Vous vous souvenez de mon dernier article dans lequel je vous disais : « nos enfants sont nos maîtres spirituels » ?

Je vous disait qu’ils avaient d’ailleurs 2 façons de nous guider. Une cool. Fastoche. Et une vachement moins cool.

Après avoir détaillé la première mercredi, je vous ai dit que je vous parlerai de la deuxième aujourd’hui.

De manière générale, je considère que les autres sont des accélérateurs de développement personnel et spirituel dans notre vie. Pourquoi ? Parce qu’ils nous mettent sous le nez ce que nous ne voulons pas voir, ce que nous avons besoin de conscientiser, ce qui est blessé en nous et que nous avons besoin de guérir.

Mais pourquoi nos enfants en particulier ? Parce que l’enjeu émotionnel est fort. On ne peut pas passer à côté. Bien sûr, on peut abandonner ses enfants (quand ils sont petits) ou bien couper avec eux (quand ils sont grands). Mais on n’en n’arrive là qu’en dernier recours. On ne peut pas passer à côté et c’est tant mieux. Car si cet enjeu émotionnel est tellement fort, s’il y a une telle urgence émotionnelle derrière les conflits que nous pouvons avoir nos enfants ou les douleurs que nous vivons avec eux, c’est qu’ils nous offrent aussi une extra-ordinaire opportunité de guérison. 

Pour guérir, nous avons besoin d’aller contacter ce qui est blessé. L’enfant appuie tellement fort sur ce qui fait mal qu’on est obligé d’aller voir. Ce n’est qu’alors que l’on peut vraiment guérir, une fois que l’on a accepté la blessure, de la voir, de la regarder, de l’accepter, l’aimer. La crème cicatrisante de nos blessures psychiques, c’est l’amour. Et vous ne pouvez aimer ce que vous ne voyez pas, ce que vous ne connaissez pas, ce que vous n’acceptez pas. 

L’autre n’est pas « ceci » ou « cela », il est simplement miroir de qui je suis : ce que je vis avec l’autre est uniquement lié à qui je suis. L’autre agit comme un révélateur de ce que je ne peux pas voir : on ne peut pas se regarder dans le miroir si on n’a pas de miroir. 

Le comportement qui nous dérange chez notre enfant représente ce que nous ne nous autorisons pas à être. Quand je dis « non » à mon enfant, c’est que je ne m’autorise pas pleinement à être qui je suis moi-même. L’enfant vient me chercher dans mon besoin de liberté non satisfait. Il s’autorise ce que je ne m’autorise pas moi. Il vient me chercher dans mes limites. A quel point est-ce que je m’autorise moi-même à dire non à l’autre ? L’enfant est au centre de son univers et me montre à quel point je me conforme aux attentes de l’autre, voire à quel point je me plie aux modes de fonctionnement d’un système sans me demander si j’y adhère vraiment et si je l’ai vraiment choisi. 

 

 

On peut chercher à éduquer un enfant, mais moi je vous suggère de renverser la vapeur et de vous sentir élevé par votre enfant. Au lieu de chercher à lui apprendre ce que vous savez de la vie, partez du principe qu’il va très bien se débrouiller, que la vie va lui enseigner ce qu’il a besoin de savoir (parce qu’il n’est pas vous et et qu’il est encore bien plus connecté à sa nature spirituelle profonde que vous) et observez-le. C’est lui qui a des choses à vous apprendre. 

Lorsque l’on est prend cette posture, je peux vous dire que ça change tout. Non seulement on sort de son « rôle » de parent pour être simplement une personne en relation avec une autre personne , mais on modifie complètement l’enjeu émotionnel qui était présent avant puisqu’on sort du contrôle. 

C’est une autre manière de suivre le flux de la vie. On se laisse guider au lieu de vouloir guider (maladroitement bien souvent). Essayez, et vous verrez. Là encore, c’est de l’expérimentation. 

Chaque fois que vous être dérangé par le comportement de votre enfant, revenez à vous. Demandez vous ce qui est réellement dérangé au lieu de vouloir mettre un couvercle et de conformer votre enfant à ce que vous voulez qu’il soit, afin qu’il soit un joli miroir à présenter aux autres, sa perfection reflétant votre propre perfection. Allez voir ce qui est touché, ce qui est dérangé. Et changez cela. Guérissez ce qui est blessé en vous et que votre enfant vous montre gentiment.

Votre enfant n’aura alors plus besoin d’adopter tel ou tel comportement pour vous faire miroir. En vous libérant ainsi, vous le libérez aussi. Il n’est plus obligé de porter vos chaines (et tant mieux, il a déjà assez avec son propre sac à dos).

Vous vous sentez coupable quand je vous dis ça ?

Ce n’est pas nécessaire ! Vous avez fait de votre mieux en tant que parent avec votre histoire. Mais vous avez maintenant la possibilité, en vous aimant mieux et plus, en vous saisissant de votre libre-arbitre, de devenir quelqu’un de plus aimante et de plus doux, avec vous, avec la vie, avec vos enfants. Parce qu’ils vous donnent tous les outils pour le faire.

Remerciez-les !

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N'hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *