Ce matin, l’inspiration m’est venue d’une question que l’on me pose souvent : dans nos prières, peut-on demander ce dont on a besoin ? 

Réponse en 3 temps.

 

1. Oui bien sûr !

Catherine de Sienne a écrit : « la force qui a créé les inimaginables splendeurs et les incroyables horreurs trouvé refuge en nous, et elle suivra nos ordres. » Cela signifie que nous sommes créateurs. Lorsque que l’on utilise la notion de Champ pour parler du divin, on comprend mieux comment cela fonctionne. Le champ d’énergie est à la fois en nous, parmi nous, avec nous. Nous baignons dedans, il nous relie les uns aux autres, ainsi qu’à tout ce qui existe. Ce n’est pas tout : chacune de nos cellule est constituée de cette énergie qui est partout. C’est de cette manière que cette force est une force pensante, consciente, qui attend d’être pensée et conçue par nos propres pensées. Cette force est donc modulable : ce sont nos intentions, nos pensées, nos émotions, nos paroles et nos actions qui donne sa forme à cette force. A nous de l’utiliser.

Maintenant, je retourne la question : pourquoi ne pas demander ce dont on a besoin ? Pourquoi avons-nous si peur de demander ? Sans doute parce que nous prenons souvent Dieu pour un avatar de notre père terrestre (c’est le danger de le nommer par un nom propre et de le « personnifier ») qui a fait ce qu’il a pu et nous a souvent dit non. Sans doute aussi parce que nous nous sentons si séparés de la matière que nous croyons devoir agir sur elle et « attirer » ce que nous voulons. Mais sans doute aussi parce nous avons tellement intégré l’amour conditionnel (si tu es gentil, tu auras un jouet ; si tu travailles à l’école, tu auras de bonnes notes ; si tu as un travail, tu recevras un salaire) que nous ne en sentons pas digne.

Mais Dieu est pur amour. Il ne jugera aucun de nos désirs, aucune de nos demandes. Il nous honore en permanence. Il est cette force d’amour qui nous conduit à chaque instant vers la meilleure version de nous-même. Paradoxalement, c’est peut-être aussi cette « perfection » ou le fait de la juger comme telle qui nous fait nous sentir si petit et renforce notre peur de demander.

Quoi qu’il se passe, Dieu est de votre côté. Paulo Coelho le formule de la manière suivante : « l’univers entier conspire à mon bonheur ».

 

 

2. Non, ce n’est pas une bonne idée…

Pourquoi est-ce que je dis ça puisque je viens de dire le contraire ? Tout simplement parce qu’ai examiné la question dans son entier. Maintenant regardons de plus près ce « ce dont j’ai besoin ». 

Lorsque je dis « j’ai besoin de ceci », je peux ensuite me poser la question suivante : est-ce vrai ?

Ce qui fait que l’on souhaite demander quelque chose à Dieu, si l’on souhaite être exaucé, il faut revenir au commencement, c’est-à-dire au désir. Si je ne désire rien, je n’ai pas besoin de demander quoi que ce soit. 

Un des spécialistes de la loi d’attraction, Kevin Trudeau, nous dit que la maîtrise de la loi d’attraction passe par le désir ardent. Ce que l’on ne désire par ardemment n’a aucune chance de se manifester dans notre vie. A ce sujet, j’ai vu récemment une vidéo de David Laroche intitulée « pourquoi la loi d’attraction ne fonctionne pas », dans laquelle il évoque les causes d’échecs de la loi d’attraction, ou plutôt ce qu’on identifie comme tel. Il explique que lorsqu’on se trompe de désir, il n’y a aucune chance qu’on l’attire à soi. Se tromper de désir c’est parce exemple vouloir faire une carrière pour que nos parents soient fiers de nous alors que ce n’est pas notre objectif ou encore vouloir une belle voiture qui épaterait les voisins. Si le désir n’est pas un désir de notre coeur, c’est-à-dire un désir profond et intime, qui correspond à qui on est vraiment, il n’a aucune chance de se réaliser, tout simplement parce qu’on ne pourra pas mettre l’énergie nécessaire pour le créer dans sa vie. 

Savoir identifier les désirs de son coeur est donc la première étape à clarifier avant de demander.

Un « faux désir », c’est un désir dont on croit que la réalisation va nous combler. On a un déficit d’identité, on sent qu’une part de nous est manquante alors on souhaite la combler par quelque chose de l’extérieur. Le mouvement va de l’extérieur vers l’intérieur. C’est sur ce type de désirs que la publicité fonctionne. On finit par croire qu’avec ce parfum, ce vêtement, ce nouveau modèle de téléphone, une voiture plus grosse, une maison plus belle, on sera plus heureux. Si l’on regarde bien, on se rend compte que c’est totalement faux. Une fois ce désir assouvi, on est poussé vers un autre et ainsi de suite.

Et c’est normal, on ne peut pas combler un déficit de l’être par de l’avoir. 

Avec le désir du coeur, le mouvement va de l’intérieur vers l’extérieur. Un désir du coeur, c’est un désir qui émane de qui on est et pas un désir que l’on a parce que sa satisfaction nous donner le sentiment d’être meilleur, le sentiment d’avoir de la valeur, voire même le sentiment d’exister tout court. Le désir du coeur est celui qui au contraire nous permet d’exprimer le meilleur de nous-même. C’est un désir dont la satisfaction va me permettre de manifester qui je suis vraiment, de manifester mon potentiel. Avec ce désir, je suis alignée sur la force d’amour dont je parlais plus haut et dont je reparlerai dans le prochain paragraphe. 

Alors si vous avez besoin de quelque chose, interrogez-vous sur ce besoin : est-ce une réalité ? Est-ce un véritable désir du coeur ? Sinon, vous risquez de demander uniquement de quoi satisfaire les désirs de votre mental, ce qui ne vous rendra pas heureux et vous conduira à demander toujours plus, sans résultat de satisfaction.

 

 

3. Quelle attitude adopter ?

Si vous vous rendez compte que la plupart des désirs qui vous amènent de la frustration sont aussi des désirs dont la satisfaction vous amènerait tout autant de frustration, allez voir du côté de vos « blessures d’être ». Il s’agit sans doute d’un déficit d’identité (vous ne savez pas bien qui vous êtes), d’un déficit de repères (vous avez du mal à savoir ce que vous voulez vraiment, vous ne savez pas trop ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas), d’un déficit d’estime et d’amour de vous… Cela peut-être aussi parce que vous avez du mal à manifester votre potentiel ou que votre vie manque de sens. Cherchez d’abord à guérir ces blessures, vous verrez que votre niveau de satisfaction montera très vite, sans rien avoir à chercher à l’extérieur.

Vous me rétorquerez peut-être : « oui, mais je dois payer mon loyer, mon électricité, j’en ai besoin », ou bien « j’ai des dettes et je dois les payer sinon je vais avoir des ennuis ». Comment faire alors ? De la même manière que ce que je viens de dire : aller guérir ce qui est blessé en vous quand vous ne parvenez pas à faire face aux dépenses de première nécessité. Pourquoi vivez-vous quelque chose qui ressemble à la croyance « je n’ai pas le droit d’exister, je ne mérite pas de vivre… » ? Qu’est-ce qui est tellement blessé en vous que vous ayez à vivre cela ?

Pour terminer, la réponse à la question que pose ce cours réside dans la conscience que nous sommes des co-créateurs. Je disais dans les premières lignes que nous sommes des créateurs, mais en réalité nous sommes des co-créateurs. Car si cette force qui régit tout est programmable, modelable dans sa forme, il faut savoir qu’elle a malgré tout une direction. Elle a tendance à prendre « naturellement » une certaine forme. Cette direction, cette forme, c’est l’amour…

Lorsque je demande en examinant la nature de mon désir, je commence à aller dans la direction de cette force d’amour. Un désir du coeur est aligné sur la direction divine. Si je ne suis pas certain.e de la nature véritable de mon désir, alors je peux prier pour mon désir en gardant à l’esprit qu’il existe d’autres possibilités plus alignées sur le plan divin et je demande que soit exaucée la meilleure possibilité, celle qui respecte le plus possible la direction d’Amour. 

Cela revient à prier pour l’Amour… Et de quoi d’autre avez-vous réellement besoin ?

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La foi : la contacter et la développer en 6 étapes

Pour faire suite à mon article sur la phrase de Martin Luther King, que je vous ai envoyé mercredi, voici de quoi approfondir votre foi dans vos projets.

Tout d’abord, que veut dire cette expression « la foi qui déplace les montagnes » ? 

Cette expression nous vient de l’Évangile de Matthieu : « C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. » Petite précision culturelle : le sénevé est plus connu sous le nom de graine de moutarde. Cette graine est très petite, la plus petite que les auditeurs de Jésus connaissent. En revanche, la graine de sénevé se développe très rapidement et peut atteindre 3 mètres de haut dans les pays du Moyen-Orient. Je reviendrai tout à l’heure à cette notion de graine. En ce qui concerne la montagne, il est dit ici clairement qu’avec la foi, la montagne peut se déplacer et que rien n’est impossible. En d’autres termes la foi fait se matérialiser nos souhaits. 

