comment différencier acceptation et résignation ?

 

Hier soir, j’ai à nouveau vécu un moment difficile… Je me sentais triste, d’une tristesse infinie, presque désespérée. De plus, c’était comme si je me sentais « envahie de l’extérieur » par cette tristesse, comme si une chape de plomb était déversée sur moi, comme si ce mal-être venait de l’extérieur de moi. 

Bon je dois dire aussi qu’au dîner j’avais mangé plus que de raison et bu plus de vin que de coutume, comme si je cherchais à « remplir » un vide intérieur qui se manifestait déjà. C’était aussi un moyen de chercher de la détente que je ne trouvais pas autrement.

Je me suis à nouveau sentie comme au mois de juin, sans direction claire et débordée par tout ce que j’ai envie de faire.

Est venue aussi dans ma tête la question « à quoi bon tout ça ? » : pourquoi mettre autant d’énergie à essayer de faire dévier cette trajectoire de conditionnements ? Ne vaudrait-il pas mieux accepter ce qui se passe, finalement ? 

En écrivant ceci, je me rends compte qu’il ne s’agissait pas d’acceptation mais de résignation. La différence entre les deux peut être très ténue parfois, on peut facilement se croire dans l’acceptation alors qu’on est dans la résignation… Comment les différencier ?

J’ai fait une vidéo sur ce sujet il y a quelques temps, vous pouvez la regarder ici

Toujours en écrivant, je me rends compte aussi que ce « coup de mou » que j’ai vécu hier soir a très certainement beaucoup à voir avec ma lecture du moment (Devenir super conscient, de Joe Dispenza – au cas où l’information vous aurait échappé ;-) qui me transporte directement dans le champ de tous les possibles. Je sens que je m’apprête à vivre un truc énorme, un changement majeur comme j’en ai déjà vécu dans ma vie (lorsque j’ai repris une formation pour devenir praticienne en relation d’aide, lorsque j’ai décidé de développer mon activité sur le net, lorsque j’ai choisi d’expérimenter le nomadisme pendant un an et demi…), et que tout simplement, je résiste.

Pour m’aider à dépasser ce cap, je tire une nouvelle carte de l’Oracle de Marie : Notre Dame de l’Etoile naissante et je fais la prière de guérison proposée. 

En ouvrant les yeux, je remarque que le soleil qui arrive de ce côté-ci du chalet dessine une étoile à travers le feuillage. 

Je viens de passer un cap.

comment demander des éclairages à vos guides spirituels

 

Ce matin, j’ai la grande joie de vous écrire depuis ma terrasse sous les arbres, devant le chalet de mon amie Anne, en Belgique. 

Après plus de 10 jours passée en Normandie chez ma première soeur de coeur, Céline, me voilà enfin pour séjour annuel au pays des plus délicieuses frites du monde (désolée, Mémé…).

En buvant mon thé, je mesure la chance inouïe d’avoir autour de moi des personnes avec qui je peux être 100% authentique, sans avoir une once de peur d’être jugée ou même jaugée, et me détendre dans tout mon être parce que je suis pleinement accueillie.

Et cette année, incroyable, Céline est venue avec moi, de telle sorte que je suis entourée par mes 2 soeurs de coeur dans le même lieu ! Incroyable !

Pour fêter ça, je change un peu mon rituel ! Au lieu de ma méditation sur la carte de l’Oracle de Marie suivie de mes questions à mes guides et de ma commande quotidienne à l’univers, j’ai décidé de faire un tirage avec un jeu que je ne connaissais pas mais que j’ai trouvé la semaine dernière chez Céline. C’est le jeu « communiquer avec les anges ». Je dois dire que je ne suis pas spécialement branchée « anges » et c’est pour ça que ce jeu ne m’avait pas attirée au premier abord, mais Céline avait quelques cartes de sorties et j’ai beaucoup aimé leur design, alors j’ai suivi le flux.

Alors ce matin, je me décide pour un tirage de 4 cartes « tirage de la personnalité ». Je vous le livre :

1. La vie est faite de choix. Qu’importe où vous mène vos pas, votre ange gardien sera toujours à vos côtés.

2. Votre vie n’appartient qu’à vous. Ayez le courage d’aimer et de voir le monde tel qu’il est.

3. Votre ange garde emplit votre âme d’amour et de joie.

4. Donnez sans compter. Que l’amour inspire tous vos actes. 

La première carte m’invite à faire la paix avec certains des choix que j’ai pu faire dans le passé et avec lesquels je ne suis pas toujours très à l’aise. Comme les cartes jaunes ont trait à la vie professionnelle et à la créativité, je me rends compte avec plus d’acuité encore que c’est un des piliers de ma vie. J’ai toujours aimé travailler, et je me suis toujours arrangée pour exercer une activité professionnelle qui me fasse vibrer. Et quand ça n’a pas été le cas, cela me minait terriblement et me détruisait de l’intérieur, d’une manière si forte que je m’arrangeais pour en changer rapidement. J’ai d’ailleurs traversé une longue période de nuit noire de l’âme quand ma boîte de projets culturels s’est cassé la figure et que je ne savais pas quoi faire d’autre. Ces 2 années de chômage, pourtant nécessaires pour préparer la suite, j’en ai bien conscience maintenant, ont été douloureuses. Je sens aussi, à travers cette carte, que j’ai besoin de rééquilibrer quelque chose dans ma vie, par rapport à cet aspect-là. Car le toit d’une maison ne peut pas reposer sur un seul pilier : il s’écroule. J’ai aussi besoin de moments « rien que pour moi », sans projet, sans attente, sans souci de productivité et d’efficacité. Et j’ai besoin de faire le point sur ma vie relationnelle. D’ailleurs les cartes rouges se rapportent à la vie relationnelle et il y en a 3 sur les 4 ;-)

La deuxième carte ma laisse un peu plus perplexe. J’ai du mal à en saisir le message. Une invitation à davantage d’acceptation et de réalisme ?

Avec la troisième carte, on retrouve la notion de joie dont je vous ai déjà parlé il y a quelques jours. En effet, si je suis enthousiaste et pleine d’énergie, je me rends compte que je suis davantage mue par le désir d’aller de l’avant que par la véritable joie du coeur. J’ai déjà commencé à travailler avec mes chères huiles essentielles sur le sujet, mais c’est un domaine qui reste à explorer en profondeur, je le sens.

La quatrième carte, relative à la vie spirituelle (son positionnement dans le tirage), me parle complètement. Hier, lors du trajet entre la Normandie et la Belgique, nous nous sommes arrêtées pour visiter la cathédrale d’Amiens et dans la chapelle dédiée à Sainte-Thérèse (j’adore ses poèmes, je ne sais pas si vous les connaissez, et notamment ceux qui ont été mis en musique par Grégoire et chantés par Natacha Saint-Pier), j’ai prié et allumé une veilleuse pour que l’amour imprègne les coeurs humains. 

Voilà pour mes découvertes et avancées du jour. Je laisse tout cela faire son chemin en moi, avec conscience et lâcher-prise.

A demain !

quand nos enfants sont nos maîtres spirituels

 

Whahouh !!

C’est une véritable déferlante de mails que j’ai reçu hier suite à mon partage de ce que je vis actuellement avec ma fille (je partage en effet ce défi sous forme de newsletter également). 

J’en ai reçu tellement que je n’ai pas encore pu répondre à tout le monde, alors un peu de patience si c’est votre cas ;-)

J’ai continué ma réflexion autour de la liberté que j’avais l’impression d’offrir à ma fille et je me suis rendue compte de deux choses :

– je lui donnais ce dont moi j’avais manqué, mais cela ne correspond pas nécessairement à ce dont elle a besoin, elle.

– cette liberté ne la met pas particulièrement en joie et c’est ce manque de joie qui m’est renvoyé de cette manière, qui m’est donné à conscientiser.

C’est d’ailleurs souvent quelque chose que je dis : « nos enfants sont nos maîtres spirituels ». Qu’est-ce que cela veut concrètement ? 

Lorsque nous avons besoin de conscientiser quelque chose, la vie (ou Dieu ou l’Univers si vous préférez) utilise tous les moyens à sa disposition : les synchronicités, les hasards, les films, les livres. Mais un des moyens les plus puissants qui soient pour nous aider à avancer, ce sont nos enfants.

Pourquoi ? Parce que l’enjeu émotionnel est tellement fort qu’on est sûr.e de ne pas passer à côté.

Quand nos enfants ne vont pas bien, ou ont un problème, ou nous en font voir de toute les couleurs, c’est tout simplement que nous avons un truc à travailler mais que nous ne voulons pas voir.

La vie nous a peut-être déjà envoyé des messages à ce sujet, mais pour une raison ou une autre, nous ne les avons pas vu. Alors elle met le paquet et nous envoie l’artillerie lourde, histoire que nous ne passions pas à côté.

En effet, ce qui me caractérise, c’est l’énergie, l’enthousiasme, le côté “aller de l’avant”, mais en regardant bien, je ressens peu de JOIE. Et c’est sans doute cela que ressent ma fille, son comportement m’offrant un merveilleux miroir de mon manque de joie.

Youpi, je poursuis ma quête avec 2 directions : DOUCEUR (je vous en ai déjà parlé) et JOIE.

Pour m’y aider, je vais me tourner vers mes chères huiles essentielles ;-)

quand les zones d’ombre se manifestent

 

Aujourd’hui, c’est pas facile pour moi. C’est pas facile ce que je vis à l’intérieur et c’est pas facile ce que j’ai contacté cette nuit.

Je vais aujourd’hui vous parler sans fard, non pas par impudeur ou besoin de déverser mon trop-plein émotionnel sur vous. Simplement pour vous montrer qu’aller vers l’ouverture du coeur nous amène à traverser aussi des zones d’ombre. Je vous remercie simplement d’accueillir ce qui se présente pour moi ici et maintenant et que je vous partage.

Hier soir, j’ai crié sur ma fille. Très fort. Je l’ai même secouée. J’étais en rage. Nous avions passé une journée très difficile et ce que je ressentais, c’était « je ne la supporte plus ». Cette nuit je me suis réveillée et je me suis surprise à penser que j’appréhendais la journée qui allait arriver. Et ce matin, elle dort là, pas loin de moi, pendant que j’écris à mon ordinateur et quand j’ai commencé mon temps de spiritualité quotidien (prière, commande à l’univers, questions à mes guides…), je n’avais pas envie qu’elle se réveille.

C’est la première fois que cela m’arrive en un peu plus de 4 ans et demi. Je sens confusément que bien de toucher quelque chose de très profond, de très inconscient aussi. J’en ai les larmes aux yeux de vous écrire cela. Je ne saurai pas mettre de mots sur cette sensation, mais c’est là. Je sens aussi que c’est une étape importante de mon cheminement vers le coeur, et c’est pour ça que je vous le partage.

Je m’étais déjà rendue compte il y a quelques temps que malgré ma joie d’avoir ma fille au quotidien avec moi (elle n’est pas scolarisée), malgré ma conviction profonde que la vie c’est fait pour vivre à son rythme, malgré le fait que ce choix de vie correspond à mes valeurs les plus fortes, il y avait quelque chose qui n’allait pas en moi.

Juste pour vous donner un aperçu. Comme elle ne va pas à l’école, elle se réveille naturellement, sans que j’aie besoin de le faire (sauf la semaine où mon grand est avec moi, où je la glisse dans son siège auto le plus doucement possible pour faire le trajet jusqu’au lycée). Nous n’avons pas d’horaire fixe pour faire les choses, je ne la force en rien (ni à manger, ni à dormir à l’heure, ni faire un bain ou quoi que ce soit d’autre). J’ai l’impression, de mon point de vue, mais peut-être que je me trompe, que je lui permets d’expérimenter ce qui m’a le plus manqué à moi dans mon enfance : la LIBERTE. 

Malgré tout cela, j’ai conscientisé que je fais les choses « malgré elle ». Intellectuellement, je sais qu’elle n’est pas arrivée dans ma vie par hasard, que j’ai choisi d’accueillir cette vie nouvelle, que c’est un cadeau sur mon chemin, que sans elle je serais rentrée dans les ordres aux 18 ans de mon aîné (youpi, prier et chanter les louanges de Dieu toute la journée, trop top ! En plus j’aurais choisi un ordre où on fait du travail manuel genre des vitraux : consacrer ma vie à la spiritualité et à l’art, trop de la balle) ou alors je me serais abrutie de travail. Morgane, à l’inverse, m’a offert de prendre une autre place dans le monde. Malgré tout ce beau discours de mon mental, je ne peux que constater que si je regarde bien au fond de moi, je fais les choses « malgré elle » et non pas en prenant en compte qu’elle fait partie du chemin. Qu’elle est aussi le chemin, et pas à côté. 

Voilà où j’en suis aujourd’hui. J’ai trouvé une zone d’ombre, pas confortable. Et pour le moment je n’en suis pas à la transformer en pépite. Je ne sais pas quand ça viendra, je prends simplement le temps de regarder ce qui est là, en moi, ce matin.

Merci de m’avoir lue.

Je vous dis à demain.

PS : comme mentionné plus haut, je partage ce que je ressens, je n’ai pas besoin de conseils éducatifs sur ma relation avec ma fille, ni de jugements (qu’ils soient négatifs ou positifs d’ailleurs), ce texte ne se veut qu’un témoignage de ce à quoi on est confronté quand on va vers soi chaque jour un peu plus. Merci de votre compréhension.

Comment travailler ses blessures émotionnelles ?

 

Ce matin je me suis réveillée pas trop bien, je me sentais à la fois triste et lourde, sans raison particulière.

Je me suis donc demandée ce que j’allais bien pouvoir vous écrire aujourd’hui dans cet état-là. 

Je me sentais démunie, jusqu’à ce que je me souvienne de quelque chose que j’ai découvert quand je traversais une période de nuit noire de l’âme.

> Si vous voulez en savoir plus sur la nuit noire de l’âme, j’ai écrit un article à ce sujet, que vous pouvez lire en suivant ce lien

Ce truc, le voici. Je m’installe confortablement et j’accorde toute mon attention à ce sentiment ou cette sensation de mal-être qui s’invite dans ma vie, avec ou sans raison. J’essaie d’abord de le « localiser » dans mon corps : est-ce une boule au ventre, est-ce une gêne au niveau du plexus solaire, est-ce une douleur dans la poitrine, est-ce une difficulté à déglutir ? Puis je me focalise sur cet endroit de mon corps qui cherche à me dire quelque chose. Je l’observe, simplement, sans intention particulière, et j’accepte pleinement que cette expérience désagréable se manifeste à moi. Puis, toujours sans intention particulière (surtout pas de le faire disparaître), je lui donne de l’amour, gentiment, tranquillement ou plus fortement, comme je le sens sur le moment.

Je ne vous en dis pas plus, je vous invite à tester par vous-même et à me dire ce que ça fait en vous quand vous faites ça.

A demain pour la suite des 100 jours.

Comment ouvrir son coeur ?

100 jours pour ouvrir son coeur à la vie

Qu’est-ce que l’on veut vraiment dire quand on emploie des expressions comme « ouverture du coeur », ou regarder les choses avec les yeux de l’amour, ou encore envoyer de la lumière et de l’amour à l’autre ?

Parce qu’à mon avis, cette histoire d’amour engendre bien des incompréhensions, elle est même la porte ouverte à bien des déviances, tout simplement parce qu’on ne parle pas de la même chose !

Pour nous aider à sortir du paradigme d’un mot, il est souvent utile de regarder ce que l’on dit dans d’autres langues. Et ça tombe bien parce que quand il s’agit d’amour, le grec est d’une aide très précieuse : il existe des tas de mots en grec qui nous aident à différencier les formes d’amour et cela va nous aider à savoir de quoi on parle quand on parle de cette fameuse « ouverture du coeur » qui n’a rien à voir avec un truc du genre « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil », et pas non plus grand chose en comment avec ce que l’on voit (trop) souvent « moi j’ai le coeur ouvert, je suis dans le club des gentils parce que je fais de la méditation », qui n’est rien d’autre que de l’ego spirituel.

Il y a l’amour-appréciation, qu’on appelle philia en grec. C’est le lien d’amitié, le lien social. C’est ce que l’on apprécie chez un autre parce qu’on se sent bien avec lui, parce que ses valeurs rencontrent les miennes, etc.

Il y l’eros, qui est le désir. Désir de l’autre, souvent teinté de possession au sens où le désir de l’autre va me permettre d’assouvir ce que je désire pour moi. C’est pour cela aussi que dans l’eros, on souhaite que l’autre corresponde et réponde à nos attentes. Il est donc souvent synonyme de dépendance et de condition : je vais faire ce que tu attends de moi en échange de recevoir ce que j’attends de toi. C’est aussi ce que l’on peut appeler l’amour conditionnel, qui n’est pas uniquement lié au partenariat amoureux mais peut affecter les relations parents-enfants : je t’aime si tu es sage, si tu es poli, si tu as des bonnes notes, si tu es gentil…

Il y a enfin l’agape, qui est le mot grec pour l’amour « divin » et « inconditionnel » par opposition à l’amour conditionnel dont je viens de parler. Les philosophes grecs du temps de Platon l’utilisaient dans un sens supposé universel, c’est-à-dire opposé à un amour personnel. C’est aussi le mot employé tout au long du Nouveau Testament (rédigé en grec par ses différents auteurs), pour la qualité d’amour totalement désintéressé dont Dieu seul est capable, mais qu’il propose de donner à ses disciples par le Saint-Esprit. Voici la définition qu’en donne Jean-Yves Leloup dans son ouvrage L’échelle des états amoureux : « l’amour qui fait tourner la terre, le coeur humain et les étoiles, c’est l’Amour qui aime en moi ». J’ai envie de rajouter « c’est l’amour qui aime à travers moi ». Je suis d’ailleurs intriguée par cette expression « c’est l’amour qui fait tourner le coeur humain », comme s’il n’y avait qu’un seul coeur humain, commun à tous. Intriguée car c’est exactement la définition que je donne à l’Esprit, c’est à dire à cette dimension spirituelle qui nous unit tous, humains, animaux, végétaux, minéraux…

Toujours dans son Echelle des états amoureux, Jean-Yves Leloup parle d’une autre notion d’amour : « charis », l’amour célébration, qui est traduit en français pas « grâce ». Charis désigne pour lui la pure joie d’aimer, c’est ce que l’on ressent quand on dit quelque chose comme « je t’aime parce que je t’aime ». 

Pour moi, quand on parle d’être d’amour, il s’agit d’un être aimant avec ces deux qualités d’amour : agape et charis. Regarder la vie avec les yeux de l’amour, ou avec les yeux du coeur, c’est regarder la vie avec un mélange de charis et d’agape. Ouvrir son coeur à la vie, c’est vivre en charis et agape.

Pour terminer sur cette tentative de définir ce qu’est l’amour qui correspond à cette expression « être d’amour », je voudrais dire ce que n’est pas un être d’amour.

Vous n’êtes pas dans votre dimension « être d’amour » quand :

  • vous faites les choses à la place de l’autre. Ce faisant, vous ne faites pas confiance à cet amour qui fait tourner la Terre et les étoiles puisque vous ne faites pas confiance à la Vie ni à cette personne ni à ses ressources pour faire ce qu’elle a besoin de faire ou d’accomplir.
  • vous faites les choses pour l’autre avant de faire les choses pour vous. Quand vous faites passer l’autre avant vous, avant vos propres besoins, de telle sorte qu’il n’en reste pas assez pour vous (pas assez de temps, pas assez d’énergie, pas assez d’argent…), vous n’êtes pas dans l’amour parce que vous ne vous aimez pas suffisamment et vous ne vous respectez pas. Charis et agape s’appliquent à l’ensemble de la vie, vous y compris.
  • vous êtes dans le « faire par amour » parce que vous êtes doué pour un truc, parce que vous le faites bien, et donc que vous trouvez ça normal d’apporter cette valeur ajoutée au monde, mais que vous négligez de le faire aussi par amour pour vous. Encore une fois, charis et agape s’appliquent à l’ensemble de la vie, vous y compris.

Je vous souhaite une merveilleuse quête, direction « Charis & Agape ».

qu’est-ce que l’ouverture du coeur ?

 

Je suis ravie de vous retrouver pour ce 25ème jour du Défi « 100 jours pour ouvrir son coeur à la vie » et voici ma trouvaille du jour.

La véritable ouverture du coeur, c’est quand on n’a plus peur d’être blessé par la vie. 

Qu’est-ce que cela signifie plus concrètement ? Ne plus avoir peur d’être blessé, c’est comprendre et accepter qu’être blessé fait partie de la vie, que prendre conscience de nos blessures n’est que le meilleur chemin pour grandir en amour de soi et en amour de la vie. 

Chaque épreuve que nous vivons n’est pas une punition pour avoir fait quelque chose de mal, ou un problème qu’il faut régler, mais simplement l’occasion de se rendre compte qu’une partie de nous est souffrante et que cette partie est maintenant prête à être conscientisée, acceptée, aimée sans condition. 

Là encore, nos blessures ou les épreuves que nous traversons sont le raccourci vers qui nous sommes vraiment, des êtres d’amour. 

Je vais d’ailleurs préparer cette après-midi une vidéo sur ce sujet dont j’ai déjà commencé à vous parler hier.

A demain !

PS : à mon avis, ce n’est pas un hasard si toute cette réflexion se met en oeuvre autour du 15 août ;-)

remplacer le « faire » par « être »

 

Mon amie Clairanne est toujours avec moi en Normandie et hier soir nous avons fait un feu. Nous en avons profité pour y jeter tout ce que nous ne voulions plus dans notre vie. Nous avons écrit chacune notre tour sur un papier ce que nous voulions transformer dans notre vie et l’avons jeté au feu. Même ma fille a tenu a jeter son mot (« je ne veux plus que maman me crie dessus »). 

C’était vraiment très émouvant. Puis nous avons chanté et dansé autour du feu. Nous avons aussi tiré une carte de l’Oracle de Marie et celle qui est sortie pour moi c’est « Notre Dame qui confère les bénédictions ».

Ce matin, j’ai donc fait la méditation liée à cette carte et voici ce qui m’est venu.

Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais je ressens très souvent une gêne, presque une douleur parfois, au niveau du plexus solaire. C’est le signe que quelque chose n’est pas aligné au niveau de mon « je suis » et c’est très lié au sentiment de honte qui m’habite depuis toute petite, sentiment que j’ai déjà travaillé bien sûr et qui s’est grandement amélioré mais qui n’a pas disparu tout à fait.

Suite à la méditation, j’ai eu envie de demander à mes guides « que faire aujourd’hui pour me réaligner sur ma destinée divine » et voici la réponse : « regarder la vie et tous ceux qui t’entourent avec les yeux de l’amour ». Et ma gêne au niveau du plexus solaire a instantanément disparu !

En effet, il ne s’agit pas simplement de faire ce pour quoi on est fait, de vivre sa mission de vie, d’exercer une activité professionnelle qui nous fait vibrer et exprimer le meilleur de nous-même, car tout cela est du domaine du « faire ». Il s’agit d’être qui nous sommes vraiment, c’est-à-dire des êtres d’amour.

Je vais essayer de creuser davantage cette question et je vous en parlerai demain.

comment accueillir ce qui arrive

 

Ce n’est qu’en fin de journée aujourd’hui que je trouve le moment d’écrire mon article quotidien, tout simplement parce que la vie m’a montré un autre chemin. En effet, suite à une location de voiture annulée, je suis allée chercher mon amie Clairanne à l’aéroport à une heure d’ici et puis nous avons décidé, au lieu de revenir directement, de suivre la route côtière et non l’autoroute, pour éviter les embouteillages aux péages. Chemin faisant, nous nous sommes arrêtés à la plage, puis observer l’architecture balnéaire normande… 

Ce qui fait que nous ne faisons que rentrer à la maison que j’occupe pour une semaine.

Et je trouve que c’est une magnifique occasion de parler du lâcher-prise.

On a beau prévoir des tas de choses avec notre mental, des plans bien huilés, qui tiennent la route, qui devraient fonctionner à la perfection, il arrive que la vie nous montre que c’est tout autre chose qui est bon pour nous. La vie, avec ses imprévus, ses sautes d’humeur et ses clins d’oeil, nous remet dans le droit chemin. Elle nous permet de nous relier à cette partie de nous que nous n’écoutons pas toujours, mais qui sait ce qu’est notre réel chemin, un chemin souvent en dehors de sentiers battus, qui peut nous faire peur ou nous décourager.

Cette partie de nous, certains l’appellent âme, moi je l’appelle Esprit, on peut aussi parler de l’étincelle de Dieu en nous, c’est à la fois ce vers quoi nous allons pour mieux nous réaliser mais aussi ce à travers qui on doit passer, pour devenir capables d’exister vraiment, de manifester notre potentiel et d’aider l’humanité à rayonner. C’est cette partie de nous qui nous rend pleinement humain, c’est-à-dire des êtres spirituels incarnés dans la matière pour faire des expériences. Des tas d’expériences. Pour choisir lesquelles nous plaisent et lesquelles ne nous plaisent pas. Pour ensuite décider lesquelles ont veut reproduire et lesquelles on veut laisser derrière nous parce que vraiment, ça ne nous plait pas.

D’où l’importance d’avoir une direction claire et un plan de route flexible.

La direction claire, c’est le « ce que j’ai prévu ». Le plan de route flexible c’est suivre la vie, suivre le « ce qui arrive ». Les deux ont la même valeur et sont comme les deux plateaux d’une balance qui nous permettent de nous équilibrer au final. De trouver la voie du milieu, le parfait alignement. La direction claire nous permet de nous mettre en route, de nous mettre en marche car c’est là que la vie peut alors nous montrer si nous faisons fausse route ou si nous allons dans la bonne direction. Notre mental est notre meilleur allié pour définir cette direction. Si nous décidons pas d’une direction, nous sommes alors dans le laisser-faire (et non dans le lâcher-prise) et nous devenons le jouet de la vie au lieu de jouer avec elle. 

Une fois que cette décision claire est prise (je veux aller vers ça), il s’agit d’exercer notre vigilance, de repérer le flux de la vie : ce qui cherche à se manifester à travers moi, ce qui a tendance à se produire et ce qui a tendance à ne pas se produire.

Voir « ce qui arrive » dans la vie, c’est s’entrainer à observer ce que la vie cherche à nous dire à travers les messages, les synchronicités, les confluences, mais aussi les blocages, les retards, les déconvenues. Cela demande beaucoup de conscience, mais surtout de nous en remettre avec joie et confiance à quelque chose de plus grand que vous : abandonner ce que le mental croit être bon pour nous au profit de ce que Dieu cherche à manifester (ou à ne pas manifester) à travers nous.

C’est alors qu’on peut danser avec la vie pour notre plus grand bonheur et aller vers la réalisation de notre mission de vie. La direction, c’est la mission de vie. Le plan de route flexible, c’est rester ouvert à la manière de la mettre en oeuvres. Pour moi, les modalités de mise en oeuvre de sa mission de vie  peuvent êtes multiples et évoluer au fil des jours, en même temps que nous. Gardez votre cap et soyez à l’écoute : la vie va vous montrer le meilleur chemin pour arriver à destination. Peut-être pas le plus court, peut-être pas le plus facile, mais sans nul doute le plus enrichissant, celui qui jalonné des apprentissages les plus adaptés pour vous. 

Je vous souhaite de merveilleux moments, à l’écoute de ce que la vie vous répond, quand vous prévoyez quelque chose.

Grandir en amour de soi - épisode n°9

 

Je termine ces 9 jours de bonnes pratiques pour cultiver l’amour de soi par la partie que j’aime le plus ! Il s’agit de s’aimer dans son entier. Nous avons vu dans la pratique n°1 comment ne plus avoir honte de nos qualités, comment le conscientiser, les aimer, les exploiter. On peut faire exactement la même chose avec ce que nous n’aimons pas chez nous.

J’emploie volontairement ce terme « ce que nous n’aimons pas chez nous », plutôt que défauts. En opposant défaut et qualité, c’est comme si il y avait une partie montrable de nous et une partie non montrable. D’ailleurs lorsque je vous ai parlé des qualités, je vous en ai parlé terme d’humilité : simplement reconnaître ce qui est, pour laisser s’exprimer ce qui est, non pas pour la gloire. Pour les défauts, c’est la même chose.

Il s’agit simplement de reconnaître qu’il y a des parts de nous qui sont manquantes, blessées, non existantes, non conscientes, et qu’elles ont besoin de s’exprimer elles aussi. D’ailleurs la vie s’en charge très bien. C’est la notion d’ombre, et elle fait partie de notre évolution personnelle.

Apprivoiser son « ombre »

Sur le chemin vers notre réalisation, une part de nos comportements et de nos choix nous échappe : tant que nous n’avons pas pris conscience de ce qui les motive, nous ne pouvons pas évoluer. En effet, beaucoup de personnes croient que pour être « spirituellement élevé », il faut aller vers sa lumière. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, se concentrer sur sa part lumineuse ne fait que renforcer notre dualité, notre séparation. C’est en reconnaissant, en accueillant et en aimant notre part d’ombre que nous sommes dans notre lumière. Renier et se battre contre sa part d’ombre, c’est nourrir la séparation et non l’unité, donc nourrir l’ombre.

L’ombre est un archétype défini par Carl Gustav Jung dans la première moitié du XXème siècle. L’ombre, c’est la partie de notre psyché dans laquelle nous avons refoulé tout ce qui n’était pas autorisé, d’après notre éducation. Par exemple :  se mettre en colère, se montrer égoïste, avoir des pensées déplacées, être prétentieux etc. Chacun de nous a une ombre unique, composée au fil du temps de tous ces interdits. Elle représente ce que nous refusons d’être ou de devenir, ce que nous n’assumons pas, ce que nous rejetons le plus. C’est tout ce nous n’aimons pas chez nous.

