Une autre action concrète à votre portée

Les temps continuent d’être difficiles et mon petit doigt me dit que ce n’est pas fini. Nous traversons une crise spirituelle majeure et tant que nous n’aurons pas fait le nettoyage de ce qui n’est pas aligné sur le plan divin, elle va continuer.

Dans cet état d’esprit, je prends le temps chaque jour de sentir ce qu’il est juste pour moi de faire ou de ne pas faire, le temps aussi de savoir comment je peux mieux me mettre au service des autres, au service de Dieu.

Un de mes talents étant l’écriture, c’est la raison pour laquelle j’écris ces newsletters.

La semaine dernière, j’ai été inspirée de vous partager la lettre que j’ai adressée au député de la circonscription et aux sénateurs de mon département.

Aujourd’hui, je vous propose une lettre que vous pouvez reprendre à votre compte pour l’envoyer au maire de votre commune. Vous pouvez aussi la diffuser auprès de vos amis s’ils se sentent concernés et souhaitent également interpeller le maire de leur commune.

Attention, il y a un élément de personnalisation au début du 7ème paragraphe (en italique).

 

 

Monsieur le Maire,

Madame la Maire,

Liberté. Egalité. Fraternité. Ces trois mots inscrits sur la façade de la mairie de notre commune, ils sont là depuis si longtemps, nous y sommes si habitués que nous n’y prêtons même plus attention. Et pourtant, ces derniers jours, ils se rappellent presque douloureusement à notre bon souvenir tant la liberté, l’égalité ainsi que la fraternité sont devenues des concepts dénués de réalité dans notre pays.

Liberté. Des millions de Français sont aujourd’hui privé de leur liberté d’exercer le travail de leur choix. Pourtant, ce droit au travail a été affirmé pour la première fois en 1848 par la IIe République. Il est également une liberté fondamentale proclamée dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 (article 3) : « Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. » Ce droit au travail a été repris dans le préambule de la Constitution de 1946, qui affirme : “Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi”, et par la Constitution de 1958. La Charte sociale européenne a confirmé ces principes (version 3 mai 1996) : « Toute personne doit avoir la possibilité de gagner sa vie par un travail librement entrepris. »

Egalité. Artisans et commerçants, qui travaillent du matin au soir, sans compter leurs heures, pour offrir aux habitants de notre commune ce qu’il savent faire de mieux. Que ce soit, un bon pain, une viande savoureuse, de beaux bouquets, un moment pour soi (salons de coiffure, d’esthétique) un moment de convivialité (bars, restaurants)… Sans oublier ceux qui nous prodiguent leurs conseils (maison de la presse, libraires) ou tout simplement nous rendent des services qui facilitent notre quotidien (pressing par exemple). Ceux-là qui font notre joie au quotidien, ceux-là même qui donnent vie au centre de notre commune et qui une fois leur longue journée à offrir le meilleur d’eux-même terminée, doivent s’attaquer au travail administratif que nécessite leur activité, calculer leur charges et, dans la mesure du possible, les payer. Sans qu’il leur reste parfois grand chose une fois ces charges payées et les fournisseurs réglés. Ceux-là doivent fermer boutique.

De l’autre côté, les grandes surfaces, qui bien souvent enlaidissent le paysage de notre commune, où vous ne voyons même plus le sourire d’une caissière (derrière son masque), en attendant de ne plus voir de caissière du tout d’ailleurs, remplacées par des caisses automatiques. Ces même grandes surfaces, qui exercent la pression financière permise par leur puissance auprès des fournisseurs, pour obtenir toujours le coût le plus bas et la marge la plus élevée, celles-là peuvent rester ouvertes.

Fraternité. Quand un million de nos concitoyens a basculé dans la pauvreté ces derniers mois, soit plus que dans l’ensemble de ces 10 dernières années réunies) s’ajoutant encore aux 9 millions de pauvres que comptait déjà la France, on peut légitimement s’interroger sur le sens de ce mot.

C’est la raison pour laquelle je me tourne vers vous aujourd’hui.

En tant qu’habitant (ou commerçant) de la commune de xxx, je vous demande d’agir concrètement afin d’honorer ces 3 mots et leur permettre d’être à nouveau une réalité actuelle dans notre pays. Je vous invite, grâce aux prérogatives qui sont les vôtres, à leur redonner vie, afin que d’essentiels, ils ne deviennent accessoires, dérisoires, voire décoratifs, ou pire encore, relégués au statut de souvenirs d’un passé (pas si) lointain.

Vous avez la possibilité, comme une centaine de maires en France (chiffre estimé à l’heure où je vous écris, mais il semblerait que le nombre augmente de manière exponentielle), de prendre un arrêté municipal afin d’autoriser les commerces de notre commune à réouvrir. 100 maires, sur les 36000 communes que compte la France, cela ne fait peut-être pas grand chose. Mais ils font, c’est certain la joie, la fierté, l’estime de leurs administrés. Ces maires-là sont une ressource sur qui compter en cas de coup dur. C’est aussi ça la fraternité.

Peut-être aussi que vous vous dites que c’est inutile puisque ces arrêtés peuvent être suspendus par le préfet de notre département. Mais vous aurez au moins essayé, vous vous serez servi du pouvoir que vous avez entre les mains, ce pouvoir que les habitants de notre commune vous avons confié. Vous aurez choisi, de rendre hommage à cette devise affichée sur la façade de notre mairie.

Et puis, si avez envie d’aller jusque-là, et de défendre non seulement les commerçants de votre commune, mais aussi ces 3 mots, il vous appartiendra de faire comme Madame Véronique Besse, maire de la commune de Les Herbiers, en Vendée, qui a décidé d’aller jusqu’au tribunal administratif, plaider la validité de son arrêté.

A l’heure où la séparation des pouvoirs entre législatif et exécutif est devenue aussi virtuelle que la liberté, l’égalité et la fraternité, et où le quatrième pouvoir que ne sont plus non plus aujourd’hui les médias, nous avons grand besoin des contre-pouvoirs que peuvent être les élus locaux.

Je compte sur vous. Les habitants de notre commune comptent sur vous.

Merci.

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