Mais de quoi se compose réellement cette foi qui rend tout possible ? 

Comment acquérir une telle foi ? Voici le mode d’emploi en 6 étapes. 

 

1. Désirer avec le coeur

Ce qui fait naître la foi, ce qui la suscite, ce qui est à son commencement, c’est le désir. Si je ne désire rien, je n’ai pas besoin d’avoir la foi. Si je suis parfaitement heureux, ma foi est nourrie par mon bonheur et inversement. Kevin Trudeau nous dit que la maîtrise de la loi d’attraction passe par le désir ardent. Ce que l’on ne désire par ardemment n’a aucune chance de se manifester dans notre vie. 

De même, lorsqu’on se trompe de désir, il n’y a aucune chance qu’on l’attire à soi. Se tromper de désir c’est par exemple vouloir faire une carrière pour que nos parents soient fiers de nous alors que ce n’est pas notre objectif ou encore vouloir une belle voiture qui épaterait les voisins. Si le désir n’est pas un désir de notre coeur, c’est-à-dire un désir profond et intime, qui correspond à qui on est vraiment, il n’a aucune chance de se réaliser, tout simplement parce qu’on ne pourra pas mettre l’énergie nécessaire pour le créer dans sa vie. Si le désir est un désir de l’ego, et non de notre être profond, non seulement il n’est pas aligné sur le plan divin donc aura peu de chances de se réalisé en dehors de « forcer pour y parvenir », mais surtout, sa réalisation ne vous satisfera pas longtemps.

Savoir ce que l’on veut vraiment et vouloir transformer sa vie en profondeur, est donc la première étape pour enclencher une foi qui déplace les montagnes. 

 

2. Se réconcilier avec notre nature humaine et spirituelle

Si l’on se permet de désirer ainsi, c’est que l’on pense qu’on y a droit. C’est- à-dire être convaincu que nos désirs sont totalement légitimes, qu’ils sont même inhérents à notre nature humaine. 

Pour Wallace D. Wattles, l’auteur de La Science de l’enrichissement, le droit d’être riche correspond au droit à la vie. Puisqu’en étant en vie j’ai des besoins (me loger, me vêtir, me nourrir, satisfaire mon coeur, mon intellect…), et que ces besoins se manifestent selon ma personnalité (j’aime chanter donc je dois pouvoir prendre des cours de chant si je le souhaite, j’aime la gastronomie donc je dois pouvoir satisfaire mon palais de mets raffinés à mon goût), alors c’est qu’il fait partie de la vie de les satisfaire. 

Pour moi, c’est l’essence même de l’incarnation que de créer sa vie en conscience, de manière à aligner sa vie sur qui on est vraiment. Selon Teilhard de Chardin, « nous ne sommes pas des êtres humains venus faire une expérience spirituelle mais des êtres spirituels venus faire une expérience humaine ». Nous sommes incarnés dans le monde de la matière pour faire des expériences. Seule l’incarnation dans un monde régit par la dualité (par opposition au monde de l’esprit régit par l’unité, où l’on ne peut pas faire d’expériences puisque tout est Un) me permet de faire des expériences et ensuite de choisir parmi ces expériences lesquelles je souhaite reproduire, lesquelles je souhaite changer, lesquelles je souhaite vivre. 

C’est pour ça que je suis doté du libre-arbitre, pour faire le choix de ce je souhaite vivre. Le désir est ce qui compose notre identité même d’être humain, ayant la possibilité grâce à un corps et un mental de les satisfaire. 

 

3. Croire en ce qu’on ne voit pas encore

C’est ici que l’on revient à la métaphore de la graine de sénevé. Toute graine porte en elle l’arbre qu’elle deviendra, même si ça ne se voit pas au premier abord. Quand vous voyez un gland, vous ne voyez pas un chêne. Et pourtant, le gland est la première étape du chêne. Toute création voit d’abord le jour dans le monde invisible avant sa matérialisation dans le monde physique. Tout les objets que l’homme a créés ont d’abord été pensés. La première étape de toute création réside dans la conception. 

Croire en ce que l’on ne voit pas encore est l’essence même de la foi : on n’a à ce stade encore aucune « preuve », aucune « validation » que ce que l’on souhaite va se manifester et c’est là une forme de spiritualité très élevée, qui consiste à diriger ses pensées vers :a confiance absolue, vers l’espérance. A ce stade, la prière est une pratique spirituelle qui peut vous aider à « croire sans voir ».

Ainsi, ce n’est pas parce que vous n’en n’êtes qu’à l’étape de l’idée, du projet que vous ne pouvez pas réaliser votre rêve, même si vous ne savez pas encore comment, ce qui nous amène d’ailleurs directement au point suivant. 

 

4. Ne pas s’attacher au comment

Le « comment cela va se faire ? » importe peu. Lorsqu’on s’interroge sur la question, cela indique de l’on manque de foi justement. Là encore, repensez à la graine : vous n’avez absolument aucune idée de la manière dont les graines se transforment en arbre, n’est-ce pas ? 

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Aujourd’hui, avec la botanique, on peut l’expliquer. Mais heureusement que les tribus de chasseurs-cueilleurs qui ont commencé à se sédentariser grâce à l’agriculture ne se sont pas posé la question du comment pour commencer à semer des graines. Car c’est grâce à l’agriculture que leur boîte crânienne a pu s’élargir, donnant ainsi naissance à l’homo sapiens. Ce n’est pas parce que vous ne savez pas comment ça va se réaliser que vous devez renoncer. Repensez à la plupart des choses que vous avez accomplies : il est rare que leur réalisation ait suivi la trajectoire que vous aviez imaginée au départ. Regardez vos amis, comment les avez-vous rencontrés ? Certainement pas grâce au site monmeilleurami.com. Non, vous les avez rencontrés tout simplement parce que vous étiez au bon endroit, au bon moment, dans la bonne disposition d’esprit, et l’amitié est née. 

Vous n’avez pas besoin de voir tout l’escalier pour monter la première marche, comme je le disais dans mon précédent article. Faites confiance que pour votre projet quel qu’il soit, ce sera la même chose : vous rencontrerez les bonnes personnes au bon moment, vous aurez accès au bonnes informations en temps et en heure, vous saurez saisir les opportunités nécessaires quand vous en aurez besoin. Contentez-vous de focaliser sur l’objectif final : c’est ça votre job et uniquement ça. Laissez la logistique à l’univers. Quand vous commandez un livre sur Amazon, vous ne les appelez pas pour savoir s’ils ont bien reçu votre commande et par où passe le camion qui va venir vous livrer. Vous faites simplement confiance que votre livre va vous être livré comme convenu.

 

5. Mettre en cohérence pensées, émotions, paroles et actions

Tout doit être dirigé vers l’objectif, que ce soient vos pensées, vos émotions, vos paroles et vos actions. C’est ce chaînage complet qui permet à l’idée première de se manifester. 

Si vos émotions ne sont pas en adéquation avec vos pensées, ça ne fonctionnera pas. 

C’est pour ça que la création délibérée n’est pas seulement affaire de pensée positive, mais que les émotions jouent également un grand rôle. Il ne suffit pas de faire des affirmations positives et l’auto-suggestion peut être un piège : une expérience de désir n’est pas toujours le signe d’une émotion positive. Quand vous vous dites : « Ah, quelle est belle cette voiture », avec envie, ce n’est pas nécessairement une émotion d’abondance. Si derrière ce désir se cache l’émotion négative « j’en ai marre de ma vieille bagnole qui ne démarre pas les jours de pluie » ou encore la résignation « oui mais je ne pourrai jamais me la payer cette belle voiture », vous êtes en réalité dans une vibration de manque et votre état d’esprit affirme à l’Univers « ce n’est pas pour moi ». 

Au-delà de vos pensées, ce sont vos croyances qui créent votre réalité. Les pensées que vous vous exprimez spontanément, les émotions que vous ressentez vous donnent de précieuses indications sur l’état de vos croyances limitantes : écoutez-vous et vous saurez ce que vous croyez vraiment, pas ce que vous aimeriez croire. Si besoin, faites un travail pour changer vos croyances.

De la même manière, ne parlez jamais de vos difficultés actuelles ou passées à qui que ce soit. Alignez vos paroles sur ce que vous désirez vraiment et affichez-vous comme quelqu’un qui avance, comme quelqu’un qui progresse. Comme vos pensées, vos paroles révèlent qui vous êtes. Soyez bien attentifs à vos sujets de conversation et donc aux personnes que vous fréquentez. Entourez-vous de personnes positives et échangez de manière constructive en enthousiaste de vos projets respectifs. 