Mais comme la vie est vraiment bien faite et que Dieu, cette force d’amour qui nous pousse individuellement et collectivement vers notre réalisation, fait extrêmement bien son travail, notre part d’ombre finit toujours par être mise en lumière.

Pourquoi ? Parce qu’elle a simplement besoin d’être aimée et guérie, parce qu’elle fait partie d’un tout, de votre être entier et complet.

Le mécanisme de la projection

Notre ombre se manifeste par un mécanisme subconscient, celui de la projection. Cela signifie que ce que nous n’acceptons pas de nous-même (qu’il s’agisse d’un trait de caractère réel ou fictif), nous le projetons sur des objets extérieurs, à savoir les autres, avec leurs différences. Voici deux exemples pour vous montrer comment ça fonctionne :

  • Sophie n’aime pas se mettre en avant, elle trouve que c’est indécent, égocentrique, vulgaire. C’est tout le bien qu’elle pense de Benjamin, un autre commercial de son équipe, qui lui au contraire, a tendance à chanter sa propre gloire : je suis doué, je fais ce que je veux de mes clients, ils m’adorent, regardez mon chiffre d’affaires comme il est beau, etc. Plus Sophie s’interdit de se mettre en avant, plus la frime de Benjamin l’insupporte. Benjamin est en quelque sorte le côté obscur de Sophie ; comme elle ne le reconnaît pas, elle concentre sur lui tous les défauts de la Terre. Il devient son Dark Vador, sa sorcière. Le mécanisme ici est le suivant : je projette sur l’autre ce que je ne m’autorise pas.
  • Martin n’est pas dépensier et surtout, pas pour les autres. Quand il doit inviter un collaborateur au restaurant, il fait toujours une note de frais ; et quand sa direction lui demande de le prendre à sa charge, Martin rumine sa dépense pendant des jours. Dans le privé, ses proches le qualifient de « radin » ; mais personne ne lui en parle. De son côté, Martin est très critique avec les personnalités avares, il se moque facilement d’un collaborateur qui rechigne à lui donner 50 centimes pour un café, ou à lui offrir une cigarette. Pas avare de sarcasmes, il ne voit pas qu’il parle là à son propre miroir. Le mécanisme ici : je projette sur l’autre ce que je ne n’assume pas d’être. « C’est celui qui dit qui y est », disent les enfants.

Sophie et Martin ont un point commun, ils dépensent beaucoup d’énergie à garder secrète leur part d’ombre, à la refouler dans un cachot.

En effet, une autre manière de se rendre compte de ce qui compose notre part d’ombre, c’est d’aller regarder du côté de tout ce nous ne voulons surtout pas que les autres sachent sur nous-même. Notre vie est un plan d’action géant pour masquer notre ombre, qu’il s’agisse de quelque chose dont nous avons honte, qui nous met en colère, dont nous avons peur, etc.

Se réconcilier avec soi-même

Chaque fois qu’une personne nous pose problème, que certains traits ou comportements nous agacent, c’est une occasion d’en apprendre sur nous-même et sur notre part d’ombre. Ayant pris conscience de nos projections, nous pouvons alors réintégrer ces parts de nous-même pour devenir un être complet.

Si je reprends les exemples cités plus haut :

  • Pour Sophie, il s’agit d’apprendre à s’autoriser un peu l’auto-promotion. A petites doses d’abord, puis davantage, comme une rééducation. 
  • Pour Martin, c’est prendre conscience qu’il a du mal à dépenser et à offrir aux autres. S’accepter tel quel lui permet de mieux vivre sa relation à l’argent, puis d’évoluer s’il le souhaite, en apprenant à lâcher-prise sur ce qu’il « lâche » aux autres.

L’important avec l’ombre, c’est de s’y ouvrir, de l’explorer, d’en réintégrer des parts : «L’ombre est quelque chose d’inférieur, de primitif, d’inadapté et de malencontreux, mais non d’absolument mauvais. » « Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement non pas de la perfection mais de la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression, ni ascension.» Carl Gustav Jung. 

Pour commencer à guérir vos parts d’ombre, vous pouvez vous poser les questions suivantes :

• Quel genre de personnes avez-vous le plus de mal à supporter ?

• Qu’est-ce qui vous agace chez elles, exactement ?

• Et vous, où en êtes-vous de ce type de comportement ?

Grandir en conscience

De la même manière, chaque fois que l’on est déstabilisé parce quoi que ce soit dans la vie, il est important de contacter ce qui est blessé, car ces événements nous offrent une chance unique de voir ce qui a besoin de grandir en nous et dont nous n’avions pas encore conscience. Donner de l’attention à son enfant intérieur permet d’apprivoiser notre ombre, c’est-à-dire ce que nous n’avons pas été autorisé à exprimer en tant qu’enfant.

Etre en contact avec son enfant intérieur, c’est prendre soin de soi comme on accompagne un enfant en apprentissage. Il s’agit de mettre des mots sur des situations émotionnelles difficiles pour voir ce qui a été blessé en nous, pour voir ce qui est réactivé et qui n’est pas vraiment lié à la situation du moment mais qui vient simplement réappuyer sur une ancienne souffrance.

