Alors je me lève pour aller vers d’autres zones qui me plaisent tout autant : être avec mes enfants, vous écrire des newsletter, animer des ateliers autour des onctions sacrées, m’occuper de ma maison et de mon jardin, dessiner, tricoter, créer…

Parfois, ces autres zones qui nous appellent nous font un peu peur parce qu’on les connait moins, on y a moins de repères : nos enfants nous font contacter des parts de nous avec lesquelles nous ne sommes pas à l’aise ou encore notre job nous demande de tenter quelque chose de nouveau, de plus grand, nous propose de dépasser un blocage.

C’est dans ces moments-là qu’on entend : « oui mais il faut sortir de sa zone de confort… ».

 

Eh bien moi je dis non. Premièrement, ça s’appelle sortir de sa zone de connu. Et il n’y a rien d’obligatoire. Deuxièmement, ne le faites que si ça nous appelle, seulement si le soi-disant confortable devient trop inconfortable. Si vous êtes amené.e à hurler trop souvent sur vos enfants, ça devient tout sauf confortable comme relation : dans ce cas, choisissez un chouette thérapeute, initiez-vous à la communication non violente, même si ça vous chatouille un peu le plexus solaire d’aller découvrir des choses sur vous.

Ce qui est difficile, c’est de se rendre compte que nos zones de confort ne sont pas si confortables que ça. Ce qui est peut être difficile aussi, c’est de se tourner vers l’inconnu, le différent, ce dont on n’a pas l’habitude.

Surtout qu’on est conditionné par un truc très fort. C’est d’ailleurs pour ça qu’on accepte d’entendre des expressions telles que « ben oui, mais faut que tu sortes de ta zone de confort ». C’est la notion d’effort.

 

 

Et là, je redis non. Dès que vous faites un effort, vous vous battez contre une partie de vous-même. Vous vous faites du mal. Vous ne vous aimez pas tel que vous êtes. Vous ne faites grandir que votre ego souffrant. Vous donnez de l’attention à vos blessures mais pas pour les guérir, pour tenter de les nier. En agissant ainsi, vous ne pouvez pas être en accord avec le plan divin.

En restant dans une zone de pseudo-confort, vous n’êtes pas aligné sur le plan divin non plus, soit dit en passant.

Alors comment faire ?

 

Suivre les élans de votre coeur. Suivre là où vous sentez de l’amour. Même si parfois ça gêne un peu aux entournures. Mais prenez soin de distinguer le point de bascule vers l’effort, tout comme vous prendrez un soin tout particulier à vérifier quand le confort ne devient pas si confortable que ça.

Regardez de plus près toutes vos « zones » : couple, relations, job, mission de vie, contribution, vous… Est-ce qu’elles sont vraiment confortables ou justes connues ? Est-ce que ce sont des zones d’amour et de bonheur ? Si oui, délectez-vous de l’avoir trouvée car vous faites partie des chanceux. Est-ce que vous les habitez pleinement ou vous sentez-vous appelé.e ailleurs ? Si à bien y regarder ça ressemble plutôt à des zones de m…, Alors cherchez vos zones de joie, celles qui vous animent, vous font vibrer, vous mettent le coeur en joie. Et allez-y !

Mais sans faire d’effort. Tranquillement. En vous donnant de l’amour. En suivant (toujours) vos élans du coeur.

 

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