Enfin, mettez-vous à l’oeuvre ! Passez à l’action dans la direction de votre but, ne serait-ce qu’en écrivant votre objectif sur un papier. Je rencontre souvent des personnes qui me disent : « mon projet est prêt, il ne me manque que l’argent ». Je leur dis : « ah ? Montre moi ton dossier alors ». « Quel dossier ? Mais j’ai tout dans la tête. » Ce qui les met totalement à l’abri de rencontrer un potentiel investisseur intéressé par leur projet. De plus, lorsque l’on rédige un dossier complet sur notre projet, non seulement on sait exactement de combien on a besoin, mais aussi on se rend compte des qualités sur lesquelles on peut s’appuyer, on peut mobiliser nos réseaux, mais aussi on peut prendre conscience des compétences qu’il nous reste à acquérir et faire un pas de plus dans la direction de notre objectif en se formant aux connaissances qui nous manquent. 

Cultiver sa foi, c’est aussi ne pas cultiver tout ce qui ne va pas dans le sens de mon rêve ou de mon projet. Ainsi, écouter les mauvaises nouvelles à la télévision, à la radio, lire les journaux est totalement contre-productif. Toute votre énergie doit être orientée et uniquement orientée vers ce qui pourrait rendre possible votre objectif. Vous vous souvenez, quand vous appreniez à conduire, le moniteur vous disait : « là où tu regardes, tu emmènes ta voiture ». Pour votre vie, c’est pareil : si vous regardez ailleurs que dans la direction où vous voulez allez, vous n’avez aucune chance d’y arriver. Pour terminer sur ce cinquième point, encore une référence biblique, tirée de l’Évangile de Marc « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu et vous le verrez s’accomplir. » C’est le fameux « faire comme si », c’est-à- dire se comporter comme si on avait déjà ce que l’on souhaite. Par exemple, si vous aimez la gastronomie, choisissez les restaurants dans lesquels vous irez quand vous aurez l’argent pour ça, choisissez sur la carte ce que vous allez commander quand vous y serez. 

Attention, « faire comme si » ne signifie pas se mettre en danger financièrement et dépenser de l’argent qu’on a pas, mais s’imprégner de l’expérience émotionnelle de ce qu’on désire par anticipation. 

Faire comme si aide également à focaliser et à croire en ce qu’on ne voit pas encore (justement parce qu’on commence à le voir un tout petit peu). 

 

6. Ne pas s’inquiéter du temps nécessaire et persévérer

Nous revenons à la graine de sénevé avec laquelle nous avons commencé. Quand vous semez une graine, il se passe un certain temps avant que les premières pousses vertes sortent de terre. Pourtant, vous continuez d’arroser tous les jours, il ne vous viendrait pas à l’idée de gratter la terre pour vérifier que la graine a germé. 

Vous plantez, vous arrosez et vous attendez. Vous vivez dans le moment présent, dans la confiance de celui qui sait qu’il a fait ce qui était nécessaire pour que les choses se produisent et que le reste ne dépend pas de lui. C’est ça le lâcher-prise : vous faites ce qui est dépend de vous et puis vous laissez Dieu faire son travail.

Tout processus prend du temps. Il y a certains processus dont le temps est connu : quand vous voulez un oeuf dur, ça prend 10 minutes à partir de l’ébullition. Mais pour tout ce qui concerne la croissance personnelle, les projets, l’évolution spirituelle, on sait combien de temps ça a pris une fois que le processus est terminé. 

Ce temps est directement proportionnel à notre foi. 

Pour vous aider à persévérer pendant que le temps passe, souvenez-vous que les petits ruisseaux font les grandes rivières et que nous avons dû apprendre à marcher avant de savoir courir. Chaque pas compte vers la réalisation de votre objectif, il faut donc un jour commencer, même en titubant comme le fait le jeune enfant et faire tous les pas les uns après les autres, pour être certain de parvenir à destination. 

 

En conclusion, cultiver sa foi est un travail de pleine conscience pour orienter chaque acte de sa vie, aussi petit soit-il, dans la direction de ce que l’on veut accomplir. C’est une décision forte, qui entraîne des actes forts, orientés dans une seule direction. C’est cela la puissance de l’attraction. Il s’agit d’utiliser la force de la pensée pour changer sa façon de d’être et d’agir. Il s’agit d’orienter sa vie sur ce que l’on sent être juste dans son coeur et lâcher prise, dans la confiance absolue que les désirs de notre coeur sont entendus et exaucés, si de notre côté nous faisons aussi le job pour les accueillir dans notre vie.

Comment réaliser l’inimaginable

 

Cette citation fait partie de mes préférées, de ma philosophie de vie on pourrait dire.

Et comme les citations de femmes de cet été et celle de mercredi dernier ont été bien appréciées, je me suis dit que les articles du mercredi allaient maintenant s’inspirer de personnes qui ont marqué leur époque.

Au-delà de cette anecdote, il y a une raison plus profonde à cela. Une raison plus spirituelle.

Au-delà de chercher (et trouver) l’inspiration, se référer à des personnages que nous admirons, pour une raison ou une autre, qui incarnent une qualité que nous aimerions nous aussi avoir, nous aident à nous syntoniser sur l’esprit de ces personnes. En quelle sorte, cette manière de faire nous permet de nous relier en esprit à ceux et celles que nous nous considérons, afin de « capter » leur manière de penser, de vivre, d’agir.

Pour en revenir à la phrase de Martin Luther King, bien souvent, on a une idée, un projet, ou même une vision. Cela peut être quelque chose de concret, comme publier un livre, créer une nouvelle activité professionnelle. Ce peut aussi être quelque chose de plus abstrait, comme vivre dans un monde de paix et d’amour.

Et on s’arrête là.

Parce qu’on ne voit pas comment c’est possible de parvenir à la réalisation qu’on imagine. Parfois même parce qu’on n’a aucune idée en tête de ce à quoi pourrait ressemble concrètement ce que l’on pourrait créer.

Pourtant, si l’on regarde bien c’est TOUJOURS comme ça que ça fonctionne. Pour tout ce que nous avons en tête.

Quand vous allez à Nice en voiture, vous ne voyez pas Nice. Vous « savez » que Nice existe, mais en réalité, ce n’est qu’une vue de l’esprit. Tant que vous n’y êtes pas, rien ne vous prouve que cette ville existe réellement. Vous ne voyez pas non plus la route pour y aller. Vous ne voyez que les 50 ou100 mètres qui sont devant vous, voire quelques centaines de mètres si vous êtes sur l’autoroute. Pas plus. Cependant, quand vous décidez d’y aller, vous mettez votre foi dans le fait que Nice existe et que la route ne va pas s’arrêter là comme ça, bim, tout d’un coup. Vous faites confiance 50 mètres après 50 mètres, la route va vous y amener.

Toutes les personnes qui ont inventé quelque chose ne l’avaient pas sous les yeux avant de l’avoir créé.

Celui qui ensemence son champ ne voit pas la récolte quand il jette les graines.

Celui qui écrit un article commence par aligner les idées et les mots avant de voir les phrases prendre forme peu à peu pour finir par créer un ensemble cohérent.

Celui qui a créé la première machine à coudre n’en n’avait jamais vu une auparavant.

Celui qui a conduit son peuple vers l’auto-détermination n’avait jamais vu son pays libre.

Si vous voulez voir votre idée, votre projet, ou mêle votre vision se réaliser une jour, il s’agit de mettre la même foi que toutes ces personnes que je viens de citer dans ce que vous souhaitez créer, réaliser, ou dans ce à quoi vous souhaitez contribuer.

Oui oui, même supprimer la famine et la misère, ou créer un monde de paix.

Et si jamais vous cédiez à la tentation de « mais je n’ai même pas la première étape » ou « je ne sais pas par quoi commencer », allez-y quand même.

Commencez par ce qui vous semble « aller dans cette direction ». Puis laissez la vie vous guider. Procédez par essais, erreurs, tâtonnements. Si ça ne fonctionne pas, la vie se chargera de vous le dire. Les portes se fermeront, parfois là où vous ne vous y attendiez pas. Et d’autres s’ouvriront, parfois comme par magie. Dès lorsque vous choisissez une direction et que vous mettez des actions en oeuvre pour y parvenir, la vie prendra le relai et vous montrera la prochaine marche.

Tout commence par vous. Quel que soit votre projet, votre idée, votre vision, il n’y a que vous qui pouvez y aller. Personne d’autre. Vous êtes une personne unique, vous êtes donc la seule personne responsable de ce projet, de cette idée, de cette vision. Jamais personne d’autre que vous n’apportera votre couleur unique et personnelle au monde.

Vous n’avez pas le droit de nous priver de votre projet, de votre idée, de votre vision.

Surtout si ça concerne la paix et l’amour. Vous ne croyez pas ?

Le simple art de bénir

 

J’aimerais vous parler aujourd’hui d’une notion que j’aime beaucoup et qui peut vous apporter la paix en quelques secondes.