Faire sortir le monstre

Pour reprendre la notion d’ombre de Jung, voici un exemple où la personne est invitée à aller contacter une part en souffrance dont elle a peur. Anne la Douce dirige sans jamais hausser le ton. Enfant, elle a souffert d’entendre ses parents lui dire qu’elle était dure. Elle est alors devenue la douceur même, d’une grande gentillesse, charmante avec chacun. Elle montre ce visage aimable et lisse dans sa vie personnelle tout comme dans son quotidien de manager avec son équipe. Elle aurait des occasions de se fâcher, de recadrer un collaborateur qui ne respecte pas ses engagements. Mais pour Anne, il n’est pas question de durcir le ton, ni de faire preuve d’autorité ou d’être directive : elle aurait peur d’être trop dure, elle se raviserait aussitôt. Anne a refoulé son aspect dur et la voilà douce, presque molle. Pourtant, à l’intérieur, un monstre de dureté n’attend qu’une chose : pouvoir sortir et exprimer toute sa force. En acceptant cette part d’elle-même (et sa propre dualité) Anne pourrait gagner une force nouvelle. Pour cela, il va lui falloir reconnaître le monstre dont elle a si peur, l’apprivoiser et vivre avec lui pour trouver un équilibre. Car ce n’est que parce qu’il ne peut pas s’exprimer que le monstre est en colère et hurle de rage.

Prendre contact avec son enfant intérieur

Dès lors que j’ai mal dans une relation à autrui, et a fortiori quand la douleur ressentie n’a rien à voir avec la réalité de la situation vécue, il faut commencer par faire un pas de côté pour stopper la réaction automatique. C’est le fameux espace entre le stimulus et la réponse, que nous pouvons agrandir grâce à notre conscience. 

Ensuite, je vais en quelque sorte « prendre contact » avec le petit enfant que j’étais et qui demeure blessé à l’intérieur de moi, pour aller lui parler, le câliner, le prendre dans mes bras, lui expliquer la réalité de la situation, tout en douceur et sans attente de résultat immédiat. Exactement comme avec un enfant en apprentissage. Il s’agit de devenir un bon parent pour soi-même, en remplacement du parent défaillant que nous eu au moment où la blessure a été créée, et parce que notre parent réel ne peut plus rien pour nous aujourd’hui.

Prendre conscience de notre blessure la plus profonde peut se faire aussi en dehors du mécanisme de la projection. Pour aller dans cette direction, posez-vous des questions comme :

• Quelle est votre blessure d’amour profonde ? 

• Quel est le mécanisme que vous avez mis en place pour masquer cette blessure que vous ne voulez pas que l’on voit ?

> Si cette manière de procéder vous interpelle, vous en saurez plus dans l’ouvrage d’Arthur Janov Le Cri primal.

Cette blessure, c’est la stratégie que l’on a mis en place dans sa vie entière pour que les autres ne se rendent surtout pas compte de cette blessure. Vous la trouverez en observant cette stratégie d’évitement et blindage. 

Apprendre à aimer ces blessures profondes et fondamentales du passées ne se fera pas en une seule séance de « câlinage » de votre enfant intérieur comme indiqué plus haut. Si vous avez passé votre vie à cacher ce truc, imaginez à quel point ça va vous demander des efforts de le dévoiler : tout simplement parce que ça fait peur, ou que ça fait mal, ou que c’est dangereux. Rappelez-vous que c’est le petit enfant qui réagit, dans sa vulnérabilité et la conscience de sa dépendant au monde extérieur (quand on est enfant, on est entièrement dépendant de l’environnement pour sa survie, qu’elle soit matérielle, psychique ou émotionnelle). 

Acceptez qu’il vous faudra du temps. Et c’est parfaitement normal. Accueillez-vous là-dedans. Allez-y tout en douceur. Le but n’est pas d’éliminer l’ombre, si vous y allez avec cette intention, elle va se raidir et se refouler encore plus d’ailleurs. Le but est de l’apprivoiser, l’accepter, la comprendre, lui montrer qu’elle a le droit d’être là, que c’est normal qu’elle soit là et enfin, de l’aimer. Cette blessure cherche à être reconnue et c’est pour ça qu’elle fait si mal. Elle cherche à attirer votre attention pour être enfin vue, soignée, aimée et pouvoir guérir. Le but est de vous aimer dans votre entier. Consacrez-y du temps. 

Alors allez-y tranquillement. C’est un apprentissage. Pas facile mais tellement libérateur. C’est pour ça qu’il ne faut pas forcer. Rendez-vous cet apprentissage le plus doux possible. Cet apprentissage est simplement l’occasion de vous aimer plus, mieux, plus profondément, pas intimement. L’occasion d’être, tout simplement. Alors plongez dans les délices de votre relation à vous-même et à votre ombre, tranquillement, doucement, à votre rythme. Laissez grandir cet amour de vous. Vous serez étonné.e de la paix qui s’installe en vous au fil des jours.

 

Pour vous remercie d’avoir suivi cette mini-série “Les 9 bonnes pratiques pour grandir en amour de soi”, je vous offre le guide qui reprend ces 9 pratiques dans leur intégralité : téléchargez-le ici