Il s’agit de la bénédiction. Comme c’est un mot qui n’est pas toujours facile à comprendre, j’aimerais le décortiquer avec vous. En effet, comme tout vocabulaire fortement connoté spirituellement, il y a ce que « ça a l’air d’être » (et qui en général nous hérisse le poil) et ce que c’est réellement.

Alors, qu’est-ce que c’est la bénédiction ?

La bénédiction (du latin benedictio), est l’action de bénir, par la parole ou par le geste. Le sens étymologique du mot désigne « le fait de dire du bien » : bene dicere.

La bénédiction invite à considérer le bien en toute chose. Même lorsque quelque chose nous agresse, nous blesse, nous fait souffrir d’une manière ou d’une autre. 

Bien ne veut pas dire « agréable ». Cela signifie que je reconnais que c’est là, que ça existe. Même si je ne comprends pas pourquoi. Bien sûr, je peux me battre contre « le fait que ce soit là », mais dans ce cas-là, comme dit Byron Katie, on est perdant, mais juste dans 100% des cas.

Considérer le bien en toute chose ne veut pas dire : whah, trop cool, génial, j’en veux encore, genre « chéri fais-moi mal ». Il ne s’agit pas de donner son approbation, ni même de pardonner, ou encore d’encourager une action, une circonstance ou un événement. La bénédiction reconnait simplement l’événement et le considère comme faisant partie du plan divin. 

Dire du bien ne veut pas dire que l’on se contente de cela ni que l’on se résigne. C’est faire le diagnostic ce qui depuis son coeur, depuis l’Amour et non plus depuis sa peur ou depuis un espace émotionnel blessé. On pose un diagnostic sur la situation depuis un espace de paix, pour ensuite agir de la manière la plus appropriée et non réagir depuis un espace de lutte ou la colère. où est-ce que je peux agir ensuite. Ce n’est en aucun cas de la résignation.

Pour mieux comprendre, prenons un exemple concret. Qu’est-ce qui apporte plus de pouvoir ? Affirmer « J’aurais voulu ne pas perdre mon travail » ou « J’ai perdu mon boulot, quels sont mes choix maintenant ? ».

En effet, aussi paradoxal que ça puisse paraître, l’acte de reconnaître sans jugement constitue justement l’ouverture qui permet de commencer la guérison. Guérison qui conduit à solutionner le problème que l’on a accepté par la bénédiction : on agit à la fois concrètement et sereinement en affirmant un choix depuis qui l’on est vraiment. Ou guérison qui conduit à accepter ce que l’on ne peut changer, selon la phrase de Marc-Aurèle : « que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».

 Comment bénir ?

1. Bénir la situation et ceux qui souffrent

En la nommant, avec nos mots, avec nos émotions, afin de prendre la mesure dont la situation résonne en nous.

2. Bénir ce qui a occasionné la souffrance

Pour certains, c’est l’étape la plus difficile : bénir les gens qui infligent la souffrance. Si c’est votre cas, vous pouvez vous aider en vous disant que ces personnes sont tellement en souffrance qu’elles n’ont trouvé comme moyen de la libérer que de la diriger vers autrui. C’est de cette manière que nous pouvons expérimenter de manière très concrète la bénédiction dans notre vie, en bénissant directement les gens et les choses qui nous blessent. Cette manière de procéder nous permet aussi de nous désidentifier de la douleur : « je ne suis pas cette douleur que je ressens », elle est en moi (pour l’instant) mais elle n’est pas moi, elle ne fait pas partie de moi.

3. Bénir ceux qui souffrent

En troisième lieu, diriger notre bénédiction vers la souffrance de ceux qui sont blessés, quelle que soit la distance qui nous sépare de ceux qui souffrent. Du moment que nous sommes touchés par la souffrance de quelqu’un, proche ou plus lointaine, c’est que cette souffrance résonne en nous, pour une raison ou une autre, et que nous sommes invités à la guérir. Parfois, c’est tout simplement nous-même qui souffrons.

4. Bénir ceux qui sont témoins de la souffrance (y compris moi)

Si les trois autres étapes nous semblent évidentes, nous pouvons facilement oublier celle-ci si nous n’y prêtons pas suffisamment attention. Il s’agit de bénir tous ceux qui sont témoins de cette souffrance et qui doivent trouver du sens dans ce qui s’est passé. Lorsque nous sommes touchés par une souffrance, qu’elle soit proche de nous ou plus lointaine, nous devons aussi nous bénir nous-même puisque nous sommes bouleversés d’une manière ou d’une autre par ce qui s’est passé. Et que ce bouleversement va immanquablement impacter notre système de croyances, donc la manière dont nous allons co-créer le monde de demain. Nous bénir nous-même influencera notre manière d’offrir notre paix au monde.

Voici donc les 4 phrases à utiliser :

• Je bénis (la situation)

• Je bénis tout ce qui a occasionné (la situation)

• Je bénis toutes les personnes qui souffrent de (la situation)

• Je me bénis et je bénis toutes les personnes concernées par cette souffrance, témoins de cette souffrance.

Vous restez sceptique ? Essayez simplement. Ne me croyez pas sur parole. Faites-en l’expérience. L’amour, la paix, sont des expériences qu’il ne tient qu’à nous de vivre et à installer dans notre coeur. Personne ne le fera à notre place.

Comment prier efficacement ?

La prière n’est pas une récitation de paroles, ce n’est pas non plus implorer Dieu d’agir là où nous sentons impuissants en tant qu’être humain. Cette deuxième option ne serait qu’une variante du contrôle. Le contrôle que voudrait prendre le mental sur notre nature spirituelle. Prier, c’est au contraire mettre le mental au service de l’Esprit que nous sommes, au service du plan divin. C’est demander à recevoir les informations pour accomplir la volonté de Dieu. En réalité, quand quelque chose ne va pas bien, c’est que nous manquons d’informations dans notre radar : la prière nous invite à nous reconnecter avec notre foi dans le plan divin, même si nous ne le comprenons pas et n’en n’avons qu’une vision parcellaire.

La prière est donc plutôt une attitude humaine à cultiver en soi pour entrer en relation  avec soi, avec Dieu, et même avec les autres. C’est se réjouir sous le regard de Dieu de toutes les occasions qui se présentent. Prier, c’est aussi entretenir une relation légère et spontanée avec Dieu, même quand ça va mal ! Dans la prière, la parole de Dieu prend vie en nous : elle n’a donc rien à voir avec les circonstances présentes de notre vie, c’est la vérité première qui cherche à nous guider.

 

 

1. faire silence et se mettre à l’écoute

J’ai déjà souligné à quel point nous sommes occupés dans notre vie mais aussi à quel point nous sommes soumis au bruit : télé, vidéo, musique, autoradio, lecteur mp3… Pas beaucoup de place pour le temps libre et l’être dans la société de loisirs et de consommation, pas beaucoup de place pour le silence non plus. 

Et pourtant, si nous voulons entendre la parole de Dieu, il faut bien l’écouter. Prendre le temps de la laisser arriver. Ecouter sans demander. Ecouter et accueillir, sans attente, sans idée préconçue.

2. accueillir l’inconnu

Le moment de prière est un moment où nous choisissons de nous extraire de notre vie quotidienne pour y entendre quelque chose de nouveau, justement parce qu’avec notre mental, on n’y arrive plus, on n’a pas accès à toutes les informations : nos émotions et nos pensées interfèrent avec le changement de paradigme nécessaire à la résolution de nos difficultés (ou plus exactement encore, de ce que nous considérons comme une difficulté). Nous avons besoin d’un regard neuf pour s’extraire de la difficulté, que ce soit pour régler le problème ou même parfois, ne plus le considérer comme un problème.

La prière n’obéit pas à un critère d’efficacité du style « cher Dieu, signez ici pour que mon plan d’action se réalise sous des auspices divines ». La prière de celui qui se met à l’écoute est plutôt faite de sentiers peu balisés. Non seulement parce que ce que nous voyons avec notre mental est limité par nos perceptions et notre système de croyances, ne nous donnant accès qu’à une seule partie des informations. Mais aussi parce que nous donnant de nouvelles informations, c’est le chemin à suivre qui s’en trouve modifié. Nos jolis plans d’action risquent fort d’en être chamboulés…

3. Un acte d’authenticité : parler à Dieu

Prier, c’est aussi s’adresser à Dieu avec la nudité de l’Etoile. Quand nous entrons en contact avec l’Esprit que nous sommes, nous entrons en contact avec notre essence. Il ne sert à rien de vouloir se montrer sous son meilleur jour puisque cette partie de nous-même sait tout de nous. Elle connait nos souffrances et nos ombres. Nous pouvons d’autant plus exprimer qui nous sommes car nous sommes ici dans un espace d’accueil et d’amour inconditionnel : on n’est pas là pour se flageller mais bien pour s’accueillir en tant qu’être humain. Je vous invite donc à exprimer tout ce que vous avez envie d’exprimer, sa peur et sans retenue, vos véritables joies comme vos véritables peines. Bien sûr que Dieu sait  tout ce que vous avez à lui raconter, puisque Dieu c’est vous, c’est une de vos dimensions, mais c’est vous-même (votre mental) qui avez besoin d’entendre qui vous êtes vraiment. 

Faire acte d’authenticité, c’est prier même quand c’est trop dur… Il y a des situations où tout semble impossible. C’est même trop dur de prier tellement on est dans le chagrin, le déni, le sentiment d’injustice. Ce malheur qui vous accable, Job en a fait l’expérience : “Oh! si l’on pouvait peser mon affliction, mettre sur une balance tous les maux ensemble ! Mais c’est plus lourd que le sable des mers” (Job 6, 1).  Par exemple, avoir une prière calme et pacifiée alors qu’on vient de perdre un enfant, on peut à peine y penser. Dites tout simplement, comme Job, “c’est trop dur”. Sachez que c’est aussi une prière, une vraie prière, une belle prière. Elle rejoint la prière des psaumes : “Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, écoute mon appel” (Ps 130). C’est une vraie prière car je me tourne vers plus grand que moi, sans chercher quoi que ce soit, tant un réconfort est inespéré et même pas attendu (parfois être consolé ajouterait à notre peine).

 

 

4. Ecouter la parole et la mettre en pratique

Attention également à ne pas considérer la rencontre avec Dieu comme un refuge spirituel quand nous nous sentons mal dans notre vie, en décalage avec nos contemporains, déconnectés du monde, ayant du mal à vivre l’incarnation, etc. 

L’attitude de la prière est plutôt celle d’aller chercher au plus près de la source ce qui cherche à se manifester à travers nous, afin d’accomplir la volonté de Dieu. Et la volonté de Dieu, c’est vivre pleinement l’incarnation dans la destinée humaine, c’est nous permettre d’embrasser pleinement notre condition humaine. La prière est donc plutôt un tremplin qui nous propulse, avec élan, dans la réalité de nos existences.

Cette exigence de la prière se traduit dans la bouche de Jésus : il s’agit d’écouter la parole ET la mettre en pratique. Les deux vont ensemble. Nous voilà prévenus.

5. Donner du pouvoir à vos prières

La vie vers notre réalisation est un chemin. La mise en oeuvre de la parole recueillie dans la prière en est un également. 3 éléments peuvent nous assurer sur ce chemin :

• la foi

• l’action

• la persévérance

La foi

Après l’écoute, le regard est essentiel pour développer tout le potentiel contemplatif qui sommeille en chacun de nous : il s’agit d’apprendre à s’émerveiller de la vie. Poser sur la vie un regard emprunt de foi : croire sans voir et ne pas s’attacher au comment, voir les choses comme un chemin pour grandir, faire confiance au plan divin dont on n’a pas toutes les clés, cultiver la vision que « tout est juste » et que si je ne comprends pas pourquoi, c’est qu’il me manque des clés (acception qui n’est pas résignation).  

L’action

La prière est au coeur de l’action comme la sève au coeur d’un arbre. Elle exprime à la fois notre vision limitée de la vie et du monde mais aussi l’élan de chercher à se rapprocher de notre nature spirituelle profonde. Au coeur de l’action, demander l’amour du Père, la lumière du Christ et la force de l’Esprit Saint n’est ni une évasion ni une forme d’intellectualisme, mais un souffle qui permet d’avancer, soutient dans les difficultés, invite sans cesse à aller plus loin.

La persévérance

Quand vous semez une graine, il se passe un certain temps avant que les premières pousses vertes ne sortent de terre. Et pourtant vous continuez d’arroser tous les jours : il ne vous viendrait pas à l’idée de gratter la terre pour vérifier que la graine a germé. Vous plantez, vous arrosez et vous attendez. Tout processus prend du temps. Et ce temps est directement proportionnel à notre foi. 

6. Boucler la boucle

Si un de ces 3 éléments vous manque (foi, action, persévérance), vous pouvez revenir au numéro 1 : prier, même quand « c’est trop dur ». Vous créez ainsi une spirale infinie d’une vie alignée sur l’Esprit que vous êtes, imbriquant nos 3 dimensions : corps, mental esprit, qui est l’essence de la vie humaine.

Suivre le flux de la vie : voici une notion trèèèèèèèèèès facile à comprendre, mais beaucoup moins facile à mettre en oeuvre. En effet, il demande de la pratique, de la pratique, de la pratique. Car il s’agit tout simplement de vivre ce qu’est la vie : non pas une série de problèmes à résoudre mais un mystère dans lequel entrer ou plus exactement, un mystère avec lequel faire corps, un mystère à embrasser, en sachant que nous n’aurons jamais toutes les réponses pour le comprendre. 

 

L’observation

Suivre le flux de la vie nécessite un préalable : celui de l’observer. Il s’agit donc dans un premier temps de développer une vigilance ou plutôt une conscience aiguë de ce que nous vivons : quels sont les événements qui se manifestent, quelles sont les émotions que nous ressentons, comme s’organise notre environnement ?

Il s’agit aussi de raisonner en termes de synchronicités plutôt qu’en terme de hasard ou de fatalité. 

Exemple : ma voiture tombe en panne. 

> Quelles sont les questions que je peux me poser ?

 

Observer le flux de la vie, c’est observer ce qui a tendance à se produire et ce qui a tendance à ne pas se produire. Il y a toujours une direction, une tendance.

Si l’on regarde bien, tout notre environnement nous envoie des messages, des signaux, que nous captons plus ou moins bien, avec plus ou moins de conscience : nos émotions, notre corps, notre ordinateur, notre voiture, notre ordinateur, nos animaux (et même ceux que nous n’avons pas).

Tous les événements que nous vivons nous donnent des indications sur qui nous sommes et sur qui nous ne sommes pas mais aussi pour savoir dans quelle direction aller ou ne pas aller.

> Exemple : je veux joindre quelqu’un au téléphone, mais ça sonne occupé, ensuite on me dit que la personne est absente, ensuite je tombe sur un répondeur. Je continue : acharnement ou persévérance ?

Il y a en réalité toujours deux tendances :

• la tendance des choses à se produire. Tout est fluide, se déroule à la perfection. Les événements s’enchaînent facilement et logiquement, sans heurts et sans retard. Je dispose des bonnes informations au moment où j’en ai besoin, je rencontre les bonnes personnes au bon moment. 

• la tendances des choses à NE PAS se produire. Il y a un grain de sable (ou la plage entière) dans l’engrenage. Je dépense de l’énergie sans résultat, je ne trouve pas les personnes dont j’ai besoin ou elles ne sont pas disponibles, je n’ai pas accès aux informations nécessaires pour faire avancer mes projets. Tout semble difficile et compliqué, j’ai l’impression de devoir déployer des montagnes d’énergie pour arriver à mon objectif. Et même, parfois je n’y parviens pas.

Mais alors, pourquoi est-ce qu’on ne veux pas écouter ? Parce qu’on veut en faire à notre tête. Parce qu’on a décidé avec notre mental que c’était ça que nous voulions et pas autre chose. Que la vie va se plier à nous et pas l’inverse. Parce que nous avons tellement été brimé dans notre besoin de liberté que nous avons une revanche à prendre. La revanche à prendre sur le père, c’est le Père qui va en faire les frais. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Nos parents ont souvent limité l’expression de notre besoin de liberté, à tel point que devenus autonomes, nous ne supportons plus la moindre autorité, même celle qui consiste à prendre les informations que la vie nous envoie pour mieux nous guider. Il arrive aussi que nous subissions l’autorité dans un domaine de notre vie (une hiérarchie professionnelle par exemple), nous conduisant à vouloir nous affranchir de tout ce qui pourrait de près ou de loin être apparenté au contrôle d’une entité supérieure dans un autre domaine de notre vie.

Si vous vous reconnaissez dans ce portrait, vous allez devoir redoubler d’attention et de vigilance pour devenir capable d’observer le flux de la vie et éviter la tentation de mettre sous le tapis les informations qui ne vous conviennent pas.

 

La décision

Une fois que l’on observe ce qui a tendance à se produire et ce qui a tendance à ne pas se produire, nous prenons une décision : celle de lâcher ou celle de lutter. 

 

Le lâcher-prise, c’est quand je décide d’aller dans la direction de ce qui a tendance à se produire, même si j’en ai peur.

 

Je dis « même si j’en ai peur » car cette dimension est loin d’être négligeable. Hé oui, parfois la vie nous emmène si fluidement vers une destination que cela nous parait suspect… Ou encore, la vie nous emmène fluidement vers quelque chose qui nous vraiment fait très peur. Et la tentation est grande dans ce cas-là de continuer dans le « connu », même si celui-ci est inconfortable ou désagréable. Là nous rejoignons le deuxième cas de figure, la lutte.

 

Le lâcher-prise, c’est aussi quand je décide de ne pas aller dans la direction de ce qui a tendance à ne pas se produire. Je prends acte que les portes sont fermées et je ne cherche pas à les enfoncer. Même si j’en ai très envie.

 

Encore une fois, ce « même si j’en ai très envie » prend toute son importance. Il peut être très difficile de renoncer à un projet particulièrement important, on peut s’acharner longtemps en refusant l’évidence « ce quelque chose n’est pas pour moi ». 

A l’inverse, si je ne vais pas dans la direction de ce qui a tendance à se produire (en général parce que j’ai peur) ou que je vais dans la direction de ce qui a tendance à ne pas se produire (en général parce que j’en ai envie quand même), alors je bascule dans la lutte. 

Vous voyez à quel point suivre le flux de la vie est la plus haute forme de décision qui soit. Elle implique une conscience très affûtée et un très grand sens de la puissance du libre-arbitre. Suivre le flux nécessite très souvent de sortir de notre zone de confort et de sortir de nos conditionnement. 

C’est à expérimenter pleinement et en toute conscience notre liberté (nous avons toujours le choix de suivre notre peur et notre envie) que nous invite le flux de la vie. Suivre ou ne pas suivre le flux de la vie nous donne déjà la possibilité d’observer la vie à l’oeuvre, de sentir la vie nous traverser, nous toucher, nous parcourir. Et nous permet d’observer notre manière d’y répondre. C’est là encore une merveilleuse occasion d’apprendre à se connaitre, d’apprendre à s’aimer. 

En devenant plus conscients de notre processus de décision et de notre manière de réagir à ce que la vie nous propose, nous exerçons notre libre-arbitre. La conscience de soi et le libre-arbitre est ce qui nous différencie du règne animal, ce qui nous caractérise en tant qu’être humain. L’utiliser en pleine conscience nous rend plus humain, nous permet d’embrasser notre destinée humaine. 

A mon sens, la véritable spiritualité consiste à utiliser le plein pouvoir de ce libre-arbitre, en cherchant à l’aligner le plus possible sur le flux de la vie. Tout en s’aimant et en s’acceptant quand cela n’est pas possible parce nous avons trop peur ou trop envie de ne pas renoncer à ce qui nous fait plaisir. 

L’important est de comprendre qu’il y a toujours deux options et que nous avons toujours le choix. Il n’y a jamais qu’une seule option. La dualité du monde de la matière fait que plusieurs possibilités existent toujours. Chaque fois que nous disons « je n’ai pas le choix », nous renonçons à notre liberté, mais plus important encore, nous abdiquons de notre statut d’être humain. Nous devenons les objets de nos conditionnements au lieu d’être les sujets de notre vie.

 

Accomplir la volonté de Dieu

C’est une autre manière de parler du flux de la vie. Plus exactement, c’est ce qui se passe quand on a pris la décision de suivre le flux de la vie. On va mobiliser son temps, ses ressources, son énergie, ses compétences au service du flux de la vie. 

 

Une décision implique toujours un processus de mise en oeuvre. Quand une décision n’est pas assortie d’un plan d’action, cela reste une intention.

 

Alors que signifie accomplir la volonté de Dieu ? Une fois que j’ai repéré le sens du flux, la direction et que j’ai décidé de le suivre, même si j’en ai peur ou même si je dois pour cela renoncer à quelque chose qui me faisait très envie, il me faut devenir capable de ne pas saboter le processus en ne faisant qu’à moitié ce qui m’est indiqué comme étant le plus approprié. 

Il s’agit de passer de « qu’est-ce qu’on me demande encore ? » à « youpi, on m’indique une direction claire, qui correspond 100% à la manifestation de mon potentiel : heureusement qu’on me montre le bon chemin, autrement j’aurais perdu mon temps et mon énergie pour rien (et sans doute même mon argent, peut-être beaucoup d’argent) ». Si on est dans « qu’est-ce qu’on me demande encore ? », on risque de suivre le flux de la vie dans le même état d’esprit qu’un ado à qui on demande d’interrompre son jeu vidéo pour venir aider à faire la vaisselle… La tentation de mal faire la vaisselle histoire qu’on ne lui redemande pas la prochaine fois sera très grande. C’est un mécanisme d’auto-sabotage assez bien huilé.

A l’inverse, dans le « youpi ! », je vais saisir la perche qui m’est tendue et m’assurer d’être à 1000% compétent pour accomplir ce qu’on me demande et acquérir ce qui est nécessaire en termes de savoir, savoir-faire et savoir-être. 

En prononçant le « que ta Volonté soit faite, sur la Terre comme au Ciel » du Notre Père, c’est à cela que je m’engage : à devenir compétent pour m’aligner pleinement sur le flux de la vie, sur le plan divin.

 

La sérendipité

Voici une notion qui peut beaucoup nous aider à accepter de suivre le flux de la vie. 

On ne s’en rend pas toujours compte sur le moment, mais quand nous portons un regard sur de nombreux événements de notre passé qui ne se sont pas produits malgré une envie très forte de notre part, il arrive très souvent que nous nous disions « heureusement que ce truc-là ne s’est pas réalisé ». 

La sérendipité, c’est l’attitude qui consiste à se dire, quoi qu’il arrive, « heureusement que », mais au présent, cette fois-ci.

 

La sérendipité, c’est considérer le bien en toute chose.

 

C’est avouer en toute humilité que je n’ai pas toutes les clés pour comprendre ce qui se passe et que si je les avais, je dirais spontanément « heureusement que ». C’est tirer profit de chaque circonstance, même si elle ne correspond pas à ce que j’attends.

La sérendipité me conduit à voir les épreuves de la vie comme des occasions de grandir. La sérendipité me permet de transformer mes peurs en amour. La sérendipité me permet de cultiver ma foi dans le plan divin. La sérendipité me donne l’occasion de développer une confiance en la vie.

>> Si vous souhaitez en savoir davantage sur la sérendipité, c’est par ici

Découvrez la puissance de la prière

Hier, je me suis sentie particulièrement inspirée par la « pensée quotidienne » de Neale Donald Walsch (auteur de Conversations avec Dieu) à laquelle je suis abonnée. Comme en écho à mon article de vendredi dernier – vous avez dit synchronicité ? – j’ai eu envie non seulement de vous la relayer mais de vous parler de manière plus approfondie.

Voici ce qu’écrivait Neale :

« Quand vous priez pour quelqu’un, vous modifiez votre attitude envers cette personne. Norman Vincent Peale a dit cela, et il a trouvé là quelque chose de vraiment profond. Si quelqu’un vous contrarie en ce moment, priez pour cette personne. Envoyez-lui le meilleur de votre énergie. Rien ne change un environnement comme quelqu’un qui décide d’aimer quelqu’un d’autre, quoi qu’il advienne. »

Mais d’abord, qu’est-ce que prier ?

En effet, si la méditation est à la mode, la prière semble être moins « tendance ». Peut-être parce que la méditation est plutôt rattachée à une culture éloignée, donc ça lui donne un côté exotique sympa ?

Personnellement, j’ai essayé les deux et je préfère la prière.

 

Tout d’abord, quelle est la différence entre prière et méditation ? Là-dessus, la réponse communément admise, c’est « la prière, c’est parler à l’Univers et la méditation, c’est l’écouter ».

 

Mais ce n’est pas ce que je pense. Pour moi, la prière est un dialogue. On parle. On écoute. On interagit.

Pourquoi parler ? II ne s’agit pas d’une simple supplication ou déversoir émotionnel. Il s’agit aussi d’introspection. En mettant des mots sur ce qu’on vit, comme si on parlait à quelqu’un, mais dans l’absolue confiance qu’on ne sera ni jugé, ni incompris, ni interrompu, alors nous pouvons faire de magnifiques prises de conscience sur ce que nous vivons vraiment, sur ce qui est vraiment touché et blessé en nous.

Maintenant, en quoi ça peut changer la vie de papoter avec Dieu ? Parce que c’est de cela qu’il s’agit en réalité ;-)

D’abord j’ai envie de vous dire que parler au divin qui est en nous de cette manière intime et authentique, ça permet bien souvent de changer notre point de vue sur la situation, parce qu’on la voit depuis les profondeurs de son coeur, depuis qui on est vraiment et pas depuis la surface de notre quotidien.

Et changer de point de vue nous entraine souvent à changer notre manière de penser et d’agir. Ce qui crée bien sûr une réalité différente.

Et plus subtilement, quand vous alimentez avec sincérité et sans attente la Force d’amour, la lumière vient vers vous en retour.

L’exemple le plus flagrant que j’en ai, parce que c’était violent et inattendu (je peux vous dire que ça fait tout bizarre quand on vous appelle « bonjour, ici la Gendarmerie Nationale » et que passée la frayeur « il est arrivé quelque chose à mon fils » vous entendez ce dont on vous accuse), c’était lorsque des personnes menaçaient de porter plainte contre moi pour manipulation et dérive sectaire. En une seule nuit, parce que j’ai envoyé tout mon amour et le plus de lumière possible à ces personnes, cette menace s’est évaporée comme par magie.

Maintenant, vous vous demandez peut-être : comment est-ce que peux prier en ce moment, que ce soient pour les personnes qui vous contrarient dans votre quotidien ou plus globalement pour les ténèbres qui nous entourent ? Comment pouvons-nous prier pour les causes qui nous font souffrir ?

 

 

Pas en suppliant que les choses soient différentes. Pourquoi ? Parce qu’alors vous rentrez dans une dynamique de lutte, de non-acceptation, de rejet.

La première étape, c’est d’accueillir ce qui est là. Tout simplement parce que ça ne pourrait pas être différent. Je sais que c’est parfois difficile d’admettre que rien ni personne ne pourrait être différent de ce qu’il est. Que si nous même avions le même vécu, la même histoire, le même système de croyances que la personne qui nous contrarie, nous agirions de la même façon. Que si l’humanité en est là où elle en est aujourd’hui, c’est qu’elle n’est pas capable d’autre chose.

La deuxième étape, c’est de se mettre dans la pensée, l’image, le ressenti, la confiance, la foi que la lumière est là, toujours, qu’elle a déjà gagné et que l’amour progresse sans cesse en tout et partout même si vous ne le voyez pas. Même si vous ne savez pas comment.

L’étape suivante (et c’est là que commence le dialogue), c’est d’observer, d’écouter, si dans cet espace d’amour, quelque chose émerge en vous : une pensée, une idée, une solution pour faire progresser cette lumière et cet amour dans votre vie d’aujourd’hui, d’une quelconque manière, à votre échelle.

Si rien ne se passe dans le moment de la prière (ce qui est tout à fait possible bien sûr), devenez un meilleur observateur de votre vie. Une « réponse » va forcément arriver. D’une manière ou d’une autre. Surtout si vous êtes à l’écoute.

En effet, prier c’est aussi se mettre à l’écoute de la Parole. Dieu va donc vous répondre, d’une manière ou d’une autre. Et votre job c’est de vous mettre l’écoute. Parce que si vous reprenez votre vie comme d’habitude sans faire attention à rien, sans aucune place dans votre tête pour sa réponse, vous risquez de passer à côté.

Mais si vous observez attentivement, et cela arrivera d’autant plus que vous êtes prêt.e intérieurement à recevoir (et à mettre en oeuvre ce qu’il vous sera proposé), vous aurez des réponses.

Pendant ce temps-là, n’oubliez pas de maintenir votre lumière en direction de ceux qui en ont besoin. De tous ceux qui souffrent d’une manière ou d’une autre. Sans oublier ceux qui font souffrir les autres d’une quelconque manière. Ce sont peut-être eux les plus à plaindre, pour qui on doit prier le plus…

Mais je ne vous demande pas de me croire sur parole. Faites l’expérience proposée par Neale Walsch, et vous verrez.

Vous vous souvenez de mon dernier article dans lequel je vous disais : « nos enfants sont nos maîtres spirituels » ?

Je vous disait qu’ils avaient d’ailleurs 2 façons de nous guider. Une cool. Fastoche. Et une vachement moins cool.

Après avoir détaillé la première mercredi, je vous ai dit que je vous parlerai de la deuxième aujourd’hui.

De manière générale, je considère que les autres sont des accélérateurs de développement personnel et spirituel dans notre vie. Pourquoi ? Parce qu’ils nous mettent sous le nez ce que nous ne voulons pas voir, ce que nous avons besoin de conscientiser, ce qui est blessé en nous et que nous avons besoin de guérir.

Mais pourquoi nos enfants en particulier ? Parce que l’enjeu émotionnel est fort. On ne peut pas passer à côté. Bien sûr, on peut abandonner ses enfants (quand ils sont petits) ou bien couper avec eux (quand ils sont grands). Mais on n’en n’arrive là qu’en dernier recours. On ne peut pas passer à côté et c’est tant mieux. Car si cet enjeu émotionnel est tellement fort, s’il y a une telle urgence émotionnelle derrière les conflits que nous pouvons avoir nos enfants ou les douleurs que nous vivons avec eux, c’est qu’ils nous offrent aussi une extra-ordinaire opportunité de guérison. 

Pour guérir, nous avons besoin d’aller contacter ce qui est blessé. L’enfant appuie tellement fort sur ce qui fait mal qu’on est obligé d’aller voir. Ce n’est qu’alors que l’on peut vraiment guérir, une fois que l’on a accepté la blessure, de la voir, de la regarder, de l’accepter, l’aimer. La crème cicatrisante de nos blessures psychiques, c’est l’amour. Et vous ne pouvez aimer ce que vous ne voyez pas, ce que vous ne connaissez pas, ce que vous n’acceptez pas. 

L’autre n’est pas « ceci » ou « cela », il est simplement miroir de qui je suis : ce que je vis avec l’autre est uniquement lié à qui je suis. L’autre agit comme un révélateur de ce que je ne peux pas voir : on ne peut pas se regarder dans le miroir si on n’a pas de miroir. 

Le comportement qui nous dérange chez notre enfant représente ce que nous ne nous autorisons pas à être. Quand je dis « non » à mon enfant, c’est que je ne m’autorise pas pleinement à être qui je suis moi-même. L’enfant vient me chercher dans mon besoin de liberté non satisfait. Il s’autorise ce que je ne m’autorise pas moi. Il vient me chercher dans mes limites. A quel point est-ce que je m’autorise moi-même à dire non à l’autre ? L’enfant est au centre de son univers et me montre à quel point je me conforme aux attentes de l’autre, voire à quel point je me plie aux modes de fonctionnement d’un système sans me demander si j’y adhère vraiment et si je l’ai vraiment choisi. 

 

 

On peut chercher à éduquer un enfant, mais moi je vous suggère de renverser la vapeur et de vous sentir élevé par votre enfant. Au lieu de chercher à lui apprendre ce que vous savez de la vie, partez du principe qu’il va très bien se débrouiller, que la vie va lui enseigner ce qu’il a besoin de savoir (parce qu’il n’est pas vous et et qu’il est encore bien plus connecté à sa nature spirituelle profonde que vous) et observez-le. C’est lui qui a des choses à vous apprendre. 

Lorsque l’on est prend cette posture, je peux vous dire que ça change tout. Non seulement on sort de son « rôle » de parent pour être simplement une personne en relation avec une autre personne , mais on modifie complètement l’enjeu émotionnel qui était présent avant puisqu’on sort du contrôle. 

C’est une autre manière de suivre le flux de la vie. On se laisse guider au lieu de vouloir guider (maladroitement bien souvent). Essayez, et vous verrez. Là encore, c’est de l’expérimentation. 

Chaque fois que vous être dérangé par le comportement de votre enfant, revenez à vous. Demandez vous ce qui est réellement dérangé au lieu de vouloir mettre un couvercle et de conformer votre enfant à ce que vous voulez qu’il soit, afin qu’il soit un joli miroir à présenter aux autres, sa perfection reflétant votre propre perfection. Allez voir ce qui est touché, ce qui est dérangé. Et changez cela. Guérissez ce qui est blessé en vous et que votre enfant vous montre gentiment.

Votre enfant n’aura alors plus besoin d’adopter tel ou tel comportement pour vous faire miroir. En vous libérant ainsi, vous le libérez aussi. Il n’est plus obligé de porter vos chaines (et tant mieux, il a déjà assez avec son propre sac à dos).

Vous vous sentez coupable quand je vous dis ça ?

Ce n’est pas nécessaire ! Vous avez fait de votre mieux en tant que parent avec votre histoire. Mais vous avez maintenant la possibilité, en vous aimant mieux et plus, en vous saisissant de votre libre-arbitre, de devenir quelqu’un de plus aimante et de plus doux, avec vous, avec la vie, avec vos enfants. Parce qu’ils vous donnent tous les outils pour le faire.

Remerciez-les !

Ah ! Cette fameuse expression « sortir de sa zone de confort »…

Qu’est-ce qu’elle peut prêter à confusion et nous faire du mal, sans que nous nous en rendions compte…

D’abord, qu’est-ce qu’une zone de confort et pourquoi faudrait-il en sortir, si elle est si confortable que ça ?

 

Zone de confort. C’est une zone où on est bien. Normalement. Donc on est heureux. Donc tout va bien.

C’est en tout cas une zone que l’on connait, où l’on a ses repères. Et si votre zone de connu est top, c’est génial, restez-y. Mais si cette zone de connu, avec le côté confortable de ce que l’on connait, c’est plutôt une zone de m… alors oui il est urgent d’en sortir. Parce qu’en fait, elle est tout sauf confortable. Prenons l’exemple du couple. Cela a un côté confortable : on est à deux pour payer les factures, pour les tâches ménagères, pour s’occuper des enfants, on peut s’appuyer sur l’autre en cas de coup dur. Mais s’il n’y a pas l’amour, la tendresse, la joie du quotidien à deux… Est-ce si confortable que ça ?

Quand on dit « il faut sortir de sa zone de confort », c’est pour aller vers autre chose. Vers une zone d’aisance, de joie, de bonheur normalement, pas vers une zone d’inconfort.

C’est comme mon lit. Il est confortable, certes. Pour dormir. Pour bouquiner. Pour me reposer. Mais mon quotidien, c’est aussi autre chose. Si je restais constamment dans mon lit pendant plus de quelques jours, je pense qu’il ne me paraîtrait plus si confortable que ça. Parce que ma vie, ce n’est pas que ça.

 

 

Alors je me lève pour aller vers d’autres zones qui me plaisent tout autant : être avec mes enfants, vous écrire des newsletter, animer des ateliers autour des onctions sacrées, m’occuper de ma maison et de mon jardin, dessiner, tricoter, créer…

Parfois, ces autres zones qui nous appellent nous font un peu peur parce qu’on les connait moins, on y a moins de repères : nos enfants nous font contacter des parts de nous avec lesquelles nous ne sommes pas à l’aise ou encore notre job nous demande de tenter quelque chose de nouveau, de plus grand, nous propose de dépasser un blocage.

C’est dans ces moments-là qu’on entend : « oui mais il faut sortir de sa zone de confort… ».

 

Eh bien moi je dis non. Premièrement, ça s’appelle sortir de sa zone de connu. Et il n’y a rien d’obligatoire. Deuxièmement, ne le faites que si ça nous appelle, seulement si le soi-disant confortable devient trop inconfortable. Si vous êtes amené.e à hurler trop souvent sur vos enfants, ça devient tout sauf confortable comme relation : dans ce cas, choisissez un chouette thérapeute, initiez-vous à la communication non violente, même si ça vous chatouille un peu le plexus solaire d’aller découvrir des choses sur vous.

Ce qui est difficile, c’est de se rendre compte que nos zones de confort ne sont pas si confortables que ça. Ce qui est peut être difficile aussi, c’est de se tourner vers l’inconnu, le différent, ce dont on n’a pas l’habitude.

Surtout qu’on est conditionné par un truc très fort. C’est d’ailleurs pour ça qu’on accepte d’entendre des expressions telles que « ben oui, mais faut que tu sortes de ta zone de confort ». C’est la notion d’effort.

 

 

Et là, je redis non. Dès que vous faites un effort, vous vous battez contre une partie de vous-même. Vous vous faites du mal. Vous ne vous aimez pas tel que vous êtes. Vous ne faites grandir que votre ego souffrant. Vous donnez de l’attention à vos blessures mais pas pour les guérir, pour tenter de les nier. En agissant ainsi, vous ne pouvez pas être en accord avec le plan divin.

En restant dans une zone de pseudo-confort, vous n’êtes pas aligné sur le plan divin non plus, soit dit en passant.

Alors comment faire ?

 

Suivre les élans de votre coeur. Suivre là où vous sentez de l’amour. Même si parfois ça gêne un peu aux entournures. Mais prenez soin de distinguer le point de bascule vers l’effort, tout comme vous prendrez un soin tout particulier à vérifier quand le confort ne devient pas si confortable que ça.

Regardez de plus près toutes vos « zones » : couple, relations, job, mission de vie, contribution, vous… Est-ce qu’elles sont vraiment confortables ou justes connues ? Est-ce que ce sont des zones d’amour et de bonheur ? Si oui, délectez-vous de l’avoir trouvée car vous faites partie des chanceux. Est-ce que vous les habitez pleinement ou vous sentez-vous appelé.e ailleurs ? Si à bien y regarder ça ressemble plutôt à des zones de m…, Alors cherchez vos zones de joie, celles qui vous animent, vous font vibrer, vous mettent le coeur en joie. Et allez-y !

Mais sans faire d’effort. Tranquillement. En vous donnant de l’amour. En suivant (toujours) vos élans du coeur.

 

L’autre jour je parlais avec un copain de ma manière de vivre, ou plus exactement de ma philosophie de vie, dans laquelle je peux non seulement canaliser Marie ou encore trouver les réponses aux questions que je me pose en ouvrant le canal de l’intuition, mais plus quotidiennement dans laquelle je me sens reliée à Dieu au quotidien.

 

En en parlant avec lui, en mettant des mots sur ce que je vis pour répondre à ses questions, je me suis rendue compte que c’est très reposant comme manière de vivre, cette sensation d’être divinement guidée et protégée en permanence.

 

Il me demandait notamment : mais comment tu fais, moi quand je pose des questions je ne reçois rien ?

 

Alors oui, c’est vrai, je dispose d’une technique pour canaliser. D’ailleurs ce type de techniques s’apprend, c’est à la portée de tout le monde, même si certains ont des prédispositions à la médiumnité et parviennent plus facilement que d’autres à calmer leur mental. Vous êtes un être spirituel, c’est votre nature : vous avez accès à cette dimension divine, juste parce que vous existez.

 

C’est pour cela que cette technique n’est pas que la partie visible de l’iceberg. Ce n’est pas parce qu’on se connecte régulièrement à ses guides spirituels que l’on se sent relié au divin dans sa vie.

 

Je compare souvent le lien à Dieu au lien que l’on peut avoir avec une personne réelle. C’est une relation, qui se construit dans le temps. Un dialogue. Une danse à deux.

 

 

Comment construire cette relation, concrètement ?

 

La clé qui ouvre cette porte est toute simple. C’est la base.

 

C’est la conscience que je suis un être spirituel.

 

Plus exactement, je suis un être spirituel venu faire l’expérience de la matière. Autrement dit, je ne suis pas un être de matière qui doit « avoir » ou « faire » des pratiques spirituelles pour « s’élever ». Je dois juste retrouver mon essence profonde. La spiritualité n’est pas un loisir qui consiste à rentrer dans une église de temps en temps ou même à faire sa méditation du matin pour bien démarrer sa journée. Cela ne fait pas de mal, c’est certain, mais c’est loin d’être suffisant parce que cela reste un « à-coté », un « plus » et pas le fondement de son existence.

 

Cela peut sembler anecdotique mais quand on remet sa vie dans cette perspective « je suis là pour faire l’expérience de la matière », ça dédramatise tout ! Cela dédramatise tout ce qui peut nous arriver parce qu’à ce moment-là ne peut plus se dire « qu’est-ce que j’ai encore fait pour que ça m’arrive ? » ou bien « je suis à côté de la plaque, je ne comprends rien à la vie » ou encore « je suis trop nul.le ». On se dit simplement : tiens je vis un expérience, qu’est-ce que je vais en faire ? Comment je vais profiter de cette expérience que je reçois pour être encore plus et mieux qui je suis vraiment ?

 

 

Je suis un être spirituel venu faire l’expérience de la dualité, pour prendre conscience de qui je suis vraiment. La dualité c’est ce qui me permet de faire l’expérience du chaud, du trop chaud, du froid, du trop froid, pour accéder à la conscience de « quelle est la parfaite température pour moi ». Toutes les expériences dans lesquelles je ne me reconnais pas me permettent de me réaligner au plus près de qui je suis vraiment. La vie vous propose en permanence de régler votre thermostat… Et ça ne sert à rien de râler contre le trop chaud ou le trop froid, la seule solution est de tourner le bouton de réglage pour arriver à la température confortable pour vous.

 

C’est exactement ce que je voulais dire lorsque j’évoquais plus haut le fait de « danser avec la vie ». Il s’agit de cultiver cette relation de parteneriat avec Dieu, exactement comme on danse avec un partenaire. Lorsque mon partenaire de danse me propose d’aller dans telle direction ou de répondre à mon geste, comment est-ce que je lui réponds ? Est-ce que je lutte en répondant : « je fais ce que je veux, je fais ce qui me plait ? » Ou bien est-ce que j’accompagne son geste, est-ce que je réponds à son impulsion, à son invitation à tenter une nouvelle pirouette, est-ce que je me laisse entrainer dans son sillage ?

 

Pour se sentir divinement guidé, divinement protégé, il suffit que considérer Dieu comme un partenaire de danse, cette danse étant de celle de la vie : parfois je réponds à son invitation, parfois j’impulse le mouvement et j’observe ce que la vie me renvoie lorsque je propose une direction nouvelle, parfois j’observe qu’un mouvement était le bon à un moment mais que ce n’est plus cas. Mon seul « job » dans cette danse, étant de ressentir ce que Dieu cherche à manifester avec et à travers moi, et d’y répondre avec qui je sus vraiment.

 

>> Si vous voulez aller plus loin et définir votre philosophie de vie, vous trouverez la méthode complète dans cet article